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Les notes de lectures recherchées

3 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (3 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : afghanistan, animal, condition feminine, enseignement, feminisme, integrisme, nouvelles, persan

Auteur    Message
apo



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 23 Aoû 2007
Messages: 1899
Localisation: Ile-de-France

Posté: Ven 28 Déc 2018 18:46
MessageSujet du message:
Commentaires : 0 >>

Voici un recueil de sept nouvelles qui ont pour thème les relations entre mères et enfants, parfois narrées à la première personne, d'où le soupçon, le doute, presque le souhait ou l'illusion qu'elle recèlent une certaine part autobiographique, parfois au contraire narrées à la troisième personne, dans des situations et de temps évidemment éloignés de la propre biographie de l'auteure. Il y a une seule l'exception : « Dans les griffes des chiffres », où il n'y a ni mère ni enfants, mais où par contre l'autobiographisme semble presque une certitude, tant est précise et intime la description de la nostalgie qu'éprouve une jeune étudiante résidant en France de l'usage de sa langue maternelle, et tant est réaliste le personnage de son voisin Youssouf Behrouz.
Comme dans les autres nouvelles de Zariâb que j'ai lues, il plane ici aussi une désespérance tantôt diffuse, tantôt aiguë, une angoisse liée à la condition féminine ressentie autant au plus jeune âge qu'à l'âge adulte.
Une caractéristique technique qui m'a surpris dans plusieurs de ces nouvelles est la présence de deux récits, parfois même presque d'une longueur comparable, à l'intérieur d'un texte : s'ils finissent par s'emboîter parfaitement l'un dans l'autre, le mécanisme de cet engrenage est étonnant. Dans la première nouvelle éponyme, qui est la plus longue, il y a d'abord une évocation trans-générationnelle (j'avais déjà lu ce procédé dans une autre nouvelle de Zariâb) de la même image : le dessin du coq ; mais on peut également penser à la digression des personnages masculins croisés dans ce fameux onzième jour du mois, jour de la préparation et distribution de l'helva. Dans « Le chant de l'Indépendance », une place assez équivalente occupent le souvenir de l'accident du puits et le récit principal de la petite fille avec son travail manuel confectionné par sa mère, alors que la chute qui donne son titre à la nouvelle peut n'être qu'un clin d’œil politique (éventuellement ironique). Dans « Quand les chats deviennent des hommes », il semble que la description des les sentiments respectifs et opposés de la mère et de ses filles lors de la visite au zoo n'a qu'un lien assez éloigné (voire « capillotracté »!) par rapport à la cruauté de l'histoire du petit voisin qui martyrise les chatons du quartier. Enfin dans « Le combat des géants », l'on se demande si le malaise de l'enseignante, dont les filles provoqueront un déclic salutaire de remise en question, est un dépit vis-à-vis des élèves cancres ou une gêne vis-à-vis des collègues et de la surveillante, dont la description se situe en parallèle avec l'action et le lieu principaux. Cette forme composite de narration avec plusieurs récits parallèles contribue naturellement à la vraisemblance de la nouvelle, elle offre aussi davantage de profondeur et de complexité aux personnages et aux situations, mais elle peut, pour le moins, surprendre.


Cit. :

« Je me demandai soudain si mes élèves n'avaient pas volontairement évacué de leur esprit la honteuse machination d'Afrâssyâb pour apprendre et décrire, pour leur plaisir – et pour le mien – le merveilleux gotha des amoureux les plus célèbres de la terre. Je pris la décision de revoir d'ici le lendemain mes appréciations et les zéros que je leur avais infligés. Je me levai. Je couchai mes filles. Je me sentis tout à coup très seule. » (p. 98)
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[Dessine-moi un coq | Spôjmaï Zariâb]
Auteur    Message
muse-hic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 11 Mar 2007
Messages: 258
Localisation: Auvers sur Oise

Posté: Jeu 19 Juin 2008 19:08
MessageSujet du message: [Dessine-moi un coq | Spôjmaï Zariâb]
Commentaires : 0 >>

Des nouvelles très touchantes, sur l'enfance...
Des enfants, des femmes, très peu d'homme, la religion, la guerre, la condition de la femme.
Superbe!
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[Dessine-moi un coq | Spôjmaï Zariâb]
Auteur    Message
Swann



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 19 Juin 2006
Messages: 2599

Posté: Mar 03 Juin 2008 9:29
MessageSujet du message: [Dessine-moi un coq | Spôjmaï Zariâb]
Commentaires : 0 >>

Spôjmaï Zariâb nous offre quelques contes à saveur autobiographique, des tranches de vie, la sienne, celle des Afghans, celle des persans exilés. C'est très souvent poignant, une fatalité semble peser sur les anecdotes les plus insignifiantes comme elle pèse sur les plus faibles des êtres : femmes, animaux, enfants, pauvres écrasés ou anciens pauvres incapables de vivre. Ne craignez cependant pas le misérabilisme : la plume de l'auteur est fière et colorée comme le coq.

Lu dans le cadre du Challenge ABC 2008
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