Bien que fan de Brassens depuis mon adolescence, je n'avais pas encore lu de biographie de ce chanteur qui, 25 ans après sa mort, reste présent en chanson parmi nous et dont la silhouette, guitare sous le bras et pipe à la lèvre, n'est pas prête de s'échapper de nos mémoires. La biographie de Daniel Ichbiah est sérieuse et bien documentée, tout en étant vivante. On suit le parcours de cet homme qui, par sa modestie, par son peu de goût pour les "feux de la rampe", par son refus obstiné de sacrifier aux apparences apparait à plus d'un titre comme une sorte d'antidote à certain personnage qui, aujourd'hui, fait de son activité publique un "show" permanent. Suivez mon regard ...
Pour découvrir Brassens, rien ne vaut l'écoute de ses chansons. C'est d'ailleurs ce que répétait l'interessé aux "amateurs de potins, de faits divers", lui le "mal embouché", rétif aux "trompettes de la renommée". Le biographe très justement nous montre comment ses chansons ont reflété les engagements - plus intimes et individualistes que partisans - de ce Sétois dont l'ultime supplique - celle d'être enterré sur la plage de Sète - ne fut pas exaucée, du moins pas à la lettre. Mais s'ils ne vont pas tous sur sa tombe pour partager une dernière collation, les "copains de Georges" (comme chantait Moustaki) chantent encore en choeur "Les copains d'abord" et "Le gorille".
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