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Les notes de lectures recherchées

6 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (3 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : alzheimer, amour, catalogne, humanisme, lecture, nazisme, peinture, violon

Auteur    Message
Automnale



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 30 Oct 2007
Messages: 576
Localisation: Montigny le bretonneux

Posté: Mar 19 Juil 2016 22:13
MessageSujet du message:
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L'originalité de l'écriture et la trame de l'histoire, complexe et nourrie de résonances entre les personnages et les différentes époques, font de ce pavé un roman captivant.
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[Confiteor | Jaume Cabré, Edmond Raillard traducteur]
Auteur    Message
FRAC



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 28 Nov 2006
Messages: 265
Localisation: Belgique Liège

Posté: Ven 31 Oct 2014 12:10
MessageSujet du message: [Confiteor | Jaume Cabré, Edmond Raillard traducteur]
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La possession d’un objet peut-elle infléchir le cours de votre vie ? C’est la question que je me pose après la lecture passionnée de ces 771 pages du roman de l’écrivain catalan Jaume Cabré. L’armature de cette fiction exceptionnelle n’est pas un personnage mais un objet. Un violon, le Viale, un Storioni (luthier célèbre du XVIII° siècle) qui a été extorqué à un criminel nazi par le père du héros, séminariste en rupture de ban. Ce héros, Adrià Ardèvol est pressé par le temps. La maladie d’Alzheimer le mine, et il décide de rédiger ses confessions.
Adrià est un enfant surdoué que ses parents n’aiment pas. Ils projettent sur lui leurs rêves, son père exige qu’il soit « l’élève le plus brillant qu’il y ait jamais eu à Barcelone », un grand humaniste qui à onze ans connaît déjà le latin, le grec, l’allemand et le français. Sa mère a décidé qu’il serait un musicien virtuose et lui impose un programme de violon intensif. Heureusement, il est soutenu et conseillé par deux « voix » familières, le sheriff Carson et l’indien Aigle Noir figures tutélaires de son enfance qui le suivront jusqu’à la fin de ses jours. Son amitié pour Bernat, son compagnon de galère au cours de violon l’aide aussi à évoluer dans cette famille sèche et austère, où les silences pèsent lourd
Petit à petit, en cachette d’abord, Adrià se familiarise avec le violon et apprend à apprécier ses exceptionnelles qualités. En grandissant, il commence à découvrir les turpitudes de sa famille. Son appétit de savoir, son goût de la beauté, le portent au-delà du mal, mais il ne peut se dispenser de s’impliquer personnellement dans sa recherche de la vérité, car la femme qu’il aime a vécu dans l’ombre des rescapés du nazisme..
D’autres récits sont également imbriqués dans l’histoire d’Adrià, ils concernent les origines de son violon, les fabricants, le découvreur de ce bois unique propre à produire un instrument parfait, les anciens propriétaires de celui-ci. Il y a aussi des tableaux qui se superposent : un grand inquisiteur, un bourreau nazi, des voyous franquistes, et des réflexions qui m’ont semblé très justes sur l’art, sur le mal, sur le pardon, sur la réparation… Le tout suffisamment décousu pour rendre compte de la maladie d’Alzheimer, mais aussi suffisamment construit pour éveiller la curiosité du lecteur.
Je dois vous dire que j’ai adoré ce roman. Jusqu’au bout.
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[Confiteor | Jaume Cabré]
Auteur    Message
BlueSyrinx



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 05 Nov 2013
Messages: 266
Localisation: Paris

Posté: Dim 29 Juin 2014 22:42
MessageSujet du message: [Confiteor | Jaume Cabré]
Commentaires : 0 >>

Le récit est l'histoire de la vie d'un homme, que ce dernier adresse à la femme qu'il a tant aimée.
Il raconte son enfance stricte, leur rencontre, le poids du passé et parfois sa lâcheté, qui aura raison de leur vie commune.

Cette oeuvre est magistrale. L'écriture est parfois complexe (un narrateur débute un paragraphe qui s'achève avec un narrateur différent), toujours riche, et l'histoire nous aspire entièrement.
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[Confiteor | Jaume cabré]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Dim 19 Jan 2014 12:11
MessageSujet du message: [Confiteor | Jaume cabré]
Commentaires : 0 >>

Je pourrais me contenter de vous dire que "Confiteor", le dernier roman du catalan Jaume Cabré, est l'une des plus belles et des plus longues lettres d'amour qu'un homme ait écrite à celle qui n'a jamais cessé de le hanter...
Je pourrais le réduire au récit d'une course que ce même homme a entamé contre le temps et l'abandon progressif de sa mémoire...
Je pourrais le cantonner à la relation, toujours par cet homme, de ses souvenirs. Souvenirs de sa jeunesse d'enfant unique envers lequel ses parents, trop occupés à reporter sur lui de tyranniques et contradictoires ambitions (sa mère rêve d'en faire un grand violoniste, quand son père exige de lui qu'il devienne un érudit polyglotte), ne montrent aucune affection. Souvenirs de l'amitié indéfectible qui l'a lié à Bernat, violoniste doué qui s'est acharné toute sa vie, vainement, dans ses tentatives pour devenir écrivain. Souvenirs, enfin, de sa relation avec la belle Sara, à qui il s'adresse tout au long de ce récit...

Ce ne serait déjà pas si mal, me direz-vous...

Mais ce serait terriblement injuste, car terriblement réducteur.

Parce que "Confiteor", c'est tout cela, mais c'est aussi bien plus, au point qu'il me paraît difficile de vous donner ne serait-ce qu'une petite idée de la richesse de ce roman qui semble embrasser l'universel tout en disséquant la nature des drames tapis au cœur des destins individuels.

"Confiteor" est un récit diaboliquement intelligent, qui vous donne dans un premier temps un sentiment de confusion. De nombreux éléments, a priori incompatibles, s'y mélangent : le "je" et le "il", que le narrateur, Adrià, alterne sans transition, comme pour se distancier de lui-même, la passé et le présent, qui en s'enchevêtrant, abolissent les frontières entre les âges, les personnages, qui, pris dans cette osmose temporelle, peuvent endosser au cours d'un même chapitre plusieurs existences...
Puis vous réalisez rapidement que tout est parfaitement maîtrisé, que ces histoires multiples mais toutes imbriquées forment un ensemble cohérent, tenu par un fil conducteur qui nous ramène à un terrible dénominateur commun : l'intemporalité et l'universalité du Mal.

Les correspondances reliant les époques et les lieux évoqués sont matérialisées par des objets qui, ayant traversé les âges, ont été comme les témoins d'existences diverses dont nous découvrons, les pièces du gigantesque puzzle qu'est "Confiteor" s'assemblant peu à peu, la dimension tragique.

Si le narrateur perd doucement mais inéluctablement la mémoire, il semble être habité par celle du monde, dont il fait entendre le cri de douleur et d'incompréhension face à la barbarie des hommes, d'autant plus désespérante et obsédante qu'elle n'a besoin de rien d'autre qu'elle-même pour exister...
Partant d'une démarche analytique, philosophique, pour tenter de comprendre le Mal, Adrià se laisse finalement envahir par une incurable mélancolie, qu'alimentent également ses malheurs personnels, et qui dote le récit d'un ton qui vous hante longtemps.

Je ne sais pas si j'ai été vraiment convaincante... Pour faire simple : "Confiteor" est un roman passionnant, émouvant, et... bref, lisez "Confiteor".

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