Ce livre est constitué de deux parties indépendantes, la première relatant la débâcle dont le héros est Matthieu, la deuxième, dont le héros est le communiste Brunet, suit vingt mille prisonniers français qui espèrent en l'armistice mais qui seront emmenés en Allemagne.
L'humanisme de Matthieu le conduit à ne juger personne, mais en même temps l'amène au désespoir et à un combat suicidaire.
Le communisme de Brunet le fige dans ses certitudes et lui permet d'agir, de ne pas se laisser aller, alors que son ami Shneider, tout en le soutenant, se permet plus d'indulgence pour les autres et plus de sens critique
L'intérêt historique de ce livre est indiscutable ainsi que la qualité de la réflexion qui le sous-tend.

Troisième et dernier tome des Chemins de la liberté, entamés avec L'âge de raison.
On retrouve le même ton captivant que celui des autres livres dans ce dernier tome, qui se passe au moment de la signature de l'armistice en 1940 : au début du livre c'est la débâcle dans l'armée française même si à certains endroits on se bat encore, les allemands entrent dans Paris, et puis c'est l'armistice et les soldats français sont faits prisonniers et envoyés travailler en Allemagne.
Ce livre reprend l'histoire de quelques uns des personnages des deux premiers tomes, et a un étrange goût d'inachevé : les histoires individuelles s'arrêtent brutalement et on ne sait pas ce que deviennent la plupart des personnages. Malgré cette étrangeté je n'ai pas ressenti de frustration à la fin, même si j'aurais lu une éventuelle suite avec plaisir. La dernière partie du livre, une centaine de pages quasiment écrites comme un unique immense paragraphe, est saisissante et c'est impressionnant de se rendre compte à quel point cela donne un rythme haletant au récit.