Après plus d‘une décennie, voilà la conclusion de la tétralogie entamée avec « Le Sommeil du Monstre ». Les thèmes sont tellement nombreux qu’il est difficile de chercher une synthèse. Nous avons affaire avec la mémoire, individuelle et historique, avec les concepts d’identité et de reproductibilité, avec la science, la religion et les nouveaux obscurantismes, avec l'art situationniste… tout est suspendu entre un futur proche inquiétant et le passé oublié des guerres balkaniques. La fin au fond est optimiste : l'art et le contact empathique permettent de dépasser l'expérience du mal et de la douleur, des aspects inhérents à l'être humain.
Personnellement, j'aime beaucoup le trait « sale » de Bilal, son habilité dans la construction des dessins et la conception du récit. En vérité, certaines pages semblent être faites en deux temps, trois mouvements, mais le vote va à l’ensemble de la série.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]