Impossible de lâcher ce livre aujourd'hui, alors que j'avais sagement décidé de m'en tenir à une centaine de pages pour faire mon travail (désormais largement en retard).
Ce livre (que d'autres ici ont déjà très bien présenté) est touchant, profond, il présente des figures humaines pas toujours originales ni dénuées de stéréotypes, justement parce qu'elles sont universelles et malgré tout (ou à cause de cela) passionnantes. Je pense bien sûr à Tom Robinson, l'erreur judiciaire ou à la famille Ewell en "sales, bêtes et méchants", les voisines pipelettes pas bien méchantes, mais surtout j'ai été bouleversée par l'admirable Atticus, le père, à la fois profondément humain et monolithiquement droit et ferme en ses principes humanistes, voyant mais ne tenant pas compte de l'ordure crasse qu'il essuie. On voit grandir à vue d'oeil des enfants choqués par la laideur du monde et qui apprennent à y devenir beaux.
Je me rends compte aussi qu'autant je peux être sensible à un style poétique, fleuri, lyrique, autant la concision et l'efficacité de celui qui se veut sans fioriture, comme celui de Harper Lee, m'accroche... Peut-être parce qu'il permet d'aller plus vite, au rythme d'un thriller ?
On pourrait écrire des pages sur le rôle thérapeutique du "bon avocat" des romans américains.
Lu dans le cadre du
challenge ABC 2008.
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