Oskar et le héros de l'histoire sont de vrais amis - tout comme leurs deux pères, ces vieux amoureux de la poésie qui partagent une amitié profonde, qui aiment rire et parler au fond du jardin, près des ruches. Jusqu'au jour où tout bascule...
Une nouvelle, qui met en scène deux familles, dont les pères sont amis, pendant la 2de guerre mondiale, l’une est juive, l’autre non… ça ne vous rappelle rien ? Moi en tout cas, ça m’a fait penser à Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor.
Le style et l’approche sont en revanche différents. Ici, tout est douceur, évocation, simplicité. Cette histoire est triste mais pleine d’espoir, elle donne foi en l’homme, ce qui fait qu’elle se lit avec grand plaisir.
Cela dit, je dois bien reconnaître qu’elle m’a moins marquée que celle de Kressmann Taylor, plus acerbe mais plus percutante…

Un tout petit livre, accessible pour les adolescents aussi.

L'histoire se passe en Allemagne, à l'aube de la seconde guerre mondiale. Le narrateur est un adolescent. Il parle de son amitié avec Oskar, juif, et de l'amitié de leurs pères respectifs. De la vie qui va simplement. Et puis de la vie qui bascule ... cela commence par la parole et les mots.... qui s'échangent à voix basse autour d'eux, des mots qui changent, des regards qui ne sont plus les mêmes, des gens qui s'éloignent les uns des autres...
Sans que jamais l'auteur (suisse francophone) n'écrive les mots violents de la guerre, sans que jamais elle ne tombe dans le didactique, elle sait restituer et nous faire comprendre ce qui se joue à travers les yeux de son narrateur.
Un livre à rapprocher de "Matin brun" pour son accessibilité et pourtant sa formidable efficacité à saisir un peu de l'essentiel.