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[Tuer Catherine | Nina Yargekov]
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apo



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Posté: Dim 21 Mai 2017 19:30
MessageSujet du message: [Tuer Catherine | Nina Yargekov]
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Une narratrice anonyme, assaillie par une pléthore de voix intérieures passablement cacophoniques et globalement malveillantes, en nombre imprécis mais sans doute multiple de trois, décide de se débarrasser de l'une d'elles, nommée Catherine. On comprend aisément que la raison en est l'incompatibilité stylistique entre cette dernière, qui serait prolixe, sirupeuse et harlequin si on la laissait dire, et la première (inter pares). Les autres, ma foi, sont incaractérisables, à l'exception d'une pointilleuse juriste et une encyclopédie vivante...
Ce livre est constitué d'atermoiements et tergiversations dans la narration de cette exécution, car ce qui est narré en réalité, c'est la multiplication des niveaux du métadiscours qui lui préside, dans la forme d'une succession de fragments narratifs se situant dans un chaos plutôt bien ordonné, à condition d'y regarder attentivement (et accessoirement de se référer à l'Entracte placé à la moitié exacte du texte). Certains fragments sont très drôles, d'autres réussis selon d'autres critères : le tout ressemble à un catalogue de formes d'écrit (y compris la parodie de modes d'emploi, de pubs, de tout autres textes non littéraires) explosées et retombées sur place stochastiquement.

« - Au demeurant, il vaut mieux habituer le lecteur : de la mise en abyme et des récits en fractale, c'est tout ce qu'il trouvera ici. » (p. 92)

« - Toi, la Cassandre du métatexte, ta gueule.
Il s'agit en réalité d'une forme d'humour néo-absurde, que d'un point de vue stylistique on pourrait qualifier d'anti-prolepse : on annonce quelque chose et on ne le fait pas. » (p. 181).

Un jour, en réfléchissant avec Hector sur l'existence d'éléments nettement récurrents dans les premiers romans, il avait repéré une forte pulsion autofictionnelle ; ou bien un besoin pressant de définir sa propre poétique, avait aussitôt opiné Henri. Ce qui, somme toute, n'est pas si différent, dans la mesure où l'auteur recherche par là une légitimité à son acte d'entrée en littérature, avait conclus Alexis. Peut-être qu'ici une dose plus forte que la posologie habituelle, donc plus toxique : de doutes, d'insécurités, de perplexités, de méfiance, d'angoisses, de révoltes, de dénigrements, est partagée à égalité entre la primo-auteure et le lecteur.

Cit.

« - En fait, je crois qu'on tombe amoureux quand on n'arrive pas à décoder la structure pathologique de l'autre. » (p. 146)

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