Les coups au cœur.
Foudroyé de douleur, le palpitant affolé, Raphaël s’écroule en pleine rue. Croyant sa fin venue, les images défilent. Les excès et les déboires se paient cash la cinquantaine venue. Pourtant, Raphaël croit en sa bonne étoile, Marie, qu’il retrouve tous les dix ans à Rome. Il s’était arrangé avec son boss pour disposer d’un appartement avec terrasse et vue sur Rome. Tous ses potes étaient invités et Marie aussi mais était-ce réaliste de chercher à joindre les extrêmes ? Pourtant, tout était bien parti pour faire la nique à la mort dans la ville éternelle.
En 2018, Jim reprend les pinceaux et raccroche les wagons d’une chronique amoureuse démarrée en 2012. Bien que le premier diptyque se suffise à lui-même, Jim apporte une suite et donne de l’ampleur à une historiette bien troussée mais assez vaine quant aux comportements égoïstes et immatures des deux protagonistes dans un premier temps. Avec un sens aiguisé de la narration, l’auteur capte immédiatement l’attention et déroule son implacable histoire sur le tempo métronomique du cœur qui bat et se débat jusqu’au clash. Malgré les stéréotypes usés déroulés sur le tapis élimé de conversations et d’attitudes parfois crasses, les personnages se mettent à vibrer et à exister sous le trait fin et expressif du dessinateur habité par son propre scénario. Il y a un vrai travail de création pour composer et rendre vivante sans mièvrerie une bande dessinée sentimentale.
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