Paul Baümer est un jeune allemand de 19 ans qui s'est engagé deux ans plus tôt avec toute sa classe pour défendre la nation menacée.
Nous sommes en 1916 en Champagne et c'est la guerre qui nous est racontée par cet observateur objectif.
Ce roman édité pour la première fois en 1928 n'a rien perdu de sa puissance évocatrice. Il est bouleversant.
Toutes les horreurs de la sale guerre y sont relatées. Le livre ne prend pas pour autant l'allure d'un cahier des doléances, la narration est fluide, les héros, des adolescents engagés à 17 ans à qui la nation a volé leur jeunesse et leur innocence pour les précipiter dans une guerre dont ils ne comprennent pas les enjeux (mais qui les comprenait?).
Le lecteur suit Paul dans ses pérégrinations : les tranchées, la caserne où l'on se repose, l'hôpital de campagne où l'on est soigné (et où l'on meurt souvent, vu les conditions d'hygiène), les permissions, les planqués, les camarades qui meurent.
Le chapitre où Paul rejoint son village pour une permanence d'une semaine est terrible : le soldat réalise qu'il n'est bien que parmi ses camarades. A l'arrière, personne ne le comprend.
Morceaux choisis :
Seul l'hôpital montre bien ce qu'est la guerre.
Je suis jeune, j'ai vingt ans ; mais je ne connais de la vie que le désespoir, l'angoisse, la mort et l'enchainement de l'existence la plus superficielle et la plus insensée à un abîme de souffrance.
Lorsqu'on a vu tant de mort, on ne peut pas comprendre autant de douleur pour un seul.
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