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Les notes de lectures recherchées

5 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (4 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre :

[Le dernier Livre de la Jungle. T. 4, Le Retour | Stephe...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Mer 18 Avr 2007 15:58
MessageSujet du message: [Le dernier Livre de la Jungle. T. 4, Le Retour | Stephe...]
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Le quatrième tome intitulé Le Retour vient clore Le Dernier livre de la jungle, librement adapté de Jungle Books de Rudyard Kipling par Stephen Desberg et Henri Reculé. Les intuitions pressenties dans le volume précédent se confirment. Le scénariste n’arrive pas à éviter l’écueil des clichés et finit par éventrer une histoire pourtant prometteuse dans le convenu, le larmoyant et le ridicule. Le dessin s’abîme dans la caricature, l’esquisse, l’à-peu-près. La belle Vedra se fait violer par l’ignoble officier britannique. Mowgli le corrige et attise la haine de l’Anglais. Certaines réparties sont équivoques, par exemple lorsque l’officier s’adresse à Mowgli en dégainant son poignard : « Je vais te pénétrer, te saigner… comme Vedra ». D’autres remarques sidèrent. L’Anglais ajuste dans la mire de son fusil une cible imaginaire et dit au pisteur indien : « Tous les enfants du monde parlent aux animaux. De gré ou de force, un jour vient où l’on ne comprend plus que les hommes ». Course-poursuite, chasse à l’homme et retour aux sources. La jungle aurait dû être essartée, exsangue, à l’agonie. Elle est toujours là, peuplée de bâtards, de corniauds et de buffles retournés à l’état sauvage et se prenant pour des caïds. Elle devient le refuge de Mowgli. Heureusement, Kaa, le serpent antédiluvien, veille, désarme l’officier anglais, étouffe le chasseur-pisteur-nervi indien tout en explicitant ses intentions. Entre-temps, Mowgli a retrouvé le vieux Baloo, délaissé et quasi aveugle. L’ultime vol de miel est la plus belle page du livre. Ensuite, la libération de Bagheera de la cage du sultan local est un moment de bravoure particulièrement raté. Le point culminant du grotesque est atteint lorsque Mowgli retrouve enfin Vedra. Bienheureux le vieux Mowgli qui peut décider et retarder le jour de sa mort ! Plein de confusion, j’ai reposé le livre de la jungle et dernier. La collection Polyptyque ne saurait tolérer un cinquième tome. C’est la loi du genre. Merci de l’appliquer à la lettre !
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[Le dernier livre de la jungle. T. 3, Le Printemps | Ste...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Sam 03 Mar 2007 20:31
MessageSujet du message: [Le dernier livre de la jungle. T. 3, Le Printemps | Ste...]
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Bien que le dessin faiblisse sensiblement, s'esquisse presque jusqu'à estomper les visages et les corps (p. 16), Le Printemps, 3e volume du cycle Le Dernier livre de la jungle, prend un nouveau départ et délivre une émotion forte entre deux images : p. 40, le vieux Mowgli obtient la complicité du tout jeune Vijay par un échange de regard ; Bagheera, pudique, se glisse derrière Mowgli et feule, laconique : "Souviens-toi que Bagheera t'aimait". Mowgli a fini par quitter la jungle, abandonner Bagheera et Baloo, pour suivre la jeune et jolie Vedra. En ville, il fait l'apprentissage du mensonge, de la violence, de la trahison. Pour répondre à l'amour qui l'aveugle, pour faire taire la solitude qui le noue, Mowgli quitte : "la chaleur des hautes herbes, le reflet du crépuscule dans les eaux de la Waingunga et les millions d'étoiles au-dessus du rocher du conseil". Bien qu'analphabète, il sait parler aux femmes mais ne comprend rien à la malveillance des hommes. On entre donc de plain-pied dans la civilisation et les tigres sont encore plus nombreux et dangereux que dans la jungle.
Le scénariste Stephen Desberg va-t-il toujours pouvoir accorder tous les chants d'adieu (à la jeunesse, à l'amitié, à l'innocence, à la vie) au tempo lent de la mélancolie ? Le dessin de Henri Reculé s'oriente vers une caricature de manga elle-même sous l'influence de comics américains. Il y manque aussi certainement la patte subtile de Johann de Moor présent comme coloriste sur les deux premiers volumes. L'histoire tient debout mais les fissures courent, les failles s'insinuent et le lecteur est prêt à sombrer dans le gouffre de l'ennui.
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[Le dernier Livre de la Jungle. T. 2, La Promesse | Step...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Ven 02 Mar 2007 21:06
MessageSujet du message: [Le dernier Livre de la Jungle. T. 2, La Promesse | Step...]
Commentaires : 0 >>

Chose promise, chose due et "Shere Khanement" payée. Le second tome du Dernier livre de la jungle intitulé La Promesse relate les aventures de Mowgli dans une veine plus saignante que le premier volume. Le tigre s'est vanté d'occire le petit d'homme. Mowgli a promis au clan des loups de ramener la dépouille du mangeur d'homme. De planche en planche, les morts s'accumulent jusqu'au dénouement. Lorsque les yeux des agonisants se voilent, la mort se drape toujours de mélancolie, quel que soit le protagoniste. Shere Khan tue par plaisir, Mowgli pour se défendre. La différence est essentielle. Mowgli a grandi. Il ressemble à David, avec sa fronde, face à Goliath, Shere Khan. L'affrontement est inégal mais les buffles paniqués réservent un coup en vache. Mowgli ressemble aussi à Tarzan (dessiné par Joe Kubert), surtout quand il est armé d'un couteau et qu'il s'attaque à la meute des chiens rouges. Mowgli ressemble enfin à Gandhi quand il est vieux et qu'il sourit intérieurement. Il sait des choses et il le dit : "Le bonheur, on ne le comprend vraiment que quand il est déjà parti." "D'ailleurs, ça n'a pas de sens, des années heureuses. On devrait dire simplement merci pour la chaleur, pour l'amour, pour l'amitié."
L'histoire se lit très bien avec ses retours en arrière. Le dessin est limpide, la mise en page dynamique et les couleurs sont au diapason. On est dans le merveilleux (les animaux parlent) mais on sent bien que le Dernier livre de la jungle est aussi le souffle rauque d'une jungle à l'agonie. Elle ne survit plus que dans la mémoire du vieux Mowgli qui se meurt lui aussi.
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[Le dernier Livre de la Jungle. T. 1, L'Homme | Stephen...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Ven 23 Fév 2007 15:28
MessageSujet du message: [Le dernier Livre de la Jungle. T. 1, L'Homme | Stephen...]
Commentaires : 2 >>

Comment ne pas être touché par le message écologique du Dernier livre de la jungle scénarisé par Stephen Desberg et illustré par Henri Reculé et Johan De Moor ? Au crépuscule de la vie de Mowgli répond le chant du cygne de la jungle hindoue : « Jadis, je croyais que la jungle recouvrait toutes les Indes » ; « On entendait l’appel des animaux à travers les collines ». On revient par le jeu de la mémoire sur l’adoption de Mowgli par les loups sous la protection de Baloo, l’ours à collier et de Bagheera, la panthère noire, sous la menace du tigre boîteux et paria, Shere Khan. Certains retours en arrière sont particulièrement réussis comme celui entre la page 20 et 21. On passe du visage serein du vieil homme à celui de l’enfant anxieux juché sur le dos d’un loup. L’émotion croît à mesure que l’enfant grandit. La bonhomie de l’ours transparaît dans le vol du miel et la chute dans la rivière protectrice, sa patte salutaire tenant Mowgli sous l’eau le temps que l’essaim furieux s’essouffle. On sent peser une damnation sur l’homme. Shere Khan, furieux, lacère l’air et l’épaule de Mowgli d’une salve de mots : « Oui. Je suis un paria de la jungle parce que j’ai tué des hommes et toi parce que tu es un de ces hommes ». Bagheera a auparavant enfoncé le clou : « Toi aussi tu attraperas leur maladie : le besoin, l’illusion de dominer, de contrôler tout ce que tu pourras voir ou toucher ! » S’assumer en tant qu’homme revient à s’émanciper et à se mesurer à la solitude.
La lecture est rapide et l’émotion va crescendo. Le dessin est limpide et les couleurs sont superbes. La mise en page est nerveuse et les animaux sont expressifs. Il n’y a aucun temps mort, nul ennui par rapport à une histoire déclinée à l’envi. Pourtant, les réticences sont grandes par rapport à Kipling et à sa mise en petite boîte des hommes : le Français est braillard et vaniteux comme le singe et roi d'opérette Louis ; le Japonais est sournois et cruel comme le serpent Kaa ; l’Anglais est loyal et fidèle comme la panthère Bagheera… Ce sont ses propres dires et c’est affligeant. Stephen Desberg a su donner une nouveau souffle à cette antienne éraillée. Ouf !
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