O, honte! Je n'avais lu que deux Zola! Dans Thérèse Raquin, l'histoire était si horrible , je n'avais pas eu envie de voir plus loin.! Celui-ci est donc pour moi une découverte! Ce que j'ai beaucoup aimé, c'est que quelle que soit la scène décrite, c'est plein de détails, de couleurs, de mouvement, on s'y croirait! Mais vers la fin, quand tout se décompose, j'étais quand même contente d'arriver au bout!. Que ce soit un chef- d'oeuvre, assez noir, je le reconnais bien volontiers!

Dans ce classique du "Figaro" il y a moins de coquilles que dans les précédents. Encore un petit effort et il n'y en aura plus!

Née en 1852, Nana, la mère de Louiset, est la fille de Gervaise et de Coupeau (voir l'Assomoir). Elle ruine et humilie les hommes (notamment le dévôt comte Muffat).
Après avoir connu la gloire en jouant Vénus dans une pièce de théâtre, elle renoncera à ses amants fortunés pour se mettre en ménage avec un comédien (Fontan).
Nana atteint le sommet de sa gloire lors d’un grand prix hippique auquel assistent Napoléon III et le tout-Paris, remporté par une pouliche qui porte son nom. Puis, abandonné de tous, elle finira par mourir de la petite vérole.

J'ai particulièrement aimé la description des coulisses du théâtre et l'épisode du champ de course. Un excellent Zola.

A le lire, on comprend pourquoi ce livre est un classique. Zola batie tout une société devant nos yeux, incarné dans le personnage de Nana; une venuse sublime et cruelle.
De son ascention à sa chute on l'aime et la déteste tour à tour sans jamasi savoir qu'en penser exactement.

Ce livre, plus qu'il ne raconte une histoire, nous fait assister à une suite de scènes et de situations, parfaitement décrites, chacune retenant l'intérêt par un certain suspense. J'ai particulièrement aimé celle qui se déroule au champ de courses, son rythme palpitant, ses descriptions colorées. On se croirait dans un tableau de Degas.
Mais l'impression générale qui se dégage du roman me paraît être davantage la dépravation des classes dirigeantes que leur contamination par la "Mouche d'or".
Encore une fois Zola insère son roman entre deux scènes d'un parallélisme saisissant.