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[La science peut-elle être neutre? | Collectif]
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Laudateur



Sexe: Sexe: Masculin
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Messages: 1599
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Posté: Ven 07 Mai 2010 10:59
MessageSujet du message: [La science peut-elle être neutre? | Collectif]
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"La recherche scientifique est une formidable entreprise collective à laquelle collaborent des personnes d\'arrière-plans culturels, sociaux et religieux très divers.
Mais pouvons-nous faire abstraction de nos convictions métaphysiques et religieuses dans l\'exercice de la science ? Les présupposés relevant de la vision du monde des chercheurs interviennent-ils dans l\'activité scientifique ? La foi joue-t-elle un rôle, et si oui lequel, dans les travaux de laboratoire ?

Utilisant les apports différents mais complémentaires de leurs disciplines - cosmologie, pharmacologie, physique, mais aussi théologie et philosophie -, plusieurs auteurs, chercheurs et enseignants, apportent des éléments de réponse. Ils déterminent les facteurs qui favorisent, ou au contraire compromettent, la neutralité scientifique et nous montrent en outre qu'il existe des liens passionnants, étonnants parfois, entre la science et la foi."

Ce petit livre, super intéressant et répondant enfin à mes aspirations, alimente la réflexion sur le débat science et foi, en démontrant finalement que la science (mais qu'appelle-t-on science?), si elle est neutre dans ses observations, ne l'est jamais dans ses interprétations. Par exemple, toute expérience part d'un présupposé qui n'est pas forcément scientifique, mais qui a trait plutôt à des convictions profondes. Par exemple, les implications philosophiques et théologiques de l'existence d'un commencement de l'univers entraient en contradiction avec les convictions d'Einstein. Il a donc privilégié l'étude d'autres solutions en accord avec sa propre vision du monde. Friedman et Lemaître, qui n'étaient pas atteints des mêmes préjugés, ont pu développer l'idée du Big Bang, qui accepte l'idée d'un commencement.
On voit comment des convictions qui échappent au domaine de la science (philosophie, éthique, morale, foi...) conditionnent les recherches scientifiques, et que cela peut être un bienfait, car peut ouvrir sur d'autres possibles et d'autres avancées, pour peu, bien entendu, que le débat reste ouvert et non dogmatique.

Je conseille vivement de livre à tous ceux qui s'intéressent à ce débat, et veulent sortir d'une vision trop étriquée de la science... ou de la foi!

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[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur Wikipedia]
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Re: [La science peut-elle être neutre? | Lydia Jaeger (Ss di
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apo



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Posté: Ven 07 Mai 2010 11:45
MessageSujet du message: Re: [La science peut-elle être neutre? | Lydia Jaeger (Ss di
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« Laudateur » a écrit:
conditionnent les recherches scientifiques, et que cela peut être un bienfait, car peut ouvrir sur d'autres possibles et d'autres avancées


Bienfait ? Et pourtant dans ta cit. initiale (tirée de la 4e de couverture ?) l'on parle textuellement de "facteurs qui favorisent, ou au contraire compromettent, la neutralité scientifique..." : "favoriser" n'étant que connoté positivement et "compromettre" que négativement... sur quoi je suis plutôt (même entièrement) d'accord !!!

Sur l'exemple d'Einstein, du Big Bang, et en général de la physique quantique depuis le début du XXe siècle, je serais un peu plus prudent, car le peu que j'en connais suffit à me dire que les concepts et les termes utilisés par cette discipline s'éloignent incommensurablement du sens commun qu'ont les mêmes termes dans notre langue et imaginaire (y compris physique pré-quantique, comme celle qu'on a étudiée au lycée) habituels : il en est ainsi du concept de "commencement" mais aussi de "temps", d' "espace-temps", de "centre", de "matière", de "vide" etc. etc.

Mais évidemment les a priori existent et influent, de plus en plus d'ailleurs, aussi bien individuels que collectifs, d'histoire intellectuelle et aussi d'Histoire politique (là Einstein est vraiment un très très bon exemple, par contre), et personnellement je trouve que de nos jours leur dédouanement maximum se trouve dans la science médicale (la moins scientifique des sciences, à mes yeux...) par rapport à la progressive "sanctification" épistémologique de la dénommée bioéthique...

Sinon, en faisant un pas en arrière (ou en avant) sur le plan de l'abstraction, est-ce que se poser cette question (possibilité de la neutralité de la science), n'est pas déjà une démarche volontaire de la part de la morale - ou, disons, de la métaphysique - à l'égard de l'épistémologie ?
(Et accessoirement, est-ce qu'à mon tour, mon acte de poser ainsi la question ne relève pas d'une démarche volontaire en sens inverse ?)
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Re: [La science peut-elle être neutre? | Lydia Jaeger (Ss di
Auteur    Message
apo



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Localisation: Ile-de-France
Âge: 52 Poissons


Posté: Ven 07 Mai 2010 12:00
MessageSujet du message: Re: [La science peut-elle être neutre? | Lydia Jaeger (Ss di
Répondre en citant

« Laudateur » a écrit:
conditionnent les recherches scientifiques, et que cela peut être un bienfait, car peut ouvrir sur d'autres possibles et d'autres avancées


Bienfait ? Et pourtant dans ta cit. initiale (tirée de la 4e de couverture ?) l'on parle textuellement de "facteurs qui favorisent, ou au contraire compromettent, la neutralité scientifique..." : "favoriser" n'étant que connoté positivement et "compromettre" que négativement... sur quoi je suis plutôt (même entièrement) d'accord !!!

Sur l'exemple d'Einstein, du Big Bang, et en général de la physique quantique depuis le début du XXe siècle, je serais un peu plus prudent, car le peu que j'en connais suffit à me dire que les concepts et les termes utilisés par cette discipline s'éloignent incommensurablement du sens commun qu'ont les mêmes termes dans notre langue et imaginaire (y compris physique pré-quantique, comme celle qu'on a étudiée au lycée) habituels : il en est ainsi du concept de "commencement" mais aussi de "temps", d' "espace-temps", de "centre", de "matière", de "vide" etc. etc.

Mais évidemment les a priori existent et influent, de plus en plus d'ailleurs, aussi bien individuels que collectifs, d'histoire intellectuelle et aussi d'Histoire politique (là Einstein est vraiment un très très bon exemple, par contre), et personnellement je trouve que de nos jours leur dédouanement maximum se trouve dans la science médicale (la moins scientifique des sciences, à mes yeux...) par rapport à la progressive "sanctification" épistémologique de la dénommée bioéthique...

Sinon, en faisant un pas en arrière (ou en avant) sur le plan de l'abstraction, est-ce que se poser cette question (possibilité de la neutralité de la science), n'est pas déjà une démarche volontaire de la part de la morale - ou, disons, de la métaphysique - à l'égard de l'épistémologie ?
(Et accessoirement, est-ce qu'à mon tour, mon acte de poser ainsi la question ne relève pas d'une démarche volontaire en sens inverse ?)
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