Un livre intéressant, puisqu'en première partie il s'attaque aux lieux communs de notre société : je suis ce que je suis (marketting), le divertissement est un besoin vital, etc.
En deuxième partie les auteurs amènent leur solution : l'insurrection!
Organisons-nous pour faire face à la guerre que l'Etat nous livre.

Des idées intéressantes et originales, mais - hors constat, que je partage - l'appel à la violence nécessaire (avec pour objectif de faire la révolution) ne m'intéresse pas. Je dirai même qu'à chaque fois qu'on a utilisé la violence pour faire la révolution, on a formé un état encore plus violent...
La seule révolution intéressante étant la révolution des coeurs...

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Ouh là là ...mais c'est un livre anarchiste que tu viens de lire Laudateur ! contester l'état ? lui livrer bataille pied à pied, proner l'insurrection ? mais c'est le retour des "rouges" le couteau entre les dents que tu désires ?
Plus sérieusement je ne peux qu'acquiescer à ta conclusion ; la violence ? non merci ! on en a déjà vu les résultats tout au long de l'histoire. Les pauvres moutons oppréssés qui deviennent des loups arrivés au Pouvoir, on connait. Mais il y a d'autres façons de "résister" à l'état : l'inertie passive, le refus de toute "collaboration"...cela vaut également pour tout pouvoir insistué (dans l'entreprise par exemple).
Et comment concilies tu foi et services dûs à l'état ? (ce qui revient à César...etc...) ?

V...oilà ce que c'est de ne pas se relire. Lire "insTitué" et non le barbarisme écrit à la place.

ha!ha! les rouges! Quand on pense, en effet, que lorsque les communistes sont arrivés au pouvoir en URSS, leur première action a été de détruire les soviets et les marins de Kronstadt... qui soi dit en passant les ont bien aidé à faire la révolution!

Comment concilier foi et service à l'Etat? Je ne sais pas, c'est pas comme ça que je me pose la question.
En fait, je ne me pose pas la question du service à l'Etat. Je vois l'Etat comme une entité qui m'ordonne de faire ou de ne pas faire certaines choses. Tant que ces choses ne viennent pas en contradiction avec ma conscience, ou avec mes convictions, ça ne me pose aucun problème (par exemple, respecter les limitations de vitesse - ce que je ne fais pas toujours, mais ça n'a rien à voir avec mes convictions : ça a à voir avec mon désir de puissance - aller plus vite. Mais dépasser les limitations de vitesse ne me culpabilise pas non plus - sauf si à cause de cet acte je tue quelqu'un...)
En revanche, je vis très difficilement non pas le fait de payer des impôts (ceci dit, je n'en paye pas et j'en suis content, bien que la TVA en soit un), mais le fait de ne pas pouvoir décider de quelle manière mon argent va être utilisé. Il y a des domaines dans lesquels je ne veux pas que mon argent soit utilisé, et en tant que citoyen je devrais pouvoir choisir sa destination. Mes convictions devraient pouvoir orienter cet argent. De même, on ne me donne pas la parole concernant le vote de certaines lois, or, mes convictions ne peuvent supporter certaines de ces lois.
Alors comment faire? c'est un vrai dilemme, mais c'est le dilemme de la vie, ça, non? Petit à petit, j'essaye de vivre plus près de mes convictions, mais chacun sait que c'est impossible - malgré ce que certains voudraient nous faire croire - de vivre pleinement ses convictions. Une vie sans compromis n'existe pas - une vie sans compromission peut-être.