[Le dernier jour d'un condamné de Victor Hugo | Stanislas Gros, Marie Galopin]
Quel défi que de s'attaquer à un tel monument de la littérature française, Victor Hugo, Le dernier jour d'un condamné ! Je n'ai de cesse de répéter que les adaptations en BD de la littérature sont aussi difficiles à réaliser qu'au cinéma, avec souvent un résultat décevant. L'image mentale personnelle qu'on se fait d'un univers qu'on s'est fabriqué à la lecture du texte correspond rarement à celle d'une autre personne.
Dans le cas présent, le texte est connu, classique et surtout grandiose. Le dessin est bon, et l'adaptation scénaristique fidèle. Mais pourtant, il manque la force du texte, des mots employés par Victor Hugo. On a du mal à être emporté par l'émotion et la tension exprimées par l'écrivain. Le reproche ne va pas forcément à Stanislas Gros, mais peut-être plutôt à l'éditeur. Il aurait certainement dû le mettre sur un autre scénario, une histoire nouvelle à créer, plutôt dans le fantastique, je dirais. Là ce nouvel auteur BD serait vraiment sorti du lot.
Ceci dit, le concept de la collection Ex-libris marche bien dans le cas présent : faire découvrir un jeune auteur, à petit prix, sur une oeuvre classique (voir aussi Les Trois Mousquetaires, Les aventures de Tom Sawyer...)
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