J'ai éprouvé quelques difficultés pour terminer ce deuxième opus de la saga martienne de Robinson.

Mars la Rouge (le tome 1) était le récit de la colonisation de Mars par les terriens...les 100 premiers, des scientifiques qui installent la première base, ouvrant la voie à d'autres colons.
Les conflits entre ceux qui veulent préserver la planète dans son état d'origine, ceux qui veulent la doter d'une atmosphère, ceux qui veulent y faire pousser des arbres. Ainsi que le conflit entre tous ces groupes et l'ONU + les multinationales qui ne voient en Mars qu'un stock de ressources pour la Terre...le tome 1 se termine par une révolution aux conséquences néfastes pour tous.

Et bien dans le tome 2 on prend les mêmes et on recommence.

Alors, ce ne sont pas tous les mêmes, car il y a eu des morts et des naissances et un remède de longévité prémunit l'humanité contre le vieillissement et permet à une quarantaine de Cent Premiers de mener la danse des non alignés.

Identité de construction également : chaque partie met en scène un personnage central différent autour duquel évolue l'histoire.

J'ai toujours autant de difficulté à situer l'aventure sur le sol martien : une petite carte en début de livre ainsi que quelques schémas dans le livre ne m'ont été d'aucune aide.

L'histoire est passionnante. La fabrication d'une mer par extraction de l'eau des nappes phréatiques et les descriptions de cités nichées dans des endroits improbables (sous une coulée volcanique, dans un canyon, dans la lèvre d'un cratère) m'ont beaucoup plu.

Mais, car il y a un mais, le livre est trop long (820 pages), l'histoire traine et on se serait bien passés d'une ou deux centaines de pages : par exemple en faisant quelques coupes dans l'interminable meeting qui regroupe les rebelles décidant de l'avenir de leur planète.

Enfin, Robinson choisit de raconter l'histoire du côté des 'rebelles' et ne donne pas toujours un éclairage complet de leurs actions et des impacts qu'elles ont sur les population. C'est' l'histoire d'une planète et on n'a pas de vue d'ensemble, on reste centrés sur un petit groupe d'individus...une prise de recul de temps à autre serait la bienvenue.

En conclusion, j'ai passé un bon moment mais je vais en laisser passer un autre avant de lire 'Mars la Bleue'.

Un travail gigantesque qui mérite un certain respect mais ce tome peine à trouver un réel positionnement. Par certains côtés il se veut très technique et précis (végétalisation et terraforming) et par ailleurs il fait curieusement l'impasse sur des points aussi importants que la mise en place d'une nouvelle économie, d'une monnaie d'échange ou d'un système financier et reste assez muet sur ce que sont les nouveaux métiers, l'enseignement bref tout ce qui permettrait d'obtenir une bonne autonomie. La longévité des cent premiers permet d'établir une continuité mais freine peut-être le décollage de cette nouvelle société.

Alors que j’ai vraiment aimé le premier tome, Mars la rouge, livre certes complexe mais passionnant, ce second volet de la trilogie martienne m’a plutôt déçu !

En effet, on quittait le premier tome sur une tentative de révolution des marsunistes qui souhaitaient s’affranchir de la tutelle de la Terre... On apprend dès le début du second tome que cette tentative a échoué.
Alors, que se passe-t-il dans ce second tome ? Et bien pas grand-chose de neuf : on prend les mêmes et on recommence : les Verts veulent "aréoformer" Mars, les Rouges veulent la préserver dans sa biosphère naturelle, et Verts et Rouges veulent obtenir leur indépendance par rapport à la Terre qui elle voit en Mars une source de richesse et une alternative à l’explosion démographique.
Et le livre s’enlise rapidement dans cette opposition idéologique (et ses corollaires scientifiques, politiques, sociologiques, économiques et autres "iques") entre Verts et Rouges. Les thématiques abordées sont intéressantes, mais inutilement redondantes avec le premier tome.
Et tout cela nous mène où ? A une seconde révolution bien sûr ! Mais il faut attendre les 60 dernières pages (sur 822...) pour qu’enfin le livre redevienne palpitant !
Bref, pas grand-chose de neuf dans ce second tome, si ce n’est, en pointillé, l’émancipation progressive des premières générations de martiens qui doivent penser leur relation avec une Terre qu’ils ne connaissent et ne comprennent pas...

Toutefois ce livre reste une belle anticipation scientifique et l'auteur nous offre dans cette saga une intrigue politique de bon niveau et une analyse fine de la psychologie des nouveaux martiens.

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Kim Stanley Robinson (né en 1952) est un auteur américain de romans et nouvelles de science-fiction. Il est principalement connu pour sa trilogie sur Mars, sa colonisation et sa terraformation : Mars la Rouge (1992), Mars la Verte (1993) et Mars la Bleue (1996). Un recueil additionnel de nouvelles a été publié en 1999 sous le titre Les Martiens.

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