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Les notes de lectures recherchées

6 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (4 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : bouc emissaire, chateau, secrets de famille, substitution d'identite

[Le bouc émissaire | Daphne Du Maurier]
Auteur    Message
anemone



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 18 Oct 2008
Messages: 115
Localisation: lyon

Posté: Jeu 30 Déc 2010 22:47
MessageSujet du message: [Le bouc émissaire | Daphne Du Maurier]
Commentaires : 0 >>

j'ai eu du mal à croire à cette substitution d'identité (le thème du livre) mais dès les premières pages j'ai été prise par le charme un peu désuet et l'atmosphère qui se dègage du livre.
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[Le bouc émissaire | Daphne Du Maurier]
Auteur    Message
amiread1



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 16 Mar 2007
Messages: 812
Localisation: Chateaudun

Posté: Dim 30 Mai 2010 18:49
MessageSujet du message: [Le bouc émissaire | Daphne Du Maurier]
Commentaires : 0 >>

Je ne sais pas trop si Daphné du Maurier est encore beaucoup lue de nos jours; lorsque j'étais adolescent j'avais lu "L'auberge de la Jamaïque" , c'est ma seule expérience avec cette auteure...
Le bouc émissaire est un livre étrange qui m'a fait pensé à "Docteur Jekyll et mister Hyde". Pour apprécier le roman il faut accepter le postulat de départ qui pourra heurter notre cartésianisme français. Lors d'une rencontre de hasard deux hommes se découvrant sosies absolus l'un de l'autre échangent leurs identités ; le comte Jean de Gué, libertin jouisseur encombré d'une famille accaparante usurpe l'identité de John, jeune anglais enseignant le français à Londres et qui retournait dans son pays après un voyage d'agréement en France.Drogué dans sa chambre par Jean de Gué qui a vu dans la situation l'opportunité de fuir sa famille envahissante, John n'a d'autre solution que de "jouer le jeu" , personne ne veut croire à la manipulation, à l'usurpation, le français parfait de l'anglais ne jouant pas en sa faveur...! A partir de ce postulat un peu difficile à accepter le roman déroule ses intrigues vénéneuses bien dans l'art de Daphné du Maurier. Pris en charge par le chauffeur de Jean de Gué (qui bien sûr tiens les dénégations de l'anglais pour un léger dérangement dû à l'abus d'alcool...), John va découvrir le château de Jean de Gué et sa nouvelle "famille". Il va découvrir aussi les "misérables petit tas de secrets" que cache cette famille d'aristocrates désargentée. La verrerie familiale , propriété de la famille, est à l'agonie, sa "femme" se morfond d'ennui, sa "mère" est droguée par la morphine, sa "soeur" l'ignore ostensiblement,son "frère" le déteste....
Ame sensible en quête d'absolu (il comptait finir son voyage en France par une retraite à l'abbaye de La Trappe ), John va essayer de se charger de tous ces maux qui gangrènent l'existence de cette petite communauté. Il va essayer de rendre ces gens (qui croient que c'est bien le chef de famille Jean de Gué ) heureux. Au début il aggrave plutôt la situation mais son désir forcené de donner un sens à sa propre vie va modifier insensiblement l'attitude des gens du château. John va s'attacher à sa nouvelle "famille" et la chute n'en sera que plus dure au dénouement final...
C'est un roman très attachant ; "gothique", foisonnant d'intrigues,de suspense,d'intrigues liées à la guerre récemment terminée (le roman se passe en 1956 et évoque les évènements liés à la libération...). Le lieu n'est également pas annodin. L'action se déroule dans la Sarthe et plus précisemment du côté de la Ferté Bernard. Les ancêtres paternels de Daphné du Maurier étaient d'origine française et étaient propriétaires d'une verrerie à Plessis-Dorin, qui justement ferma ses portes dans le milieu des années 50....
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[Le bouc-émissaire | Daphné Du Maurier]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Dim 03 Jan 2010 15:00
MessageSujet du message: [Le bouc-émissaire | Daphné Du Maurier]
Commentaires : 0 >>

Professeur d’histoire proche de la quarantaine, John rentre à Londres après un séjour en France, pays dont il affectionne particulièrement la culture et la langue, qu’il parle couramment. Personnage falot, insignifiant, sans véritable ami ni famille, il souffre de la platitude et de la médiocrité de son existence. Lors d’une halte au Mans, il fait la connaissance d’un homme qui est son parfait sosie. Au lendemain d’une soirée fortement arrosée en compagnie de ce double qui le met mal à l’aise, John est réveillé par un individu qui se prétend son chauffeur et qui lui donne du « Monsieur le Comte »…Le comte en question a disparu, et avec lui toute trace de l’identité du professeur, dont il a emporté papiers, vêtements et véhicule. Bien que sa première impulsion soit de dissiper le malentendu, John se laisse rapidement prendre à ce rôle, qu’il va jouer auprès de la famille de Jean de Gué –le comte- qui n’y voit que du feu.

Bien que je reconnaisse à ce « Bouc émissaire » de grandes qualités, mon impression à l’issue de cette lecture est plutôt mitigée. Pourtant, c’est avec habileté que Daphné Du Maurier exploite cette idée d’interversion des rôles, qui m’a au départ un peu refroidie, parce que c’est un subterfuge que je trouve complètement invraisemblable, et qui a été largement utilisé depuis, et ce de façon plus ou moins heureuse. Je dois effectivement avouer que malgré mon a priori, cette invraisemblance ne m’a pas gênée, ici. En effet, cet échange m’a semblé n’être qu’un prétexte dont l’auteur se sert afin de se livrer à une fine analyse des rapports que peuvent entretenir les individus avec les autres et avec eux-mêmes, et des interactions qui influencent les relations humaines au sein d’un groupe. Interactions d’autant plus complexes et subtiles que les personnages dont il est question sont amers et malheureux, liés par de malsains secrets, minés par d’inavouables jalousies. Et c’est avec talent que l’auteur met en lumière l’ambiguïté présente en chaque individu, la frontière souvent fragile qui sépare le bien du mal, la séduction qui peut émaner de ceux qui apparaissent comme malfaisants, et qui suscitent malgré tout l’amour de certains de leurs proches.
Le cadre même du récit se prête à merveille à cette atmosphère lourde et sinistre : un château isolé au fond de la campagne, des tourelles enveloppées de brume, des chambres aux sombres rideaux souvent fermés…
Je crois finalement que ce qui a gâché mon plaisir, c’est que ce roman m’a semblé « vieillot » ! Ce château, justement, vétuste et délabré, ces personnages un peu démodés dans leur langage etcertaines de leurs façons d’être (notamment ce rapport à la religion qui s’apparente à de la superstition)… m’ont finalement empêché d’entrer vraiment dans leur histoire, ou d’éprouver la moindre empathie.
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