Suzanne a la cinquantaine Depuis plus de trente elle travaille et depuis 12 ans dans le même bureau, chez Hans Keller, son patron. C’est une femme bien sous tout rapport, l’employée la plus compétente dit hans keller. Et voilà que H.K. met Suzanne à la porte. Un dossier a disparu, le principal dossier, l’unique dossier urgent.. Et voici pourquoi on la retrouve assise sur un banc de la place Montalbert, à huit heures du soir.


Ce récit est donc le monologue terrible et obsessionnel d’une femme, qui, le soir de son licenciement, refuse de continuer et s’assoit sur un banc pour ne plus en bouger.


Elle y restera, sous la pluie, son élégant manteau de laine trempé lui servant de couverture. Elle est là, installée sur ce banc, comme chez elle. Elle y restera un an remâchant l’injustice et la honte qui l’on touchée et malgré les plaintes des promeneurs de chiens et des résidents ayant une fenêtre s’ouvrant sur cette place proche de son domicile, elle n’en bougera plus… À partir de là, l’imagination fertile, pour ne pas dire débridée, encore que toujours juste et pénétrante, de Christina Mirjol fait merveille. Nous sommes dans la conscience dérangée (de ses habitudes) de cette femme et naviguons bientôt dans d’étranges sphères. L’écriture de Christina Mirjol épouse avec bonheur les méandres de la voix intérieure de la femme.

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