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Les notes de lectures recherchées

4 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (2 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : abnegation, americain, amour, drame, esperance, etats-unis, famille, honneur, vanite

[Nous étions les Mulvaney | Joyce Carol Oates]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Lun 19 Sep 2011 8:59
MessageSujet du message: [Nous étions les Mulvaney | Joyce Carol Oates]
Commentaires : 0 >>

J'aime bien Joyce Carol Oates, mais je trouve parfois qu'il y a des disparités entre ses oeuvres, notamment d'un point de vue stylistique. Est-ce la traduction qui est à mettre en cause ? C'est possible. Toujours est-il qu'il est fort désagréable pour le lecteur d'avoir à subir une telle hétérogénéité. C'est un peu comme si, dans votre restaurant habituel, le même plat n'était bon que deux jours sur trois !

J'attendais beaucoup de "Nous étions les Mulvaney", titre que j'avais retenu il y a bien longtemps, suite à de nombreuses critiques très positives.
Autant vous dire que le début de ce roman a eu l'effet d'une douche peut-être pas froide, mais disons, plutôt fraîche.
En raison tout d'abord de cette faiblesse stylistique que je viens d'évoquer. Combien de fois me suis-je demandée si toutes ces répétitions (nous retrouvons parfois presque une phrase entière répétée à quelques pages d'intervalle), ces phrases sans verbe (je ne suis pas particulièrement attachée à la configuration "sujet-verbe-complément", mais là, elles ne vont pas avec le reste du texte, puisqu'elles alternent avec des passages soigneusement rédigés) étaient volontaires ?
L'autre cause de cette déception de prime abord réside dans l'histoire, telle qu'elle nous est en tous cas exposée dans la première partie du roman (première partie par ailleurs conséquente, l'ensemble de l'ouvrage lui-même atteignant plus de 700 pages).

Joyce Carol Oates y dresse le portrait sirupeux et idyllique d'une famille américaine des années 70. Les Mulvaney forment un clan soudé, vivant dans un cadre bucolique, irradiant de bonheur et d'amour ; j'ai cru un instant que l'éditeur avait commis une grossière erreur, et avait imprimé à la place du roman promis par la couverture les mémoires de Laura Ingalls. Bon d'accord, j'exagère. Un peu. Disons que mon agacement, suscité entre autres par les bondieuseries et la naïveté du personnage de la mère Mulvaney, que sa simplicité toute rurale rend par ailleurs fort attachante, me rendent peut-être injuste.
Mais bon... passons sur la célébrité du frère aîné en tant que champion de base-ball de l'équipe du lycée, sur le Q.I. exceptionnel du cadet, et sur la perfection faite fille qu'est leur soeur Marianne (belle et populaire, elle a PLEIN d'amis, et elle est TOUJOURS gentille).
Passons sur le père, Michael, homme séduisant, qui, tel un emblème du rêve américain, "s'est fait tout seul", et est maintenant à la tête de sa propre entreprise, permettant à sa famille de vivre dans le confort, entourée de chevaux, de chiens, et de chats.
J'allais presque oublier le sixième membre de la famille, le "petit dernier", qui accessoirement est le narrateur de cette histoire, nous livrant ses souvenirs, extrapolant lorsqu'il n'a pas été témoin, mais ceci n'est finalement qu'un détail..
Histoire qui n'aurait, vous l'avez compris, aucun intérêt, si elle s'était limitée la description de l'existence paradisiaque de ces cher Mulvaney.

Là où cela devient intéressant, c'est qu'un événement vient bousculer, que dis-je, faire voler en éclats, cette belle harmonie. Inutile de vous dire lequel, cela gâcherait l'effet de surprise, si d'aventure vous souhaitiez lire ce roman malgré ces premières lignes décourageantes, et puis surtout peu importe. Ce qui compte, ce sont les répercussions qu'a cet évènement sur la famille Mulvaney, qui en perd sa dignité, sa cohésion, son identité...
Autant le clan fut admiré, envié, respecté, aimé, autant il va être ignoré, conspué, repoussé dans l'oubli, anéanti.
Et c'est là que Joyce Carol Oates excelle. Elle n'est jamais aussi à l'aise que lorsqu'elle se penche sur les failles des individus, sur leurs errements, sur les pitoyables ou admirables mécanismes qu'ils mettent en place pour se protéger des agressions extérieures ou des combats à livrer avec eux-mêmes. Elle n'est jamais aussi juste que lorsque qu'elle décrit ces petits gestes qui témoignent des touchantes tentatives pour obtenir l'amour, l'attention, la reconnaissance d'autrui.
Sans pathos, mais en utilisant les détails significatifs, les petites choses du quotidien qui révèlent la souffrance, la détresse, l'humiliation que tentent de camoufler ses héros, elle parvient à nous lier avec une intensité grandissante à la famille Mulvaney.
J'ai amé également la façon dont elle décrit les rapports hypocrites qui ont cours au sein de la "bonne société" américaine, où tout n'est qu'apparence et intérêt, où le must est d'être membre du country club, que vous n'aurez aucune chance d'intégrer si vous avez eu le malheur de naître femme ou noir... Et malgré tout leur amour, les parents Mulvaney eux-mêmes vont se révéler capables de quasiment renier un de leurs enfants parce qu'il ne correspond plus aux critères de perfection qui déterminent leur place dans cette société...

J'ai fini par me demander si l'auteure n'avait pas volontairement forcé le trait sur le caractère idyllique de ses personnages, dans un premier temps, pour encore mieux rendre compte de leur chute ensuite.
Si c'est le cas, je trouve que c'est regrettable, car cela tourne un peu à la démonstration simpliste, et c'est sous-estimer le lecteur.
Pour conclure, "Nous étions les Mulvaney" n'est certes pas l'oeuvre extraordinaire a laquelle je m'attendais, mais c'est un roman qui a néanmoins des qualités. Disons que je l'aurais aimé plus nuancé dans sa première partie, et je ne crois pas qu'il était nécessaire de le faire si long.



BOOK'ING
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[Nous étions les Mulvaney | Joyce Carol Oates]
Auteur    Message
parsifal



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 16 Sep 2007
Messages: 457
Localisation: Belgique

Posté: Mar 21 Juil 2009 19:36
MessageSujet du message: [Nous étions les Mulvaney | Joyce Carol Oates]
Commentaires : 0 >>

Les Mulvaney sont une famille américaine parfaite. Ils s’aiment bien, ils sont joyeux, ils ont du succès ; ils sont respectés et admirés. Michael et Corinne sont un couple amoureux et des parents exemplaires, Michael Jr., Patrick, Marianne et Judd des enfants splendides. Ils vivent tous ensemble dans une grande ferme, avec des chats, des chiens et des chevaux, dans le nord de l'état de New York.
Et puis, le jour de la Saint-Valentin en 1976 il se passe quelque chose, un incident fatal qui changera pour toujours la vie de chacun, chacune et l'histoire des Mulvaney comme famille.
Par cette histoire, la grande auteur de Lockport, New York, met en scène une saga familiale d’une beauté bouleversante. Joyce Carol Oates réussit, d'abord, l'entreprise de construire, page après page, l'idylle croyable d'une famille idéale (de laquelle qui ne voudrait en faire partie ?) et ensuite, d'en détruire la perfection avec la patience d'un empoisonneur, lent mais implacable. Et on parle vraiment ici de perfection comme thème central du roman.
D'un coté, son inconcevable fragilité, de l'autre la libération du régime de captivité qu'elle impose. La diaspora des Mulvaney, dans la dissolution de l'entité unitaire parfaite, permettra à chacun de ses composants de croître et de se confronter à sa propre individualité.
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[Nous étions les Mulvaney | Joyce Carol Oates]
Auteur    Message
kalistina



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 29 Avr 2006
Messages: 620
Localisation: marseille

Posté: Ven 01 Mai 2009 1:37
MessageSujet du message: [Nous étions les Mulvaney | Joyce Carol Oates]
Commentaires : 0 >>

Bon. Alors. Comment vous dire... La plupart des lecteurs ont aimé, moi pas.
Les Mulvaney sont terriblement américains, avec le père qui-s-est-fait-tout-seul, la mère qui va à l'Eglise tous les matins, la ribambelle d'animaux avec lesquels on cohabite dans la joie et la bonne humeur... C'est convenu! Ils semblent soudés, jusqu'au drame de la Saint-Valentin ; drame qu'on ne nomme que tardivement alors que la dernière des truffes ne peut pas ne pas comprendre ce qui s'est passé, donc un effet de suspense inutile. Peut-être était-ce un effet d'autre chose, mais je ne l'ai pas perçu.
Après ce fameux drame, tout vole en éclat et j'ai eu bien du mal à m'attacher aux personnages. Seul Patrick me plaisait vraiment, me semblait plus sincère, plus entier. Je ne vous dirai pas ce qui m'a déçu, ce serait vous spoiler... mais j'ai pensé, à ce moment que j'évoque : "typiquement américain!", et ce n'était pas un compliment!
J'ai également été gênée par les changements de points de vue. Le premier chapitre commence avec Judd qui parle à la première personne, puis voilà qu'on parle de lui à la troisième un peu plus loin. Ca m'a perturbée! J'ai déjà lu des romans avec changement de narrateur, mais c'était présenté différemment et ici ça m'a posé problème.
Bref, j'ai trouvé ce roman, mis à part cette affaire de point de vue, bien écrit, mais que c'est long, comme ça se traîne! J'ai attendu un déclic, et démarrage et rien n'est venu. Pourquoi pas relire Oates un jour... mais alors pas un pavé, j'ai trop peur d'y retrouver le même genre de longueurs.
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