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Les notes de lectures recherchées

4 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (4 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre :

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Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
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Localisation: Nîmes

Posté: Ven 05 Juin 2020 15:51
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Howard Alan Treesong, le paladingue.
Atteint de la folie des grandeurs mais agissant avec méthode dans la démesure de ses projets dont celui de devenir empereur de l’aire gaïane, Howard Alan Treesong est un Prince-Démon qui ne lésine pas sur le meurtre, le chantage, la corruption à grande échelle. Aucune image ne le représente jusqu’au jour où un portrait de groupe le mentionne. Pour Kirth Gersen, la découverte de cette photographie représente une aubaine inestimable lui permettant d’approcher enfin le dernier des cinq Princes-Démons responsables du massacre de Mount Pleasant dont eut à souffrir Gersen dans son enfance. A travers sa pseudo-activité de journaliste sous le nom de Henry Lucas, Kirth Gersen va lancer un concours à travers la galaxie afin d’identifier les individus sur la photographie. Treesong réagit en dépêchant au siège du journal une jeune femme séduisante, Alice Wroke pour qu’elle se fasse embaucher et obtienne des informations sur le but du concours. Commence pour Gersen une enquête intersidérale et déboussolante visant à traquer l’insaisissable Treesong mais le roi des voleurs est maniaque et méfiant. Kirth Gersen va avoir bien des difficultés à contrecarrer le Prince-Démon. En mettant la main sur un cahier rouge intitulé « Le livre des rêves » rédigé par Howard dans son enfance, l’aventurier justicier a encore un atout à jouer mais la partie est truquée et il l’ignore.
5e et dernier tome de La geste des Princes-Démons, « Le livre des rêves » propose des rebondissements et des périples dépaysant dans des lieux qui laissent songeur : la sinistre planète Boniface, le vieux monde de Moudervelt d’où Treesong est originaire, la planète-vivarium de la Réserve de Béthune, en orbite autour de la naine jaune Corvus 892. Chaque planète conditionne des mœurs et coutumes extravagants, inquiétants mais humains dans la mesure où les colons proviennent tous de la bonne vieille Terre dans des temps reculés. Le chapitre 20 qui clôt la saga tient sur une demi-page. Il est aussi lapidaire que le désarroi de Kirth Gersen est grand avec sa phrase conclusive : « Tout est fini pour moi ». Est-il délivré du poids de la vendetta ou bien est-il anéanti parce que sa vie n’a plus de sens ? Bien que la trame narrative soit simple à l’extrême avec la traque et l’exécution méthodique des Princes-Démons responsables d’une tuerie restée impunie, la verve de Jack Vance est communicative et entraîne le lecteur dans un voyage enlevé, déroutant et réjouissant.
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Auteur    Message
Franz



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Posté: Lun 06 Avr 2020 14:59
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Lens Larque, la brute répugnante.
Kirth Gersen, aventurier dilettante et justicier intermittent a donné rendez-vous sur la planète Aloysius à Jehan Addels, gestionnaire de la fortune spoliée par Gersen à la société de rançonnage Interéchanges. Profitant de l’atterrissage imminent d’un vaisseau spatial appartenant au Prince-Démon Lens Larque, Kirth Gersen souhaite intenter un procès au propriétaire au prétexte d’un différend mineur resté sans suite. Gersen a besoin de s’appuyer sur les compétences d’Addels pour monter une procédure légale afin d’imposer la présence de Lens Larque à un jugement qui sinon tournerait invariablement en sa défaveur. En l’extirpant de sa clandestinité, Gersen espère régler le compte du Prince-Démon une bonne fois pour toute mais Lens Larque est rude à abattre. Kirth Gersen va devoir se rendre sur la planète d’origine de Larque, Dar Sai afin de dénicher le renégat démoniaque mais le désert inhumain est l’élément du Prince-Démon et Gersen devra adapter ses méthodes en conséquence.
4e tome sur cinq de La geste des Princes-Démons, « Le Visage du démon » paraît en 1979 aux Etats-Unis et en 1982 en France soit seize ans après le 1er volume, Le Prince des étoiles (1964). Entretemps, Jack Vance (1916-2013) n’a pas chômé avec l’écriture de plusieurs cycles dont le Cycle de Tschaï (1968-1970), Les Chronique de Durdane (1973-1974) et Le Cycle d’Alastor (1973-1978) sans compter ses romans de science-fiction, de fantasy ou policiers, ses multiples nouvelles. Cette quatrième aventure de Kirth Gersen demeure aussi enthousiasmante que les précédentes même si le modus operandi de l’aventurier justicier change. Gersen emploie des démarches légales pour confondre, appréhender et liquider le Prince-Démon dont la psychologie se dérobe sans cesse et la physionomie échappe à toutes les approches. A ce titre, Lens Larque est bien à l’image du diable, invisible, insaisissable et inoubliable. Dans ce roman, tout concourt au dépaysement, ainsi de la planète policée d’Aloysius avec ses bas-fonds cosmopolites à l’exemple du sordide quartier de Wigalville et son restaurant de la rue Pilkamp, la Taude de Tintle où le voyageur revenu de tout peut encore s’épouvanter face aux denrées de la planète Dar Sai servies par des femmes moustachues avec, au menu : « Chatowsies, Pourrian, Ahagaree ». Dans le désert de Dar Sai, les taudes des Darsh, des parasols géants, réfrigèrent l’air par écoulement d’eau et constituent des oasis pour les Darsh, mineurs extrayant les duodécimates dont les banquiers de la planète Methel tirent profit.
Il serait intéressant de voir comment Jack Vance croise ses impressions de voyage pour les injecter dans ses romans. Chaque Prince-Démon tire dans son sillage un exécuteur patenté, Hildemar Dasce pour Attel Malagate le Monstre, Seuman Otwal chez Kokor Hekkus ou encore Ottile Panshaw, le régisseur de la Kotzash pour le compte de Lens Larque. Chaque aventure voit aussi l’apparition d’une femme sublime que Gersen séduit et délaisse immanquablement afin de ne pas l’exposer dangereusement. A la fin de sa quête, Kirth Gersen, comme le poète, peut songer : « Tout est dépense./Tout est désert./Au grand miroir de nos mains vides » [André Velter, « La vie en dansant »].
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Auteur    Message
Franz



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Posté: Ven 27 Mar 2020 10:52
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Viole Falushe le jouisseur pénitent.
Sur la planète Sarkoy où la science des poisons est un art, Kirth Gersen enquête sur Viole Falushe, Prince-Démon aussi discret qu’insaisissable. Accompagné par la sublime princesse de la planète Thamber, Gersen est obnubilé par sa tâche d’annihilation des cinq Princes-Démons responsables du massacre de Mount Pleasant où périt toute sa famille. L’aventurier justicier en oublie de goûter aux charmes de l’existence et délaisse la belle Alusz Iphigenia aspirant à une vie paisible. Gersen reprend les commandes de sa vie monomaniaque. Tout d’abord il se rend sur la planète Aloysius et son centre financier interplanétaire de New Wexford où règnent « l’ordre et la loi ». Il y rencontre un talentueux économiste, Jehan Addels qu’il embauche à prix d’or pour s’occuper de sa fortune de dix milliards d’UVS soustraite à Interéchanges, société servant d’intermédiaire entre les kidnappeurs de l’Œcumène et de l’Au-Delà et les rançonnés de tous bords moyennant une substantielle ponction lors des transactions. Gersen a volé un voleur patenté réputé inattaquable et dispose maintenant d’un puissant levier pour mener sa « vendetta cosmique ». Désireux de disposer d’une couverture de journaliste afin d’enquêter à sa guise sans passer pour un agent de la CCPI et risquer un douloureux et mortel défouinage, Kirth Gersen fait racheter les actions d’un journal de renommée intergalactique en déclin, Cosmopolis. Fort de ses nouvelles dispositions, l’aventurier embarque pour Murchison, petite planète industrieuse friande d’esclaves. Gersen a vent que deux femmes réduites en esclavage seraient encore détenues dans la ville de Sabra qui emploie des milliers d’ouvrières et permet d’ « offrir à ses clients un service parfait à un prix raisonnable ». En réparant un acte intolérable, Gersen va en apprendre davantage sur Viole Falushe le Prince-Démon responsable du rapt et de la vente d’esclaves. Dundine, ainsi libérée par Gersen va lui révéler le vrai nom de Falushe, Vogel Filschner et son lieu d’origine, la Terre, en Hollande méridionale. Si Kirth Gersen veut dénicher l’évanescent Prince-Démon et son mythique palais de l’amour, il va devoir passer par la planète Terre, enquêter sur le lieu d’origine de Vogel Filschner, réveiller les mémoires et les histoires notamment la folie du poète Navarth et la tragédie de la belle et insolente Jheral Tinzy qui aurait brisé le cœur du sinistre Vogel.
Publié en 1967 aux Etats-Unis, « The Palace of love » ne sera traduit en France qu’en 1980. 3e volet sur 5 de la geste, « Le palais de l’amour » constitue la charnière du cycle. Il ne faiblit en rien et offre de nouvelles orientations alors que la traque pourrait s’avérer fastidieuse et répétitive. En revenant aux origines de l’Œcumène, la Terre, l’auteur dessine en creux la personnalité d’un Prince-Démon à travers les souvenirs des survivants et l’esprit des lieux de la « bonne vieille Terre ». Hypersensible, rancunier, intraitable et attaché à ses origines, Falushe aux multiples visages et apparences ne peut que hanter au présent les quartiers de sa jeunesse même si son palais de l’amour, chimère édifiée en vain, se situe sur une lointaine planète.
Une nouvelle fois, Jack Vance, conteur exceptionnel, prend le lecteur par la main et l’entraîne par monts et par vaux, dans les contrées extravagantes de l’imaginaire. Si l’auteur est inapte à donner une consistance au palais de l’amour et à ses excès sensuels, il excelle à en dessiner le mirage pour mieux esquisser la pathétique âme torturée de Viole Falushe.
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Franz



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Posté: Jeu 19 Mar 2020 14:06
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Kokor Hekkus le féroce.
Kokor Hekkus, l’un des cinq Princes-Démons coupables de l’épouvantable tuerie de la ville de Mount Pleasant sur la planète Providence est dans le collimateur de Kirth Gersen, survivant de l’holocauste. Gersen est devenu un aventurier des confins en apparence mais un justicier monomaniaque en son âme et conscience. Inapte à la vie amoureuse et sociale, Gersen est aguerri aux armes et au combat rapproché ainsi qu’à l’utilisation des poisons. A l’affût et sur ses gardes, entraîné, méthodique et déterminé, il traque un à un les Princes-Démons comme si sa vie intérieure en dépendait. La vengeance chevillée au souffle, Kirth Gersen n’a de cesse d’éliminer des meurtriers intouchables alors même que des décennies se sont écoulées et que les Princes-Démons se souviennent à peine des atrocités commises à Mount Pleasant.
Se voyant confier une mission par la CCPI (la police interplanétaire de l’Oecumène) dans l’Au-Delà, Kirth Gersen l’accomplit avec diligence mais Mr Hoskins, sa cible est elle-même prise en tenaille par le mystérieux Billy Windle, désireux d’entrer en possession de documents détonants détenus par Hoskins. Windle pourrait être l’incarnation de Kokor Hekkus, un kourgarou immortel de la planète Thamber. En contrariant les plans insondables de Kokor Hekkus, Gersen l’a mis en fureur. Deux hommes fauves, policés en apparence vont devoir se rencontrer et lutter à mort mais Hekkus possède une démesure inhumaine et sait changer d’apparence à son gré. Gersen devra user de son intelligence et de son opportunisme sans compter s’il veut vaincre le mal personnifié. En fouinant, Gersen découvre l’ampleur du plan du Prince-Démon. Une série de kidnappings contre rançons sonnantes et trébuchantes est orchestrée depuis Interéchanges, une organisation privée et indépendante, jouant les intermédiaires neutres entre les voleurs et les volés. Les otages sont détenus dans des conditions plus ou moins correctes selon leur rang social et leurs ressources pécuniaires en attendant leur délivrance après règlement des sommes fixées par le malfrat. Kirth Gersen, mandaté par une riche famille de l’Institut pour délivrer leurs enfants, y découvre la somme hallucinante de dix milliards d’UVS fixée par la détenue elle-même, Alusz Iphigenia Erperue-Tokay, princesse de la mythique planète Thamber. Âprement convoitée par Kokor Hekkus, Alusz Iphigenia cherche à se protéger de la prédation d’Hekkus mais ce dernier, par l’accumulation des rapts et des rançons s’approchent toujours un peu plus de la rançon délirante imposée par la princesse. Gersen est tout aussi intrigué par la somme de 427 685 UVS fixée pour la remise en liberté de Myron Patch, un ingénieur de la planète Krokinole. En payant sa rançon Kirth Gersen se rend actionnaire de l’entreprise de Patch qui était chargée de construire pour Kokor Hekkus une effrayante machine à tuer en forme de scolopendre destinée à la planète Thamber.
« The Killing Machine » (1964) est publié en français en 1969 aux éditions Opta dans la collection Galaxie. « La machine à tuer » poursuit l’épopée de Kirth Gersen inscrite dans la geste des Princes-Démons. Alors que le premier opus flirtait avec l’enquête policière, le second tome prend davantage le tournant de l’aventure et de la fantasy. La planète Thamber où Kokor Hekkus a son fief et ses habitudes délétères, enfin dévoilée, recèle son lot de surprises. Kirth Gersen essuie des revers qui ne sont pas sans saveur à l’instar de son incarcération à Interéchanges. Son combat épique pour préserver la virginité d’Iphigenia contre un redoutable guerrier Tadousko-Oï ne semble tenir que par l’énergie du désespoir : « A côté du corps noir et noueux, le sien semblait livide et élastique ».
Passionnant à lire pour les aficionados du Sieur Jack Vance, « La geste des Princes-Démons » est riche d’une intrigue rebondissante et fluide ainsi que d’une action soutenue et surprenante. Le lecteur peut s’amuser des situations prodigieuses et de l’exotisme de planètes aux mœurs insolites mais l’inventivité de l’auteur se déploie aussi dans les noms des protagonistes et des planètes, de Krokinole à Kokor Hekkus. Le nom du Prince-Démon évoque le chant du coq quand le kourgarou promet un métissage grandguignolesque : « Quand le kourgarou joue le boogie-woogie bougalou ».
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