Ce livre débute peu avant la seconde guerre mondiale. Les parents de Liesel sont communistes, et du fait des persécutions à leur encontre, ils doivent confier Liesel et son frère à une famille d'accueil. Liesel arrive ainsi à Molching, une banlieue modeste de Münich, alors qu'elle a une dizaine d'années. Elle grandit portée par l'amour de son père d'adoption Hans, par l'amitié de son voisin Rudy, et par les livres qu'elle apprend à lire sur le tard. Mais grandir dans l'Allemagne nazie en guerre est terrible, aussi bien entourée que soit Liesel...

Les personnages de ce roman sont très émouvants, tout en nuances, et c'est ce qui m'a plu dans cette lecture. L'évocation de la vie quotidienne des allemands sous la seconde guerre m'a également plu, notamment car c'est un sujet assez peu traité (du moins d'après mon expérience), et pourtant, eux aussi ont connus leurs souffrance. Et mention spéciale pour la fin, qui m'a fait verser des larmes. Une fois terminé, j'ai d'ailleurs relu les derniers chapîtres pour parvenir à assimiler mon émotion...

En revanche, étrangement ce n'est pas Liesel auquel je me suis le plus attachée. C'est Hans et Rudy. Pourtant, Liesel doit avoir quelque chose pour qu'elle illumine ainsi les gens autour d'elle...

La mort nous raconte une histoire, l’histoire d’une petite orpheline allemande pendant la guerre, de sa famille adoptive et de ses voisins. Très belle histoire écrite d’une façon bien particulière. J’ai beaucoup aimé.

La Mort nous livre la vie et le destin de Liesel Meminger - petite fille partie rejoindre une famille d'accueil près de Munich pendant la seconde Guerre Mondiale - à sa façon, entre cynisme et commisération.
Décapant, émouvant, envoûtant ...
Ce livre m'a beaucoup touché ! Je vais avoir du mal à l'oublier pour un petit bout de temps.
Le plus beau que j'ai lu cette année avec "La singulière tristesse du gâteau au citron".

Merci à vous d'en avoir fait l'éloge.

Ce livre est une véritable perle, je l'ai dévoré et adoré !
Des livres sur cette sombre époque, j'en avais déjà lu évidemment, mais celui-ci a réellement quelque chose de différent.
Les personnages sont extrêmement attachants, l'écriture est à la fois dure, intense et poétique. Une merveille !

Assez surprenant au départ, on se prend vite à l'histoire racontée par la Mort. un très beau récit sur l'amitié, la souffrance, le racisme et la guerre. Les personnages sont très attachants.

En général je n'aime pas les livres qui parlent et racontent des périodes difficiles comme les Guerres et pourtant j'avais envie de lire celui-ci parce que j'en avais entendu beaucoup de bien et surtout je savais que derrière les bombes, il était rempli de tendresse.
Alors comment simultanément peut-on parler de la guerre et faire de la poésie ? Est-ce possible ?
Oui Zusak l'a fait.
Nous sommes en Allemagne 1939, La narratrice n'est autre que la Mort ! Elle parle aux lecteurs et leur explique ses fonctions. Mais on sent bien que cette mort fait son travail péniblement.
L'histoire commence ainsi, Liesel et son frère sont envoyés dans une famille d'adoption, à l’abri. Leur père est décédé et la mère préfère leur venir en aide en les protégeant. Dans le train pendant le trajet la mort rôde; elle emportera son jeune frère. Seulement elle n'est pas satisfaite, elle souhaite emporter la petite fille, alors tout au long du livre elle va s'approcher d'elle, la frôler mais sans toutefois parvenir à ses fins.
Cette petite fille Liesel ne sait pas lire mais elle ramassera un livre tombé de la poche du fossoyeur le jour de l'enterrement de son jeune frère. Il sera le prémice à l'apprentissage de la lecture. Son père adoptif avec patience et amour va lui apprendre l'alphabet et les mots. Elle sera plus tard en mesure et capable de lire seule.
Entre elle et les mots va se tisser une bien étrange histoire.
Elle est entourée par la guerre, qu'elle ne comprend pas, elle cherchera des réponses et s'ensuivra des petits larcins réguliers avec son meilleur ami Rudy qu'elle estime et affectionne. Elle joue au football, vole des livres et fera des rencontres singulières qui l'aideront à s'épanouir.
Elle va toucher du doigt les jeunesses Hitlériennes et les révoltes. Ses parents malgré leur peur vont cacher au sous sol de leur maison, Max, un juif, fils d'un ami de son père.
Mais les affrontements progressent et Liesel va passer de l'âge de l'enfance à l'âge adulte; elle sera confrontée aux doutes, à la peur, aux questionnements. La mort prend plusieurs vies avec elle même, avec ironie elle nous explique ses voyages.
Est-ce la force que lui inculque son père et l'amour des livres et de la lecture qu'elle fait à Max qui aideront Liesel à échapper à la mort ?.
Avec beaucoup de poésie et de tendresse, l'auteur nous embarque dans cette histoire qui reste très touchante.
Ce qui prévaut dans ce livre c'est la façon dont Markus Zusak s'empare d'un fait historique pour nous montrer ses horreurs avec justesse et pudeur. Il ne s'attarde pas sur les descriptions. On sent bien qu'il n'a pas voulu faire un livre sur la guerre mais sur les sentiments qu'elle véhicule et qu'elle occasionne.
Il montre aussi combien les sentiments, l'amitié et les petits objectifs quotidiens peuvent aider à surmonter une période aussi noire.
Liesel est très attachante et nous lui devons beaucoup ! Avec simplicité elle aborde et nous explique comment surpasser ses peurs mais aussi ce que les juifs ont subi, ce qu'était la punition de la peste juive et le paradoxe de la guerre. Sa naïveté d'enfant et son amour des mots et leur influence l'aideront à garder les yeux ouverts. Seulement elle se rend bien compte de l'étrange ambivalence car « sans les mots le Führer ne serait rien », il n'aurait pas fait de quelques uns de son peuple des antisémites et des nazis.
La fin du livre est vraiment triste et remplie d'émotions. Elle est difficilement supportable. L'auteur décrit en quelques pages toutes l'ampleur du désastre.
Un livre que je recommande pour ne pas oublier.

Une histoire poignante, un destin difficile, beaucoup de questions qui se posent, beaucoup de larmes versées...
De la beauté...par kilotonnes....

C'est la Mort elle-même qui raconte cette histoire qui se déroule en Allemagne juste avant et pendant la 2nde guerre mondiale et qui est celle d'une fillette "abandonnée" par sa mère dans une famille d'accueil après avoir vu son petit frère mourir de froid en chemin et qui va tenter de survivre dans un village qui se "nazifie" de plus en plus. Ce livre est doublement passionnant : par ce témoignage sur le nazisme vécu au jour le jour dans un village allemand et par la forme très originale de ce récit. Les personnages (petits ou grands) sont dépeints avec une feinte naïveté qui nous révèle les vilenies ou les horreurs, les lâchetés ou les moments d'héroïsme de façon poignante. Liesel (c'est le nom de la fillette "voleuse de livres" qui va grandir au fil du récit) est digne des grands personnages de la littérature comme la Zazie de Queneau ou le Momo d'Emile Ajar ou encore les jumeaux de la trilogie d'Agota Kristof à qui ce livre m'a souvent fait penser.

Je suis d'accord avec d'autres notes de lectures : c'est un livre qui met un peu de temps à se déployer. Il faut donc persévérer dans sa lecture avant de porter un jugement négatif et le refermer. Vers le début, il m'a un peu fait penser au "Tambour" de Günter Grass, dont je n'avais pas aimé le début, et adoré vers la fin, comme si quitter le monde de l'enfance rendait la monomanie du personnage principal soudain sympathique. Enfin... ainsi suis-je.
Beaucoup de sentiments forts, au fil des pages, et une grande émotion à les lire.
Merci à celle d'entre vous qui me l'a offert, c'est un très beau cadeau !

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, raconté d'une façon originale, qui rapporte la vie d'une petite fille pendant la 2ème guerre mondiale près de Munich. C'est touchant, bien dépeint. C'est également une apologie des livres et de la lecture.

J'ai souri en lisant les propos de la narratrice p283 (chapitre les joueurs): "Evidemment, c'est très impoli de ma part. Je suis en train de gâcher non seulement le dénouement du livre, mais la fin de ce passage particulier. Je vous ai annoncé deux événements parce que mon but n'est pas de créer un suspense. Le mystère m'ennuie. Il m'assomme. Je sais ce qui se passe, et du coup vous aussi. Non, ce qui m'agace, me trouble, m'intéresse, et me stupéfie, ce sont les intrigues qui nous y conduisent" Ces paroles reflètent bien ma pensée, et expliquent pourquoi je lis souvent la fin des livres alors que je viens à peine de les entamer. Ce n'est pas le suspense qui m'intéresse, mais le cheminement qui aboutit à la fin de l'histoire...

Liesel, une petite fille allemande, est recueillie par une famille d'accueil dans une petite ville. Traumatisée par la mort brutale de son petit frère, elle se reconstruit peu à peu grâce à la gentillesse de son père adoptif et à l'amitié de son petit voisin, Rudy. Et puis, il y a les livres, d'abord un sombre manuel du fossoyeur, volé le jour de l'enterrement de son frère, puis les romans arrachés aux autodafés nazis et enfin les livres volés dans la bibliothèque du Maire... Liesel traverse la guerre et ses horreurs et c'est la Mort en personne qui raconte son histoire...

La lecture d'un passage du livre par Mamoune m'avait donné l'eau à la bouche et je n'ai pas été déçue. C'est un roman formidable, d'amour, d'humour, de vie, d'espoir... L'histoire de Liesel, personnage extrêmement attachant, se lit presque d'une traite, truffée d'interventions de la Mort, qui vient ajouter son grain de sel et qui, si elle dévoile parfois des pans de ce qui va se passer, ne gâche rien de l'intrigue et donne même envie d'avancer plus vite. J'ai pleuré, j'ai ri, j'ai adoré le rapport de cette petite fille aux livres et aux mots, j'ai aimé sa façon de voir la guerre et le nazisme, de mettre de la poésie dans les pires horreurs, j'ai apprécié le message de paix et de tolérance, qui n'est jamais mièvre. Je pense que je vais acheter ce livre à mes zélèves, les plus grands devraient aimer aussi !

En lisant les première pages, je n'ai pas du tout été séduite ; écriture rapide, les phrases s'enchaînent à un rythme fou. Cela me de parle de couleurs, dont je ne comprends pas bien le sens....(je me dit que si c'est ça pdt 633 pages, je vais vite laisser tomber !)
Au bout de qq instants, je me suis laissée transporter dans le monde de Liesel, de ses parents nourriciers, de Rudy, son amoureux secret qui tente (en vain) de lui voler un baiser. C'est beau, c'est sobre, ça se passe pdt la seconde guerre mondiale...et c'est la Mort qui vous raconte cette tragique histoire.
J'ai bcp aimé ce roman, qui m'a fait sourire malgré les circonstances ; le ton de l'auteur est enlevé, sautillant et on se prendrait presque à participer aux jeux de Liesel et Rudy; mais aussi bcp de tristesse, tout ne finit pas comme on le souhaiterait.

Je vous le recommande chaudement ; je n'ai pas encore regarder si cet auteur avait écrit d'autres romans, mais j'y vais de ce pas.

On est en janvier 1939, Liesel Meminger a à peu près 10 ans et est confiée à une famille nourricière. Sa mère ne peut plus s'occuper d'elle et elle a vu son frère mourir pendant le voyage en train. Il va lui falloir s'adapter à une nouvelle famille, se faire de nouveaux amis, découvrir l'école où elle n'avait jamais mis les pieds et puis vivre le nazisme et la guerre.
Le récit a cela d'original qu'il est raconté par la Mort, qui a eu l'occasion de croiser Liesel à plusieurs reprises pendant cette période et a eu de l'intérêt pour elle. Le ton de la Mort et souvent à la fois ironique et compatissant.

Une histoire émouvante. On a du mal à se séparer des personnages à la fin du livre. Car si le personnage de Liesel est central, les personnages secondaires sont très développés et on s'attache beaucoup à eux.
Cependant, il m'a fallu un peu de temps pour me faire au ton nonchalant qu'emploie la Mort pour raconter son histoire, surtout qu'au début elle fait beaucoup de digressions. bref, je l'ai trouvé plutôt agaçante et il m'a fallu entrer dans l'histoire et m'attacher au personnage pour réussir à passer par dessus.

Cela dit, j'avais déjà lu un certain nombre de livres (notamment pour enfants) racontant la seconde guerre mondiale du point de vue des victimes juives ou du moins, essentiellement centré sur le l'antisémitisme. mais j'ai l'impression qu'il n'est pas si courant de lire un récit racontant le vécu de l'Allemand "moyen".

Cette lecture m'a bouleversée. La dernière fois que j'ai pleuré à la fin d'un livre c'était pour "les larmes d'un assassin" !! La similitude de ces histoires est que les personnages principaux sont des enfants qui ont perdu leur famille de façon tragique....et qu'ils arrivent malgré tout à se construire et renouer/tisser des liens avec d'autres personnes qui vont devenir pour eux une nouvelle famille.
La voleuse des livres nous entraine dans l'Histoire nazi en Allemagne, la mort rôde et c'est elle la narratrice.
j'ai aimé aussi comment est raconté l'importance pour Liesel de découvrir l'impact des mots, de la lecture, les livres et les histoires qu'elle y découvrait.
Un livre à lire absolument!!

Une voleuse de livres au milieu de l'Allemagne nazie, elle se fait des amis, une famille, elle fait aussi des cauchemars et elle vole des livres (entre autres).
Très très belle découverte que cette voleuse de livres.
évidemment un titre tentant (bizarrement, on met "livre" dans un titre, et ça y est c'est tentant, comme si une addiction appelle qu'on en parle) et puis tout de suite, un mode de narration original, avec des petites incursions inattendues, se moquant des habitudes de narration purement linéaires ; une histoire prenante, sachant ménager le suspens, laissant entrevoir le futur, juste ce qu'il faut, pas trop pour ne pas gâcher, mais pas trop peu non plus pour ne pas que ça ait l'air bêtement mystérieux ; bien sûr des personnages intéressants (il me semble de plus en plus essentiel que les personnages soient bien décrits et soient des caractères - avec un jeu de mot intéressant avec l'anglais - pour qu'un livre ait son plein intérêt).
On oublie parfois qui est la narratrice (au mépris des recommandations de Terry Pratchett, je dis bien LA narratRICE), et puis tout à coup au détour du récit, elle le rappelle incidemment, et c'est juste excellent.
Et puis le déroulé de l'histoire paraît quand même exceptionnellement bien maîtrisé, ou alors c'est moi qui me suis faite avoir, mais j'ai vraiment été tenue par l'histoire, sans prévoir ce qui se passerait plus tard, mais sans trop d'impatience non plus, juste contente de laisser l'histoire se dérouler, avec quelques appréhensions parfois (ne serait-ce qu'en connaissant l'histoire avec un grand h, il y a de quoi s'inquiéter) mais surtout un grand plaisir à suivre le récit.
et puis c'est une belle histoire, poétique, drôle, et puis triste aussi (mais jamais larmoyant).
Allez, juste histoire de faire quand même un reproche, on va dire que le livre a quand même parfois quelques longueurs. mais ça reste peu perceptible.

Je crois que ce livre est le plus beau que j'aie lu cette année. C'est un livre à la fois original, bouleversant, poétique.
Avec une écriture percutante et le sens des formules, l'auteur raconte avec pudeur et émotion les souffrances des juifs et du peuple allemand pendant la dernière guerre, il évoque la puissance des mots, comme ils peuvent être la pire des choses quand ils sont une propagande au service d'une idéologie, mais aussi la meilleure quand ils ouvrent la vie au rêve et à l'amour. Les illustrations ajoutent à l'émotion ressentie.

Commentaires de Gérard :
J'ai aussi beaucoup aimé ; je suis entièrement d'accord avec le commentaire ci-dessus.
Et, finalement, la mort regrettant les surcroits de travail que lui donnent les hommes, est une narratrice assez sympathique !

J'ai mis longtemps à me laisser prendre au charme du livre..Le fait que la mort soit la narratrice m'a un peu gênée; le roman devenait un conte, la réalité s'en trouvait éloignée.. Mais peu à peu, l'émotion gagne du terrain. J'ai beaucoup aimé ce livre déroutant, tendre et tragique avec pudeur..

Cette dernière phrase est assez révélatrice du livre, car, en effet, il est difficile de se détourner de ce livre une fois qu'on l'a commencé. L'histoire est simple, Liesel est une petite fille qui est placée en famille d'accueil pendant que sa mère «disparaît» parce qu'elle est communiste. On est donc face à l'histoire de cette petite fille dans son nouvel environnement. Par contre, ce n'est pas la fillette qui raconte son histoire, mais bel et bien la Mort elle-même. D'ailleurs, elle ne se gêne pas pour faire des apartés et ajouter des détails à l'histoire. C'est qu'elle a le sens de l'humour cette Mort. En plus, elle s'adresse directement à nous, comme dans cet extrait :

«Évidemment, c'est très impoli de ma part. Je suis en train de gâcher non seulement le dénouement du livre, mais la fin de ce passage en particulier. Je vous ai annoncé deux événements, parce que mon but n'est pas de créer un suspense. Le mystère m'ennuie. Il m'assomme. Je sais ce qui se passe, et du coup vous aussi. Non, ce qui m'agace, me trouble, m'intéresse et me stupéfie, ce sont les intrigues qui nous y conduisent.»

Voilà, comme on le voit, la Mort s'amuse à nous dévoiler les intrigues son propre livre, mais tout comme elle, on se met à s'intéresser à comment on va arriver à ces dénouements... Eh oui, elle est à la hauteur, car elle nous dévoile la fin du livre bien avant que celle-ci n'arrive, pour nous préparer dit-elle.

C'est vraiment un livre que je conseille. J'aime particulièrement les bouts où la Mort parle de son travail. Un livre qui fait réfléchir, qui est original et intelligent!