Ce roman aborde le thème du deuil (ici, celui lié à la mort d'une grande sœur pendant l'enfance), et le poids que le silence des parents peut faire peser sur les enfants. Ici, les parents n'ont pas pu réagir autrement qu'en taisant leur douleur, que ce soit celle liée à la mort de leur fille ou celle liée au passé familial et à l'immigration vers la France. Et une fois arrivé à l'age adulte, le fils ne sait plus comment gérer et intégrer tous les non-dits.

Pendant une grande partie du roman, la réaction de fuite du narrateur m'a parue disproportionnée. Mais le dernier chapitre donne un nouvel éclairage à sa réaction, qui prend soudain tout son sens.

C'est un roman très subtil, triste et agréable à lire - mais je doute qu'il me marque sur le long terme.Je relirai volontiers un autre roman de Jean Mattern, toutefois.

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