Olivier Weber nous narre ici son voyage en Afghanistan effectué au début des années 2000, en plein régime Taliban.
Tout d’abord, je précise que cela fait 20 ans que je rêvais d’aller en Afghanistan après ma lecture de « Les Cavaliers » de Kessel. Mais ce livre-ci m’en a ôté toute envie.
Le pays qu’il décrit est un pays ravagé. Je savais, comme tout un chacun, les lois extrémistes imposées par les talibans : la burqa et l’interdiction de travail pour les femmes, l’interdiction de musique et de danse pour tous, etc… Mais ici on découvre un régime corrompu jusqu’à la moelle : sous des dehors de pureté religieuse, les talibans gouvernent sur une base de corruption, d’opium et de terreur. Par exemple, si les homosexuels « lambda » sont lapidés sur la place publique, certains mollahs s’entourent notoirement de jeunes éphèbes… Le régime qui nous est présenté ici n’a rien à voir avec un « idéal » religieux – mais beaucoup à voir avec l’argent et le pouvoir…
Olivier Weber met aussi cette situation en perspective au vu de l’histoire afghane. Ainsi, cette situation a probablement été favorisée par certaines traditions. Historiquement, l’Afghanistan est un assemblage de clans dirigés par des chefs de guerre, régis par un « code d’honneur » incluant la vengeance et le rachat d’actions (ou de femmes) par le biais d’argent.
Très intéressant sur le fond, ce livre m’a néanmoins lassé par un certain côté répétitif : rencontre avec un taliban pourri – extrait d’une histoire sanglante - rencontre avec un taliban pourri – extrait d’une histoire sanglante - etc.
Un tout petit brin de beauté (il y a quand même dû y avoir quelques rencontres attachantes et quelques paysages sublimes lors de ce voyage?) auraient introduit un peu de variété (et d’optimisme) dans cette lecture.
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