L'action se déroule à Ixtepec, un village mexicain, quelques années après la rébellion zapatiste qui a eu lieu au début du XXème siècle. Le général Rosas fait règner la terreur au village, et sa cruauté est directement reliée à l'humeur changeante de sa mystérieuse maîtresse, la belle Julia.
Le style et la narration ne sont pas toujours limpides, et j'ai mis quelques chapîtres à m'y habituer. Ainsi, j'ai mis quelques pages à comprendre que le narrateur était... un village... ce qui est quelque peu surprenant. Une première tentative de lecture s'est soldée par un abandon au boût de quelques chapîtres, mais une seconde tentative en étant plus concentrée m'a permis d'aller jusqu'au bout et même d'apprécier ce roman qui a indéniablement un caractère bien à lui.
Ce roman parvient à évoquer avec précision ce village qu'on imagine écrasé sous le soleil et la poussière, ainsi que la vie à un tournant de l'histoire mexicaine, où une révolution sanguinaire chamboule l'ordre établi et le mode de vie des grands propriétaires terriens. Un monde qui disparaît et que l'on voit mourrir ici.
Ce monde qui disparaît est reflété par les personnages qui sombrent progressivement eux aussi. L'auteur n'a d'ailleurs aucune pitié pour eux, et aucun n'échappe au malheur et au désespoir. Un roman qui m'a paru bien sombre malgré le soleil écrasant...
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