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[Immigration | Catherine Wihtol de Wenden]
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Posté: Aujourd'hui, à 13:25
MessageSujet du message: [Immigration | Catherine Wihtol de Wenden]
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Catherine Withol de Wenden, directrice de recherche émérite au CNRS et illustre spécialiste des problématiques migratoires, évoque dans ce court essai les balises qui ont jalonné l'actualité de l'immigration durant les dix dernières années. Son approche est surtout juridique, compte tenu des nouveautés législatives autant de l'Union européenne (« Pacte européen sur l'immigration et sur l'asile » de 2024) que française (« Loi immigration et asile » également de 2024). Cependant, un cadre politologique plus général résume les événements, leur contexte ainsi que leur traitement médiatique et politicien, regroupés sous trois catégories conceptuelles (qui constituent le sous-titre de l'ouvrage) : l'indifférence, l'indignation et la déshumanisation. En effet, à mesure que les phénomènes migratoires sont présentés sous forme de « crises » qui se multiplient, le paysage politique « marqué par la peur de l'autre » se désensibilise aux aspects humanitaires de chaque nouvelle « affaire », l'indifférence s'installe et les approches sécuritaires se renforcent. Néanmoins, en parallèle, l'indignation politique, bien que minoritaire et éprouvée par un public plus renseigné, s'exprime et s'organise à travers des organisations politiques de résistance : ONG, associations nationales et internationales, laïques et religieuses, Organisations internationales, syndicats, personnages de stature internationale tels feu le pape François, mais aussi des collectifs populaires de moindre envergure et parfois éphémères. En troisième lieu, l'inhumanité qui caractérise la gestion politique et sécuritaire des migrations est dénoncée dans des situations prolongées et relativement méconnues, telles le cas de Mayotte, des mineurs non accompagnés, ou celui des femmes méso- et sud-américaines tentant de survivre au périple jusqu'aux États-Unis. Une question revient au fil des pages, dont une tentative de réponse est proposée en excipit de l'essai : pourquoi le savoir scientifique sur les migrations ne parvient-il pas à influencer les décideurs politiques et, méprisé par les médias, pâtit-il d'un suprême discrédit auprès de la généralité de l'opinion publique ? Face aux travaux unanimes de politologues, de juristes de droit international, d'économistes, de démographes, accompagnés des appels des hommes et femmes de lettres ainsi que du militantisme humanitaire, et devant l'évidence de la faillite éthique ainsi que de l'inefficacité des politiques publiques répressives mises en œuvre depuis des décennies, le prêt-à-penser déshumanisant et mortifère gagne sans cesse du terrain et la conscience, lorsqu'elle est éveillée, se désole et se révolte.



Table [avec appel des cit.]

Introduction

Chap. 1er : L'immigration, un phénomène de notre temps

- I. - Mondialisation et régionalisation des flux : Droit d'entrée, droit de sortie ; Des raisons de départ mêlées, des réponses inadaptées ;

- II. - Les grandes lignes des réalités migratoires en Europe : L'Europe au sein d'un phénomène migratoire global et régionalisé ; Des crises et des défis en Europe : 1. l'écart démographique entre les deux rives de la Méditerranée, 2. le coronavirus, révélateur des fragilités et des interdépendances de l'Europe, 3. la crise ukrainienne : une solidarité partagée, 4. les déplacés environnementaux, 5. la gouvernance mondiale des migrations ;

- Conclusion

Chap. 2 : Indifférence

- I. - L'irrésistible ascension de l'indifférence

- II. - La banalisation de l'indifférence : Le pape François à Marseille en 2023 ; Angela Merkel, une figure majeure de l'accueil des réfugiés ; Le tournant sécuritaire européen ; Les morts aux frontières de l'Europe ; La crise de solidarité et d'hospitalité de 2015 et le double standard à l'égard des Ukrainiens ; Le Pacte européen sur l'immigration et l'asile de 2024 [cit. 1] ;

- III. - Des citoyens précaires et des sans-droits

- IV. - Le droit de vote local des étrangers résidents, un vieux débat

- Conclusion [cit. 2]

Chap. 3 : Indignation [cit. 3]

- I. - Des « affaires » : L'affaire de l'église de Saint-Bernard (1996) ; Le délit de solidarité : affaires Cédric Herrou et Domenico Lucano ; L'affaire Aylan Kurdi en 2015 ; Saint-Brévin-les-Pins (2023) ;

- II. - Les camps : Cox's Bazar, Calais, Lesbos et la frontière biélorusse : Cox's Bazar ; Moria, à Lesbos, l'enlisement ; Calais, une verrue dans le face-à-face franco-britannique ; Melilla et Ceuta, frontière biélorusse : les migrants otages de politiques conflictuelles ;

- III. - Les morts et le sauvetage en Méditerranée : L'épisode de l'Aquarius en 2018 ;

- IV. - Les sinuosités de l'application du droit d'asile : Application de la convention de Genève ou diplomatie des migrations ? ; L'accueil des réfugiés afghans après la prise du pouvoir par les talibans en 2021 ; Le traitement de l'asile à distance, prolongement d'une constellation d'accords ; La loi immigration et asile de 2024 en France et la préférence nationale [cit. 4] ;

- Conclusion

Chap. 4 : Inhumanité

- I. - Inhumanité ou déshumanisation ? [cit. 5] : Mayotte et les Comores ; Mineurs isolés : des droits au gré de pouvoir discrétionnaire de l'administration ; Contrôles d'identité abusifs ;

- II. - Le cas des femmes [cit. 6]

- Conclusion

Conclusion générale [cit. 7 ]



Cit. :


1. « Adopté par le Parlement européen en décembre 2023 et voté en avril 2024, le Pacte européen sur l'immigration et l'asile est le troisième pacte, après ceux de 2008 et de 2014. […] Il n'a pas de portée obligatoire comme le serait un traité, mais constitue un engagement entre les 27 à adopter une politique commune. Il entrera en vigueur en 2026. […]
Quatre priorités ont été définies : gouvernance et pilotage stratégique entre les 27, solidarité entre les États membres assortie de 30.000 relocalisations, contrôle de la migration irrégulière et procédures accélérées à la frontière quand le taux de reconnaissance pour un pays est faible, procédures d'asile plus harmonisées et plus efficaces. Dans la réalité, les contrôles renforcés aux frontières sont mis en place selon un filtrage préalable à l'entrée (avec EURODAC), y compris pour les enfants de plus de 6 ans et pour les secourus en mer, avec application de la notion de pays tiers sûr pour les renvoyer et vérifier le lien avec le pays ou leur maintien en rétention. Une procédure spécifique de contrôle à la frontière est mise en œuvre pour les demandeurs d'asile dont moins de 20% des compatriotes ont obtenu l'asile dans le pays d'origine. La plus grande solidarité entre les États membres pour accueillir les réfugiés dans les pays récalcitrants à l'accueil doit s'exprimer dans le choix entre relocalisation et contribution financière (le chiffre de 20.000 euros avait été lancé dans le débat) pour chaque demandeur non examiné, sanctionnant les États défaillants. Enfin, un mécanisme spécifique en cas de crise migratoire conduit à la prolongation du maintien en rétention aux frontières de l'Europe pendant cinq mois, ce mécanisme s'appuyant aussi sur les mesures utilisant la migration pour déstabiliser les pays de l'Union européenne. » (pp. 65-67)

2. « Les crises récurrentes qui se sont succédé dans le monde avec la production de flux successifs de réfugiés, les morts en Méditerranée et entre Calais et les côtes britanniques, la peur de créer un "appel d'air" en étant plus offrant socialement que son voisin européen ont conduit a banaliser l'absence de réaction vis-à-vis de drames humains qui, en d'autres périodes, auraient provoqué des sursauts de mobilisation collective et de dénonciation de l'intolérable. Mais, comme ce contexte est aujourd'hui solidement ancré dans le paysage international, il est devenu banal et ne soulève plus guère de réactions. La souffrance de ceux qui ont eu le malheur de naître dans un pays pauvre et mal gouverné, au sud du monde, est considérée comme un fait acquis ainsi que l'absence de droits qui en découle.
Quelques facteurs peuvent expliquer cet état de fait : tout d'abord la guerre en Ukraine contribue à relativiser le sort des migrants venus du sud ; le poids des sondages tend à installer un prêt-à-penser sur le sujet, relayé par les partis anti-immigrés et par une partie des médias ; la complexité de la politique européenne la rend peu accessible au plus grand nombre et favorise l'opacité de l'information ; enfin le rejet de l'immigration est aussi lié à un courant qui s'apparente à une tendance en cours durable, favorisée par la politisation croissante de ce sujet. » (pp. 77-78)

3. « Le terme d'indignation a été utilisé par Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France disparu et porte-parole des sans-papiers à la fin des années 1990, qui dénonçait une série de situations intolérables mises en relief par des militants politiques et des associations de défense des droits des migrants et des réfugiés. Dans le registre de l'indignation, on trouve aujourd'hui des ONG porte-parole de plaidoyers, des lobbys européens défendant les sans-droits, des associations de soutien et d'accueil comme la Caritas, le Secours catholique ou la CIMADE, des associations de défense des droits comme la Ligue des droits de l'homme, Attac, le GISTI, Amnesty International, des syndicats […] ou des collectifs créés à l'occasion d'injustices durables comme le Réseau éducation sans frontières.
Souvent l'indignation suscite un sursaut d'appel au respect de la dignité des personnes et un militantisme consistant à agir, alerter, se défendre et rassembler un mouvement d'opinion contre une situation jugée inacceptable, soulevant un conflit entre l'éthique et le droit appliqué. L'indignation interpelle sur des "affaires" relayées par la presse. » (p. 80)

4. « Adoptée le 19 décembre 2023, la trentième loi votée depuis 1980 "pour contrôler l'immigration et améliorer l'intégration" qui porte sur l'immigration et l'asile en France a été qualifiée de "loi de la honte" par les associations de défense des droits des migrants. Le Rassemblement national s'est félicité de cette lepénisation des esprits (une "victoire idéologique" selon Marine Le Pen). Elle est surtout le fruit du texte adopté au Sénat, qui s'est ingénié à en durcir le contenu pour obtenir un vote favorable de la droite.
[…]
La plupart des idées reçues qui circulaient sur l'immigration y ont trouvé un débouché, car la majorité des Français ont des croyances erronées sur le sujet, notait François Héran dans son livre _Immigration : le grand déni_, publié en 2023 : "l'appel d'air" (limiter les prestations sociales et sanitaires), les sans-papiers qui freinent l'intégration de ceux qui sont là, les coûts et les avantages, faire la guerre à l'immigration en fermant les frontières pour éviter l'invasion et en rendant la vie impossible aux migrants, réduire l'accès au droit du sol.
[…]
Revenons sur les points principaux de la nouvelle loi dans sa première version :
- l'examen du droit d'asile en deuxième instance, devant la Cour nationale du droit d'asile, se fera avec un seul juge, ce qui rompt avec la collégialité antérieure, favorable à une décision mûrie pour un verdict qui engage la vie future des requérants dans un contexte où le droit d'asile s'amenuise ;
- des conditions supplémentaires supprimeront la délivrance de plein droit de la carte de dix ans, automatiquement renouvelable et acquise en 1984 suite à la "marche des beurs" de décembre 1983. Avec suspicions sur les mariages mixtes, les mères d'enfants français, l'état civil à l'étranger et les critères du regroupement familial ;
- renforcement du contrôle des étudiants étrangers avec des droits d'inscription plus élevés que pour les nationaux, le versement d'une caution considérable pour ceux venant du Sud et des difficultés accrues pour accéder au marché du travail une fois terminées les études en France, ce qui est contradictoire avec l'affichage de l'attractivité de la France dans le monde et de la francophonie ;
- développement des mesures d'éloignement et des refus de séjour, malgré le refus de beaucoup de pays de départ et de transit de délivrer la certification consulaire permettant cet éloignement, sans parler de son coût ;
- accroissement des pouvoirs de contrôle de l'administration et de la police sur les régularisations, les critères d'admission des familles, rétablissement du délit de séjour irrégulier ;
- accès aux droits sociaux (prestations familiales, hébergement d'urgence, aide médicale d’État, aide personnalisée à l'autonomie, accès au logement) remis en cause sous des conditions très strictes de rallongement de la durée de présence en France avec des aspects liés à la nationalité française qui s'apparentent à la préférence nationale ;
- remise en cause du droit du sol, un vieux thème de l'extrême droite que l'on trouvait déjà dans l'entre-deux-guerres et remis à l'ordre du jour par le Front national depuis 1985. » (pp. 110-113)

5. « Le terme d'inhumanité a été employé par Filippo Grandi, directeur général du Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies lors d'une conférence donnée à Sciences Po le 1er mars 2024. Il rappelle que l'inhumanité, comme acte de leadership, est souvent légitimée par des groupes qui violent les droits de l'homme. Prenant l'exemple du Nicaragua, du Myanmar, de l'Afghanistan, des formes de violences à l'égard des femmes, des inégalités ignorées, de la criminalisation qui s'est substituée à l’État en Amérique latine et ailleurs, il parle aussi de l'inhumanité par négligence, de brutalité on line et de l'impact de l'inhumanité sur les attitudes humaines car elle crée des vulnérabilités, comme à Gaza. […] Avec 115 millions de réfugiés dans le monde en 2023, y a-t-il une place pour la négociation ? 90% des réfugiés proviennent de pays pauvres. Ils recherchent des valeurs de paix et de sécurité, des emplois et ont connu des "push back" (migrants en péril en mer repoussés des rivages ou des lieux de sauvetage), des humiliations, du rejet, de la violence et politisent leur discours pour être pris en compte comme réfugiés. Grandi appelle à reconnaître la complexité de ces motifs. Beaucoup ne sont pas réfugiés, ils doivent être régularisés, rappelle-t-il, car ils peuvent contribuer à la démographie et à l'économie des pays d'accueil et trouver la sérénité et la paix ailleurs que chez eux. Reprenant les principes du pacte de Marrakech : "Pour des migrations sûres, ordonnées, régulières" (sous-titre du Pacte mondial), il dit que tous doivent pouvoir entrer régulièrement, qu'il faut aider les pays de transit, s'attacher aux causes profondes du départ ("root causes"). Mais l'inhumanité prévaut : "plus de morts, plus d'instabilité, l'humanité est stratégique", dit-il, rappelant le refus de HCR d'inclure les déplacés environnementaux : "no inclusion of climate refugees because no war". » (pp. 119-121)

6. « Beaucoup de femmes prient Dieu au long de leur voyage, font allusion au miracle de leur traversée et comparent leur parcours à la passion du Christ ou à leur vie sauve. Une femme raconte : "Quand j'ai touché le sol américain, j'ai dit Merci Seigneur. Mon rêve s'est réalisé. Et soudain j'ai entendu l'agent de la Migra. Il m'a menottée. Je lui ai dit : Officier, je te demande une dernière faveur. Sors ton pistolet et tue-moi ici, parce que je suis un fantôme errant... Fasse que mes enfants, là-bas au Honduras puissent dire : Ma mère est morte en territoire américain. L'officier est resté à me regarder, et puis il m'a enlevé les menottes et il m'a dit : Femme, je ne t'ai pas vue, va-t'en. Et je vous appelle depuis Chicago." » (p. 137)

7. « Les idées reçues, couplées avec les périodes de crise qui activent le rejet, ont un impact déterminant sur le traitement des migrants : "l'appel d'air", le poids démographique, le grand remplacement, la concurrence sur le marché du travail, les faux réfugiés, des tricheurs. Quel bénéfice y a-t-il à créer des sans-droits ? À maintenir dans des centres de rétention des personnes qui reviendront une fois reconduites dans leur pays d'origine ? À faire des pays les plus décriés quant au respect des droits de l'homme les partenaires privilégiés de l'Union européenne pour le contrôle des frontières à distance ? Et à les autoriser à pratiquer des exactions qui relèvent d'une Cour de justice pénale internationale ? Faut-il choisir entre laisse mourir et ne pas faire vivre ceux et celles qui ont décidé de changer le cours de leur vie en s'inscrivant dans la mobilité ? […] L'analyse de la rationalité des modes de gouvernement est-elle pertinente ?
[…]
[…] Pourquoi a-t-on tant de mal à démontrer auprès de publics informés mais aussi plus larges, l'impact de la recherche sur la connaissance d'un phénomène aussi prégnant pour le débat politique que les migrations ? Pourquoi ne parvient-elle pas à lutter contre les idées reçues et pourquoi lui accorde-t-on moins de légitimité qu'à l'astrophysique, la biologie ou qu'aux mathématiques ?
La première raison est que chacun croit pouvoir émettre un jugement de valeur presque universel à partir de sa propre expérience et de son analyse subjective, exploitée par ceux qui ont fait de l'immigration leur fonds de commerce électoral. La seconde provient de la méconnaissance de ce thème assez récent et mal compris dans sa dimension d'interdépendance internationale, sauf par les experts qui échangent entre eux, faute d'enseignement suffisant. La troisième provient du mépris des décideurs pour les résultats de la recherche qui vont souvent à l'encontre de leurs politiques, car ils ne sont pas politiquement vendeurs, même si les politiques migratoires échouent parce qu'elles ont préféré satisfaire une opinion publique mal informée, tout en exacerbant le sentiment d'inefficacité des politiques publiques à répondre aux effets d'annonce. Peut-être un tribunal international viendra-t-il un jour condamner les exactions commises au nom de la sécurisation des frontières et des politiques de dissuasion, en reconnaissant un plus large droit à la mobilité et à l'accès à la citoyenneté. » (pp. 143-145)

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