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Les notes de lectures recherchées

8 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 4 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (5 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : bombe atomique, deuil, haiku, hiroshima, histoire comparee, histoire de la litterature, issa, japon, kyoto, nagasaki, photographe, poesie, roman, soseki, tokyo, yamahata

[Sarinagara | Philippe Forest]
Auteur    Message
rivax



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 08 Avr 2009
Messages: 781
Localisation: Au pays des grenades

Posté: Dim 06 Sep 2009 11:28
MessageSujet du message: [Sarinagara | Philippe Forest]
Commentaires : 0 >>

De ce roman de Forest, j'ai aimé le sujet mais détesté la narration :

C'est l'histoire de trois figures du Japon : un poète du 18° siècle, haikuiste de renom (Issa), un romancier du 19° siècle (Soseki) et un photographe du 20° (Yosuke) surtout connu pour les clichés pris à Nagasaki le 10 août 1945. Ces trois hommes ont pour point commun d'être japonais et d'avoir perdu une fille (sauf Yosuke, bizarrement).

Forest lui aussi vient de perdre sa fille et on sent que le roman est une catharsis pour tourner la page. Les récits biographique des trois personnages sont entrecoupés de 'mémoires' de Forest sur ses séjours au Japon. A plusieurs reprises Forest explique qu'il ne voulait pas écrire un roman autobiographique (ce qui était déjà le cas de ses deux premières productions) et malgré cela, il ne peut pas s'empêcher de consacrer un bon tiers du livre à raconter sa vie.

Comme dit en chapeau, l'histoire est intéressante, l'auteur usant d'histoire comparée entre le Japon et l'Europe, replace la vie de l'auteur dans son époque : la politique, la société, le climat... Mais je n'ai pas accroché au style. J'ai trouvé l'écriture très surfaite, inutilement philosophico-poétisante. Je n'ai pas non plus apprécié ses prises de position très partiales du genre 'c'est comme çà et pas autrement'.

C'est surtout sur les chapitres autobiographiques que la plume de Forest se fait pesante et ennuyeuse, il est plus humble pour raconter les autres que pour se raconter.

Au final on a donc un livre intéressant mais mal écrit. Le prétexte du livre est le dernier vers d'un Haiku de Issa mais je n'ai fait le rapprochement ni entre ce vers et le roman, ni entre l'histoire des différents protagonistes.
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[Sarinagara | Philippe Forest]
Auteur    Message
parsifal



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 16 Sep 2007
Messages: 457
Localisation: Belgique

Posté: Dim 13 Avr 2008 15:40
MessageSujet du message: [Sarinagara | Philippe Forest]
Commentaires : 0 >>

Troisième partie de la reformulation du deuil de sa fille de quatre ans (après « l’enfant éternel » et « Toute la nuit »), cette fois menée à travers une méditation sur la mort et un voyage à travers l'art et la culture japonaise.

L'oeuvre prend sa genèse sur l’interprétation de l'énigme représentée par le mot sarinagara (« cependant »), utilisé par le poète Kobayashi Issa dans un de ses plus célèbres haïku que j’aime beaucoup et que je cite tel quel :

'tsuyu no yo ya -- tsuyu no yo nagara -- sarinagara' 'monde de rosée -- c’est un monde de rosée -- et pourtant, pourtant'

Hormis la couverture, j’ai été littéralement subjugué par ce titre, tout le roman qui suit, tout ce qu’il dit de la vie tient pour Forest dans le seul redoublement de ce dernier mot : … cependant
Un adverbe mystérieux, qui suspend et trouble plutôt qu’il ne clarifie le sens de la poésie. Un simple mot, dans la pleine expression de sa pesanteur, qui contient la souffrance de vouloir soutenir sur ces épaules l’angoisse des événements et des douleurs, et de ne pas y arriver.
Remarquable, en dix-sept syllabes.

Marqué de l'expérience personnelle de cette perte, Forest confirme par ce roman son engagement « pour la vraie littérature de notre temps », en déclarant que « toute vie, en vérité, est un roman. Et par conséquent, seulement le roman est en mesure de raconter la vie ».

La lecture de ce livre m’a troublé, bouleversé, ce fut une superbe découverte
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[Sarinagara | Philippe Forest]
Auteur    Message
Teresa



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 07 Mar 2007
Messages: 113
Localisation: Sud Ouest

Posté: Mer 07 Mar 2007 23:01
MessageSujet du message: [Sarinagara | Philippe Forest]
Commentaires : 0 >>

Impossible pour un père d'accepter la mort de son enfant... Philippe Forest l'apprivoise en écrivant.
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[Sarinagara | Philippe Forest, Philippe Forest]
Auteur    Message
kalistina



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 29 Avr 2006
Messages: 620
Localisation: marseille

Posté: Mar 02 Jan 2007 16:29
MessageSujet du message: [Sarinagara | Philippe Forest, Philippe Forest]
Commentaires : 0 >>

Roman, essai, biographie, autobiographie, « Sarinagara » est un peu tout ça en même temps. C’est un livre chargé d’émotions, qui nous parle du deuil et de la souffrance, intemporelle et universelle.

Présentation : "Sarinagara signifie cependant. Ce mot est le dernier d'un des plus célèbres poèmes de la littérature japonaise. Lorsqu'il l'écrit, Kobayashi Issa vient de perdre son unique enfant : oui, tout est néant, dit-il. Mais, mystérieusement, Issa ajoute à son poème ce dernier mot dont il laisse la signification suspendue dans le vide.
Cette énigme est l'objet du roman, convergence de trois histoires: celles de Kobayashi Issa, le dernier des grands maîtres dans l'art du haïku, de Natsume Sôseki, l'inventeur du roman japonais moderne, et de Yamahata Yosuke, qui fut le premier à photographier les victimes et les ruines de Nagasaki. Ces trois vies rêvées forment la matière du roman qui interroge à son tour la manière dont un individu peut parfois espérer survivre à l'épreuve de la vérité la plus déchirante."

Les quatre histoires se croisent et toutes sont touchantes. Philippe Forest ne nous présente pas des héros, chacun de ces hommes qui vit une forte souffrance reste profondément humain, avec ses failles.
Issa, le poète, est un vieux type concupiscent, aux dents gâtées, qui s’amuse à pisser dans la neige plutôt qu’à écrire des poèmes ronflants sur la pureté des flocons ; Sôseki rentre de son voyage en Angleterre avec la certitude « d’avoir éprouvé jusqu’au vertige l’incapacité de son esprit à comprendre l’énigme insoluble du monde » ; Yamahata confie « comment, dans les ruines de Nagasaki, il n’avait en vérité rien éprouvé : aucune pitié, aucune émotion, le froid fonctionnement de toutes ses capacités mentales, la plus stricte insensibilité devant le sort insoutenable auquel les autres se trouvaient livrés – mais qu’ils semblaient singulièrement supporter avec la même indifférence. Et c’est seulement plus tard que sont venues la souffrance et la honte ». Quant à Philippe Forest lui-même, il écrit ce livre « afin de faire s'étendre sur (s)on existence l'oubli au coeur duquel se conserverait sauf (s)on souvenir le plus vif ».
Outre l’histoire elle-même, vraiment émouvante, j’ai aimé et admiré le très beau style de Philippe Forest.
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