Le Front National, comme d'autres partis d'extrême-droite en Europe, a opéré un revirement total au cours des années 90 en matière économique : d'ultralibéral, il est devenu (partiellement et parfois contradictoirement) antilibéral. A présent, surtout depuis la succession de Marine Le Pen à son père, le volet social et économique est mis en avant dans le programme du parti – sortie de l'euro, nationalisation de la dette publique, protectionnisme douanier, politique monétaire inflationniste, re-centralisation des compétences territoriales, démantèlement des aides sociales et de la politique de la ville, « salaire parental », outre tous les impacts de la « priorité nationale » sur l'économie.

Ce petit livre a pour but d'opposer des arguments simples et très synthétiques à chacune de ces questions économiques. Plutôt que par des démonstrations complexes, avec peu de données chiffrées mais incontestables, il parvient à indiquer surtout les contradictions, les raccourcis, les imprécisions, les erreurs dues aux slogans populistes ou à l'héritage idéologique qui rendent ces hypothétiques solutions a minima infondées, mais parfois nocives voire absolument suicidaires.

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