L'histoire d'Être sans destin, c'est l'histoire d'une famille juive hongroise frappée par l'antisémitisme à partir de 1942.
Gyurka, jeune adolescent, écolier, demeure le seul homme de la famille après la déportation de son père dans un camp nazi.
Mais il est très vite réquisitionné pour travailler dans une usine au sein de son propre pays.
Un matin, dans le bus le menant vers son lieu de travail, il est arrêté avec ses camarades et déporté vers Auschwitz, où il commence à prendre conscience de l'horreur d'une idéologie dont on lui avait épargné "les détails".

C'est un livre très bien écrit, un témoignage pudique sur une expérience atroce durant les heures les plus noires de l'Histoire Mondiale.

Le jeune protagoniste, narre les évènements comme ils viennent, découvre l'ennui, le temps s'écoulant trop lentement, la faim, ses changements physiques et ce corps lui faisant défaut peu à peu.
Ce témoignage, est un peu perturbant pour le lecteur. On devine ce qu'il se passe mais tout n'est pas dit.
On se sent parfois un peu étranger au récit comme si l'auteur nous confiait un secret trop lourd à porter sans tout expliquer vraiment...

L'épilogue est, à mon sens, la partie la plus intéressante du livre lorsque l'auteur pose la question de la reconstruction.

Comment vivre après ça ?

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