Un roman difficile à résumer tant sa construction est éclatée et disparate... et pourtant étonnamment limpide.

En cette matinée du 11 septembre 2001, un homme hagard, couvert de cendres, criblé d'éclats de verre, et agrippé à une malette qui ne lui appartient pas, erre dans la ville et finit par se présenter à la porte de Lianne, son ex-femme. Ils étaient séparés, mais c'est pourtant là qu'il est revenu. Il y a aussi un fils qu'on essaie de protéger. Il y a cette femme qui a aussi vécu l'enfer des tours. Il y a une inquiétude sourde. Il y a de la musique arabe. Il y a le poker. Il y la maladie d'alzheimer qui plâne. Il y a ce performer de rue qu'on appelle L'Homme qui Tombe. Et partout la même atmosphère d'hébétude post-traumatique.

Un roman troublant et sombre, comme une errance et une tentative de reconstruction... Je l'ai beaucoup apprécié, mais j'ai maintenant besoin d'une lecture gaie et légère !

L'homme qui tombe reproduit l'homme qui tombe des tours qui tombent. Variations sur un couple qui se retrouve après le 11 septembre ou comment vivre après : toute solution proposée sera examinée... désespoir caché dans des recettes pour survivre au jour le jour...

Un livre bien écrit, qui sait créer une ambiance, mais je n'ai pas réussi à vraiment rentrer dedans, j'en suis restée avec une impression de vide.

Le personnage principal travaillait au world trade center le 11 septembre 2001. Une partie du livre (le livre ne se déroule pas par ordre chronologique) décrit cette journée, et l'état d'hébétude avec lequel il quitte la zone dévastée, sans savoir où il va, sans avoir conscience qu'il est blessé, jusqu'à se retrouver, sans savoir pourquoi, devant la porte de son ex-femme. C'est une partie qui m'a beaucoup plu.
Le reste m'a moins plu. La journée du 11 septembre a eu un impact fort sur tous les personnages du livre, et elle change leur vie... mais ce n'est pas clair pour moi en quoi. Les personnages sont tous un peu paumés, un peu hébétés, mais il me semble qu'ils l'étaient déjà en partie avant cette journée, et que leur vie partait plus ou moins à la dérive. Le choc du 11 septembre ne stabilise pas leur vie, mais donne peut-être une autre direction à leur dérive, je n'ai pas eu l'impression d'un changement capital lié à cette journée.

Le 11 septembre 2001, au pied des tours qui s'effondrent à New-York, un homme erre, blessé, une mallette à la main. Il finit par rentrer chez sa femme, dont il s'est séparé quelques mois auparavant.

Et je ne pourrai pas en dire plus, car ce livre, à la quatrième de couverture si affriolante, a fini par me tomber des mains autour de la 100e page. Des récits entrecroisés, plutôt bien écrits, je pense, mais qui n'ont pas réussi à me captiver... J'abandonne...