Beaucoup de sensibilité et un paysage vaste que l'on ressent avec ses couleurs fortes.

Un petit roman où il est question de résistance à la réalisation d'un club à touristes en Sardaigne, où la vie simple peut finalement trouver sa voie.
Encore des personnages limite... Mais j'ai été moins touchée que par son 1er roman.

En Sardaigne, quelques propriétaires de terrains en bord de mer résistent aux promoteurs.Le fait que l'histoire soit racontée par une jeune fille de quatorze ans lui donne beaucoup de charme. C'est très coloré, très sensuel. Cette lecture m'enchantait jusqu'à un détail improbable et saugrenu qui m'a gâché l'ensemble. Je me demande pourquoi les auteurs actuels ont si souvent tendance à en faire trop. AMHA, ils discréditent ainsi leurs personnages au lieu de leur donner de la force.
Quel dommage! C'était un si beau livre!

L'an passé, le premier roman de Milena Agus : Mal de pierres avait fait un tabac, défrayé les chroniques et blogs et tam-tams avaient retenti de son écho.
On s'est donc jeté sur le nouvel ouvrage de cette sarde : Battement d'ailes.
On retrouve comme dans le précédent, le portrait d'un beau personnage féminin un peu décalé, sur fond d'âpres paysages de Sardaigne.
Une femme à l'approche de la cinquantaine qui a, il faut bien appeler ça comme ça, un petit grain, notamment pour les choses de l'amour, voire pour les choses du sexe.
C'est ce qui lui permet sans doute d'échapper à la dure réalité : celle qui a un goût d'épouvante.
[...] Un jour Madame a pris son courage à deux mains, et a demandé à l'amant s'il l'aime un peu. Il a souri et il a dit qu'on n'aime pas un peu. Ou on aime, ou on n'aime pas. Madame était allongée sur le lit, nue à côté de lui, qui s'est relevé brusquement, s'est rhabillé, est passé dans la pièce d'à côté. Alors Madame a senti l'épouvante la frôler, elle s'est rhabillée aussi en se promettant de ne plus jamais poser de questions aussi idiotes. Des questions aussi idiotes détruisent toute la magie et, sans magie, la vié a un goût d'épouvante.
L'écriture est toujours aussi belle et chacune des phrases semble être ciselée pendant de longs après-midi au soleil méditerranéen sans pour autant sombrer dans les effets de style à la mode.
Mais ...
Est-ce parce qu'on attendait trop et que la magie de la première découverte ne se répète pas ?
Est-ce parce que le bouquin hésite entre plusieurs personnages et plusieurs histoires ?
Est-ce parce que l'histoire nous est racontée par les yeux d'une jeune adolescente ?
Il semble que, paradoxalement, une certaine froideur (et non pas le soleil) baigne ce roman et que Milena Agus mette une certaine distance entre ses personnages et nous.
Comme si on était passé à côté de quelque chose.
C'est l'occasion pour celles et ceux qui n'avaient pas encore découvert Milena Agus de se plonger dans le Mal de pierres.

Magnifique portrait d'une femme libre et étrange et superstitieuse qui court après le grand amour. Elle est entourée, dans son petit coin paradisiaque de Sardaigne guigné par les promoteurs, de personnages atypiques et attachants : une jeune et fantasque amie de quatorze ans (la narratrice, dont le rêve récurent donne le titre du roman), pas un grand-père moqueur, et le fils aîné des voisins, trompettiste incompris des siens, entre autres.
Il y a aussi les amants..