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Les notes de lectures recherchées

8 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (6 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : 2011, amerique du sud, amour, emancipation, ennui, france, fugue, jai lu, liberte, litterature contemporaine, litterature francaise, relations mere-fille

[des vies d'oiseaux | Véronique Ovaldé]
Auteur    Message
Astazie



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 14 Avr 2009
Messages: 391
Localisation: Normandie

Posté: Lun 02 Avr 2012 20:53
MessageSujet du message: [des vies d'oiseaux | Véronique Ovaldé]
Commentaires : 0 >>

Véronique Ovaldé nous entraîne de nouveau dans une ville inconnue, sise certainement en Amérique Latine. Toujours ce pays imaginaire, où une jeune fille va convoler avec le prince charmant. Gustavo a épousé Vida en lui donnant la sécurité et la richesse.

"Le sol de la cuisine est en grès, comme dans toute la maison . C'est une pierre étrange qui semble adapter sa température à la vôtre , Vida marche pieds nus, ce qui agace Gustavo, et elle sait parfaitement pourquoi cette habitude l'agace, il pense qu'elle lui vient de son enfance au village"

Vida a vécu dans l'ombre de son mari. Leur fille Paloma est partie avec un mauvais garçon. Elle ne supportait la vie bourgeoise de ses parents.
Un jour, lors de leur absence, la villa a été occupée, rien n'a été dérobé. Gustavo appelle la police, et le lieutenant Taïbo vient constater qu'il y a eu occupation, mais étrange,sans effraction, rien n'a été ni cassé , ni volé.

Vida va rencontrer le lieutenant Taïbo, qui l'aidera à retrouver sa fille. Vida s'ennuie, mais va peu à peu reprendre goût à la vie, avec lui.

Les thèmes abordés dans ce livre sont les relations du couple, mère-fille . Véronique Ovaldé a su donner une originalité à ce roman. Tout est possible, parfois mystérieux, les lieux non définis. Le village d' Irigoy est la cité natale de Vida et de l'ami de Paloma

Vida et Paloma sont deux "oiseaux", qui vont peu à peu aspirer à une autre vie. Les "vies d'oiseaux "sont des vies libres , qui s'échappent peu à peu de leur cage.
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[Des vies d'oiseaux | Véronique Ovaldé]
Auteur    Message
rosaee



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 05 Fév 2009
Messages: 225
Localisation: Escalquens

Posté: Mer 30 Nov 2011 10:19
MessageSujet du message: [Des vies d'oiseaux | Véronique Ovaldé]
Commentaires : 0 >>

Véronique Ovaldé nous offre une écriture fluide , ses écrits sont faciles , plaisants. Elle nous amène souvent dans des pays d'Amérique latine, des petits villages où vivent des gens simples dans une nature superbe. Ses personnages sont en quête d'absolu, de vérité : tout sauf l'ennui , la recherche du profit ;ils sont bien sympathiques .Paloma, Vida et Taïbo vont tout quitter pour vivre la vie qui leur convient ; une mère et une fille qui s'ignoraient vont se retrouver . C'est un peu trop idéal mais un bon moment de lecture .
Un épisode particulièrement marquant que celui de la chasse au vison où Adolfo s'oppose à son père en refusant de s'attacher au cadavre . Un drame la glace du lac se rompt .
" Il a regardé cette corde qui le maintenait à son père,il l'a regardé avec une telle ardeur qu'elle aurait pu prendre feu entre ses doigts.
Je lâche?"
et une déclaration d'amour
"quand elle l'interroge, il lui fait une réponse bizarre, il lui dit que ce qu'il veut, c'est rester auprès d'elle parce qu'elle est comme un ensemble de molécules dans un vent stellaire et qu'il a peur qu'elle ne s'éparpille dans l'espace"
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[Des vies d'oiseaux | Véronique Ovaldé]
Auteur    Message
Max




Inscrit le: 10 Aoû 2006
Messages: 403

Posté: Mer 12 Oct 2011 15:45
MessageSujet du message: [Des vies d'oiseaux | Véronique Ovaldé]
Commentaires : 0 >>

« Mon Dieu il me semble bien être vivante dans ma tombe. » (p. 43)

Vida Izzara est une femme un peu perdue, qui ne sait pas où est passé sa vie. Originaire d'Irogoy, la "terre d'en bas", zone pouilleuse et désolée, peuplée de créatures aux visages de chien, elle s'est hissée par son mariage avec le riche Gustavo jusqu'à la "terre d'en haut", Villanueva, et ses somptueuses maisons huppées asphyxiantes. Dans sa cage dorée, Vida contemple la vacuité de son existence et s'étiole peu à peu, surtout depuis que sa fille unique, Paloma, s'est enfuie avec Adolfo, le jardinier. Paloma et Adolfo squattent les maisons inoccupées de la colline Dollars, une manière de narguer leurs vies antérieures. Mais le lieutenant Taïbo, flic placide et mélancolique qui enquête sur ces étranges clandestins, rencontre Vida et met ses pas dans les siens, telle une ombre de plus en plus familière et sensuelle...

On retrouve dans ce roman le phrasé si particulier, un peu déconcertant, de Véronique Ovaldé : une écriture pleine d'étrangeté, des phrases amples dans lesquelles s'insèrent de multiples parenthèses, un style parfois "flou"... Le tout donne une impression d'étrangeté, de flottement entre rêve et réalité, et de gaieté, malgré l'âpre destin des personnages.

On retrouve aussi une certaine typologie de personnages, des caractères féminins volontaires, animés par leur quête d'un idéal : une mère, une fille, et leurs choix de vie. Mère et fille, chacune à sa manière, par la grâce d'un nouvel amour, est conduite à se défaire de ses anciens liens (conjugaux, familiaux, sociaux) pour éprouver sa liberté d'exister. Mais une fois de plus, comme dans le précédent roman de Véronique Ovaldé, Ce que je sais de Vera Candida, cet affranchissement n'est finalement atteignable qu'avec le secours d'un homme, ce qui est tout de même assez restrictif comme moyen d'émancipation !

On retrouve enfin les thèmes récurrents chers à Véroniques Ovaldé : lutte des classes, lutte des sexes, lutte des générations, transmission de mère à fille, soumission volontaire et conquête de la liberté.

Des vies d'oiseaux retisse donc, mais en mode mineur, des motifs déjà rencontrés dans Ce que je sais de Vera Candida. C'est roman tout aussi sombre et dur que le précédent, mais bien moins fantaisiste, et qui laisse une impression de désenchantement, malgré le final plutôt positif.


le cri du lézard
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