[Des fleurs pour Algernon | Daniel Keyes ; texte français par Georges H. Gallet]
Voici un voyage intérieur, sous la forme d'un journal personnel, qui sortait du lot dans la SF des années 60.
Le lecteur est forcément emporté par le récit de Charlie, dont on suit une progression encourageante, un héros innocent, mais manipulé. Il nous amène ainsi à nous poser quelques questions sur l'éthique d'une recherche scientifique appliquée qui se voile la face sous l'alibi technique, sur le regard et le traitement par la société envers les handicapés...
Il me semble effectivement que dans le contexte des années 60, cette fable psychologique détonnait et qu'elle a pu accéder au rang de classique de la SF. Elle ne pouvait que se cantonner à ce genre et finalement n'a pas vraiment de portée universelle. Le texte a vraiment vieilli à cause d'un travail littéraire certes maîtrisé (orthographe, grammaire, construction du scénario) mais trop visible.
Ma lecture a été plutôt laborieuse car le déroulement de l'histoire est prévisible, il n'y a pas vraiment de surprise sur l'écriture et j'ai comme un arrière-goût de tromperie, ou du moins j'ai l'impression que l'auteur ne s'implique pas dans la réflexion qu'il cherche à susciter. Peut-être une volonté de ne pas paraître moraliste, ou de permettre au lecteur de se poser ses propres questions.
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