5 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : afrique du sud, alcool, deuil, hierarchie, meurtre, meutre, polar, psychologue, stress, suspense, vengeance, viol, viols
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[Jusqu'au dernier | Deon Meyer] |
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Auteur |
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Message |
Septentria
Sexe: Inscrit le: 17 Avr 2006 Messages: 910 Localisation: Ste Foy-Les-Lyon (69)
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Posté: Sam 04 Sep 2010 17:09
Sujet du message: [Jusqu'au dernier | Deon Meyer]
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Depuis l'assassinat de sa femme, l'inspecteur Mat Joubert vivote... Mais l'arrivée d'un nouveau commissaire conjuguée à des meurtres étranges (commis avec une arme du siècle dernier) l'oblige à sortir de sa dépression pour se plonger dans une enquête d'autant plus difficile que s'il veut conserver sa place, il doit se mettre au régime, refaire du sport et pire encore, consulter une psychologue !
Mon premier roman de cet auteur sud-africain prolixe. J'ai trouvé le début très prometteur, entrant d'emblée dans l'histoire et dans la tête du personnage principal, l'inspecteur déprimé qui peine à sortir de son deuil. Et mon intérêt n'a pas faibli par la suite, entre les enquêtes croisées, les personnages secondaires très réussis et le pauvre Mat Joubert, tout à coup obligé par sa hiérarchie de se secouer à un moment clé de son existence où tout pourrait basculer... J'ai beaucoup aimé et je me réjouissais d'avance de retrouver Mat dans les romans suivants de l'auteur mais on dirait que ce n'est pas une série...(?) Dommage, il y a longtemps qu'un personnage ne m'avait pas autant séduite !
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[Jusqu'au dernier | Deon Meyer] |
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Auteur |
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Message |
Franz
Sexe: Inscrit le: 01 Déc 2006 Messages: 1992 Localisation: Nîmes
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Posté: Jeu 27 Aoû 2009 9:52
Sujet du message: [Jusqu'au dernier | Deon Meyer]
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Commentaires : 0 >> |
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A peine le dernier livre, Les soldats de l’aube, de Deon Meyer achevé et digéré, ma bibliothèque de quartier me fournit un nouvel opus de l’écrivain sud africain, Jusqu’au dernier. La première phrase met tout de suite dans l’ambiance : « Dans le silence du dernier après-midi de l’année, il pensait à la mort. Mécaniquement, ses mains fourbissaient son pistolet de service, un Z88. » Mat (initiales de Marcus Andreas Tobias) Joubert, inspecteur de la brigade des vols et homicides du Cap, est un mort-vivant depuis que sa femme Lara, policière elle aussi, est décédée dans l’exercice de ses fonctions, une balle en pleine tête. Depuis deux ans, le capitaine Mat Joubert est absent à la vie. Il semble être passé de l’autre côté. La mort des autres n’est plus un « phénomène, une aberration ordinaire ». Le jour où Lara était morte, « c’était dans son âme qu’il avait tout ressenti pour la première fois. » Pourtant, pour Mat, la résurrection est proche. Un nouveau chef, Bart de Wit, surnommé « Double nez » en Xhosa, à cause d’une verrue qu’il tripote sans cesse, demande à Mat de se ressaisir, d’être en forme, de maigrir, d’arrêter de fumer, de boire et de consulter une psychologue. Mat s’exécute et reprend la natation. Le travail avec la psychologue Hanna Nortier permet à Mat (et au lecteur) une introspection qui délivre peu à peu une vérité cachée et une connaissance approfondie du capitaine à la dérive. Parallèlement, Bart de Wit nomme Mat responsable d’une double enquête qui est peut-être liée avec d’une part des meurtres en série sans mobile apparent et d’autre part des hold-up à répétition des succursales de la banque Premier par un mystérieux homme affable, maquillé, métamorphosé à chaque nouveau braquage que la presse surnomme « Monsieur Mon Cœur » ou « Don Caméléon ». L’humour n’est pas absent du roman et certaines scènes sont franchement drôles. Comme Mat désireux de retrouver la ligne (pour pêcher une belle sirène ?), le lecteur peut faire « le test du pli ». Il faut « prendre un gros morceau de peau du ventre entre le pouce et l’index. S’il fait plus de deux centimètres et demi, vous êtes gros. » Mat a un travail à faire sur lui-même, physique et mental. Les humiliations et les frustrations subies en auraient anéantis des moins coriaces que lui. La limpidité de l’écriture rend la lecture aisée et les divers cheminements de l’histoire très lisibles. L’intrigue est suffisamment ourdie pour que l’attention soit captée jusqu’au bout. Les révélations finales ajoutent toujours un petit plus car même si le lecteur devine en cours de route le pourquoi du comment, il n’évalue pas complètement le poids du fardeau que les victimes portent. Mat Joubert, gros nounours absent au monde, est un personnage particulièrement attachant.
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