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Brujula · Sexe: Inscrit le: 20 Avr 2006 Messages: 483 Âge: 58

Mon père m'a prêté ce roman de Camilleri mettant en scène le commissaire Montalbano. Il lit la plupart des Camilleri en VO ou en Espagnol.
C'est mon tout premier Montalbano (j'aime bien la série télé, mais je n'avais lu aucun des romans), et j'ai beaucoup aimé. Je ne suis pas certaine d'être capable de les lire en italien, comme mon frère ou mon père, les mélanges de dialecte sicilien me font un peu peur.
Fort heureusement le traducteur a très bien transposé les jeux de mots dus aux erreurs du planton du commissariat (qui appelle Fiorentino un homme qui s'appelle Toscano, par exemple)

De l'humour, des détails pittoresques, des personnages attachants, une enquête vraissemblable...

C'est le genre de polars que j'aime, il m'a fait penser aux romans de Lorenzo Silva (avec Bevilacqua et Chamorro), d'Alicia Giménez Bartlett (avec Petra Delicado), de Léo Malet (et Nestor Burma)... tous différents dans leur genre, mais tous mettant en scène des enquêteurs profondément humains, qu'on voudrait connaître en vrai!

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C-Maupin · Sexe: Inscrit le: 06 Mai 2006 Messages: 1917

Pour ma part j'ai lu plusieurs Montalbano en français (là encore chapeau au traducteur) et j'ai abandonné rapidement un épisode télévisé : il m'a beaucoup déçu. Gérard a eu plus de courage et en a regardé deux ou trois, cela est loin de valoir les livres - d'abord on ne voit même pas Montalbano manger !)

apo

« Brujula » a écrit:

les mélanges de dialecte sicilien me font un peu peur.

Petit détail anecdotique-littéraire. Camilleri est vraiment un phénomène inouï : dans le passé, les Italiens ont souvent boudé la littérature comportant du dialecte sicilien, parfois en passant à côté de vrais chefs-d'oeuvre. Pour Camilleri, la gloire a été assez fulgurante et l'acceptation quasi unanime : quitte à se résigner à ne pas comprendre (je parle de l'Italien moyen, n'est-ce pas) tous les mots employés par l'auteur ou à en accepter un usage "détourné" (ex. "magari"). Pourquoi ce changement ? Ses polars valent-ils davantage que les romans de Sciascia, maître reconnu de l'auteur ? Ou bien est-ce l'influence du polar espagnol dont il ne se cache pas non plus ? Mystère...

Par ailleurs, Camilleri a littéralement sauvé du naufrage la magnifique petite maison d'édition Sellerio. Il a d'autres mérites aussi, évidemment, mais pour moi, ce n'est pas le moindre.

Enfin, entièrement d'accord avec C-Maupin. J'ai essayé de regarder jusqu'au bout un seul épisode télé : il m'a semblé caricatural, grotesque presque, un véritable affront à la subtilité du héros.