[Le Sursis (Les Chemins de la Liberté, Vol. 2) | Jean-Paul Sartre]

Un livre qui par son contenu mériterait haut la main cinq étoiles.
En quelques jours, avant les accords de Munich, nous sentons monter la tension, la guerre semble inévitable, l'angoisse est présente. Le récit est chronologique et nous fait suivre une dizaines de personnages, dans toutes les couches de la société, avec des idéaux divers, des héros, des cyniques, des lâches, des naïfs mais tous profondément humains, emportés dans des événements qui les dépassent.
Au milieu des ces différents personnages, Matthieu, le héros de l'âge de raison, prend un peu de hauteur, semble détaché et découvre dans cette crise un chemin de liberté.
Mais...
Pourquoi passer sans transition d'un personnage à l'autre ? Pourquoi, sans que rien prévienne le lecteur, commencer une phrase sur la plage de Berck et la finir à Juan les Pins ? la commencer dans un café parisien et la finir dans un café à Marseille ?
Cela m'a paru rendre la lecture moins aisée et n'avoir aucun intérêt, dramatique ou autre, et n'être qu'une affectation de style, qui malheureusement a fait école.

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