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Mots-clés associés à cette oeuvre :

[Les intermittences de la mort | José Saramago]
Auteur    Message
Mariecesttout



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 18 Aoû 2007
Messages: 149

Posté: Sam 19 Oct 2013 4:17
MessageSujet du message: [Les intermittences de la mort | José Saramago]
Commentaires : 0 >>

Les intermittences de la mort
traduit du portugais par Geneviève Leibrich
Points

La mort, cependant, qui, à cause des devoirs de sa charge,avait entendu tant d'autres musiques, notamment la marche funèbre de ce même chopin ou l'adagio assai de la troisième symphonie de beethoven, eut pour la première fois de sa très longue vie la perception de ce qui pourrait devenir une parfaite concordance entre ce qui est dit et la façon dont c'est dit. Peu lui importait que ce fût le portrait musical du violoncelliste, probablement avait-il fabriqué dans sa tête les ressemblances alléguées , réelles et imaginaires, ce qui impressionnait la mort c'était le sentiment d'avoir entendu dans ces cinquante-huit secondes de musique une transposition rythmique et mélodique de toute vie humaine, ordinaire ou extraordinaire, à cause de sa tragique brièveté, de son intensité désespérée, et aussi à cause de cet accord final qui était comme un point de suspension laissé dans l'air, dans le vague, quelque part, comme si, irrémédiablement, quelque chose restait encore à dire.

Et voici donc l'histoire de la mort ,dans ce conte fantastique ,qui , dans un premier temps, décide de faire grève! Et ce qui s'en suit, et on peut faire confiance à Saramago pour explorer dans le détail les inconvénients de cet évènement. Et les moyens employés pour contrer ces inconvénients. Et les propres inconvénients liés à ces moyens employés...Mais..je ne vais pas vous raconter l'histoire,en fait, on a toujours l'impression d'entendre quelqu'un vous raconter une histoire à voix haute, et on attend la suite!
Sachez toutefois que la mort va tomber amoureuse d'un violoncelliste. Et de son chien. Et qu'on ne sait pas si la faux, à qui elle a confié la tâche d'envoyer les enveloppes violettes pendant son absence , va vraiment s'en charger. Ca reste un mystère , car, quand même, le lendemain ,personne ne mourut.



Roman paru en 2005, Saramago avait 83 ans.

En exergue:

Pense,par exemple, davantage à la mort- et il serait étrange en vérité que tu n'aies pas accès ce faisant à de nouvelles représentations, à de nouveaux domaines du langage. Wittgenstein
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[Les intermittences de la mort | José Saramago]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Lun 28 Mar 2011 11:17
MessageSujet du message: [Les intermittences de la mort | José Saramago]
Commentaires : 0 >>

José Saramago est un auteur qui m'effrayait un peu jusqu'à ce que je lise "L'aveuglement". Son style particulier, fait de longues phrases à la ponctuation a priori fantaisiste, où dialogues et narration se suivent sans transition, me faisait craindre une lecture fastidieuse. Or, il n'en fut rien : quelques pages ayant suffit à m'accoutumer à son écriture, j'ai ensuite réellement apprécié le ton et l'histoire étonnante de ce roman.

On retrouve dans "Les intermittences de la mort" ce style propre à l'auteur, mais ce n'est pas son seul point commun avec "L'aveuglement". En effet, le postulat de départ y est à peu près similaire : José Saramago imagine là aussi qu'un événement vient bouleverser l'ordre habituel des choses. Ce fait extraordinaire est en l'occurrence le suivant : dans un pays quelconque, le premier jour d'une année quelconque, la mort a décidé de cesser son activité !
Les instances politiques, religieuses, économiques, doivent rapidement faire face aux problèmes d'intendance mais aussi aux questions philosophiques et théologiques que pose la disparition de la mort. L'Eglise, notamment, se voit privée de son principal argument en faveur de la conversion à la foi : sans mort, plus de résurrection, la promesse d'un au-delà perdant elle aussi tout son sens.
D'un point de vue pratique, l'euphorie liée à la perspective d'une vie éternelle fait vite place pour certains à de réelles préoccupations. Car si la mort a décidé d'interrompre son activité, le temps qui lui continue de s'écouler fait craindre à long terme les conséquences du vieillissement de la population, entre autres en terme d'accueil, de soins, et de viabilité d'une société dont la proportion de citoyens improductifs augmenterait de manière exponentielle.
A l'échelle individuelle, ces questionnements renvoient à l'attitude que chacun adopterait dans ce contexte. A l'idée d'avoir indéfiniment à charge des parents qui n'en finiraient pas de vieillir et de s'affaiblir, et sachant que le même sort nous attend... qu'en est-il des notions de solidarité et d'assistance ?

L'auteur évoque toutes ces considérations sur un ton presque facétieux, avec une sorte de fausse ingénuité qui lui permet de pointer ironiquement du doigt les limites et les travers des autorités qui nous gouvernent. Il se moque de la langue de bois politicienne, de l'étroitesse des dogmes religieux.
Comme dans "L'aveuglement", il donne l'impression d'être un apprenti sorcier devenu maître d'une partie du monde sur laquelle il tente une expérience dont il se fait ensuite le spectateur, jouant sur le registre de la candeur tout en se montrant narquois. Et ce faisant, il inclut le lecteur dans son observation, l'interpellant, le prenant à témoin, renforçant ce sentiment de détachement qu'il semble prendre vis-à-vis de son récit.

Malgré tout l'intérêt que peut présenter un tel sujet, et malgré l'aspect parfois amusant que revêt le ton de José Saramago, cette lecture m'a laissée plutôt sceptique. Les deux tiers du roman se composent de réflexions d'ordre général dont je me suis à certains moments lassée, et revêtent un caractère anonyme et impersonnel qui ont fait flancher mon attention... Excepté dans sa dernière partie, "Les intermittences de la mort" ne comporte pas de personnages auxquels s'attacher, ni d'histoire à laquelle se raccrocher.

J'ai souffert également de certaines phrases trop longues, et à mon avis inutilement alambiquées. Pour conclure, je dirais que mes craintes se sont cette fois révélées fondées et que j'ai parfois trouvé cette lecture fastidieuse. Il est probable que si j'avais découvert José Saramago avec ce roman, je n'aurais pas persévéré...

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[Les intermittences de la mort | José Saramago]
Auteur    Message
sentinelle



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 26 Juin 2007
Messages: 228
Localisation: Bruxelles

Posté: Mar 07 Oct 2008 20:55
MessageSujet du message: [Les intermittences de la mort | José Saramago]
Commentaires : 0 >>

Il s’agit de mon premier roman de l’auteur José Saramago, au thème très original et intriguant dans la mesure où le sujet tourne autour de la pause que s’octroie « la mort » avec toutes les conséquences que cela engendrera au niveau de l’organisation étatique. Vous avez bien lu, la mort, personnage à part entière, a décidé de ne plus travailler et donc de ne plus donner la mort, du moins dans un cadre bien précis puisque ce phénomène ne dépasse par les frontières d’un pays dont nous ne connaîtrons jamais le nom.

Cet événement extraordinaire, qui plonge dans un premier temps la population dans un état euphorique, se révèle au fur et à mesure plus que problématique : l’immortalité n’empêche ni la maladie ni la vieillesse et engendre une multitude de malades en phases terminales au plus grand désarroi des familles mais également des hôpitaux, qui ne savent plus comment faire face au nombre toujours croissant de ses anciens. Les pompes funèbres et les compagnies d’assurance sont obligées de se diversifier pour ne pas tomber en faillite et l’Eglise est menacée de disparition car comment croire en la résurrection finale si la mort ne fait plus son office ? L’Etat se désagrège également, incapable de faire face à cette multitude d’anciens qui ne meurent plus : comment leur octroyer une pension à vie lorsque le nombre de la population active sera nettement déficitaire en comparaison à toutes ces personnes dont la mort ne veut plus ? Obligé de faire appel à la « maphia » (référence à la mafia italienne) pour s’en sortir jusqu’au jour où la mort décide de reprendre du service… d’une manière disons… assez surprenante ! Cette deuxième partie du roman suivra la grande faucheuse dans son travail somme toute assez routinier jusqu’au jour où elle sera confrontée à un imprévu...

Je me suis rapidement habituée à l’écriture et à la ponctuation particulière de José Saramago, qui nous livre une sorte de farce menée avec intelligence et causticité. Le tout livré avec une certaine distance, prétexte à philosopher sur un ton pince-sans-rire sur les éventuelles conséquences de l’immortalité, tant espérée mais tellement contraignante en fin de compte…
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