"Les textes présentés dans ce recueil sont autant d’invitations à s’engager vers la nécessité de développer son expérience, de tout examiner, de reconnaître la vie dans sa simplicité, sa grandeur, sa parfaite ordonnance, sa beauté..., d’aller à la rencontre de son histoire et de soi-même, d’accueillir ce qui se passe en soi comme autant de mouvements vers quelque chose qui demande à vivre, de se sentir relié à la nature et à une réalité plus subtile qu’il façonne en permanence..., de s'inviter à vivre avec une conscience élargie.
Cette suite d'invitations reflète un cheminement jalonné d'aspirations à entreprendre l'immense travail de réalisation humaine auquel la vie nous convie.
Un échantillon de textes peut être consulté sur google en tapant : alexandrillon."

Tout en alexandrins, Henri-Claude Raoul (un de mes voisins) parle de sa vie intérieure, de ses constats, et par là nous invite à la contemplation et à l'étude de ces riens quotidiens qui nous révèlent plus que nous ne voudrions.

La moitié de ses poésies m'ont personnellement parlé, ce qui n'est pas rien. L'alexandrin, pour moi, est une forme sympathique de la poésie. Mais lire un recueil entièrement en alexandrin est pour moi plutôt fastidieux, car ce que je recherche dans la poésie, c'est les alternances de rythmes, les alternances de style, les montagnes russes, en quelque sorte. Mais c'est un style, et à ce titre je respecte beaucoup son travail, d'autant que son sujet a une profondeur que j'attends, en général, des poètes, et que je n'y trouve pas souvent mon compte.

Le recueil se termine sur une étude sur la poésie, où Henri-Claude Raoul évoque ce qu'est la poésie. Ici, j'hésite à écrire "pour lui". Parce qu'il présente ses pensées concernant la poésie comme un universel, et c'est là que ça me semble un peu "trop". C'est vraiment ce qu'elle est pour lui, et non pas "en soi". Car pour moi, la poésie c'est comme Dieu (d'ailleurs la poésie est une des expressions de Dieu) : on ne peut pas l'enfermer dans quoi que ce soit, elle reste libre, et tout ce que nous pouvons faire, c'est être traversé par elle et raconter aux autres les couleurs qu'elle nous a fait voir.

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