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Les notes de lectures recherchées

4 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 3 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (2 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : 1951, amour, angleterre, grande-bretagne, le livre de poche, livre de poche, psychologie, roman, xixeme siecle

Auteur    Message
onaris




Inscrit le: 28 Fév 2009
Messages: 1382
Localisation: Occitanie

Posté: Dim 25 Juil 2021 5:43
MessageSujet du message:
Commentaires : 1 >>

Philip, orphelin, a été élevé par son cousin Ambroise, un célibataire endurci. Ce dernier ne supporte plus le climat hivernal des Cornouailles et va passer quelques mois en Italie.
Quelle n'est pas la stupeur de Philip quand il reçoit une lettre lui annonçant le mariage d'Ambroise avec une cousine éloignée, Rachel. Il se met à la détester avant même de l'avoir rencontrée.
Aussi quand il reçoit un appel à l'aide de son cousin, il se précipite à Florence où il apprend son décès...
Dans le huis-clos de la demeure familiale, Philip va tomber amoureux de sa cousine tout en gardant des soupçons sur son innocence.
Le suspense est parfois lourd et l'auteure s'amuse à faire basculer nos convictions sur la culpabilité ou non de Rachel.
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[Ma cousine Rachel | Daphné Du Maurier]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Lun 28 Avr 2014 19:55
MessageSujet du message: [Ma cousine Rachel | Daphné Du Maurier]
Commentaires : 0 >>

Lire Daphné Du Maurier, c'est facile...
Le classicisme et l'élégance de son écriture font que ça coule tout seul, il suffit de se laisser emporter. Mais il n'y a pas que ça : l'auteure du célébrissime "Rebecca" est également douée pour jouer sur la psychologie de ses personnages, instillant à ses récits une tension qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.
Et ce n'est pas la lecture de "Ma cousine Rachel" qui me fera changer d'avis...

Philip est un jeune homme qui, orphelin, a été élevé par son oncle Ambroise, dans la rassurante et confortable chaleur d'un manoir des Cornouailles. Hormis son amie Louise, Philip s'est toujours contenté de l'exclusive et masculine compagnie d'Ambroise, lui-même célibataire endurci. Du moins jusqu'au jour où, lors d'un séjour en Italie, il fait la connaissance de Rachel, une cousine éloignée, et veuve.
Comme il est quant à lui resté en Angleterre, c'est par la correspondance qu'il entretient avec son oncle que Philip apprend le mariage de ce dernier avec la dite cousine. Puis les lettres se font de plus en plus rares, et surtout de plus en plus étranges. Les propos d'Ambroise, décousus, évoquent un état de santé déclinant et laisse planer l'idée d'un danger auquel son épouse ne serait pas étrangère.
Lorsque arrive enfin le moment où Philip se trouve en présence de la cousine Rachel, bien différente de celle qu'il avait imaginée, la haine qu'il ressentait à son encontre, alimentée par la certitude du mal qu'elle avait infligé à Ambroise, fait peu à peu la place à des sentiments plus doux...

Le personnage de Philip prête parfois à sourire, même si c'est avec un léger agacement, tant sa méconnaissance des femmes et sa jeunesse le rendent à la fois buté et naïf. Passant d'une haine dont on ne sait si elle est justifiée, à la plus inconséquente des générosités, c'est aussi, il faut le reconnaître, un garçon sincère et spontané.

En faire son narrateur a été de la part de Daphné Du Maurier un choix judicieux. Les contradictions du jeune homme, ses doutes, sa découverte du sentiment amoureux nourrissent richement ses réflexions. Et surtout, cet unique point de vue permet à l'auteure d'entretenir jusqu'au bout le trouble quant à la véritable personnalité de la cousine Rachel, qui restera un mystère, ce qui fait d'elle une héroïne fascinante.

Manipulatrice ou elle-même manipulée ? Femme amoureuse ou veuve fourbe et dangereuse ? Chaque lecteur se fera sa propre opinion quant à la véritable nature de la cousine Rachel, et appréciera ce faisant le parfum doucement suranné qui émane de ce texte à l'atmosphère subtilement oppressante.

[url=bookin-ingannmic.blogspot.com]BOOK'ING[/url]
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[Ma cousine Rachel | Daphne Du Maurier]
Auteur    Message
Gaël



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 14 Avr 2008
Messages: 44
Localisation: Brest

Posté: Mer 23 Avr 2008 1:28
MessageSujet du message: [Ma cousine Rachel | Daphne Du Maurier]
Commentaires : 0 >>

Il est intéressant de lire "Ma cousine Rachel" après avoir découvert "Orgueil et préjugés". Car Daphne Du Maurier a, sans le savoir, écrit le contraire exact du chef d'oeuvre de Jane Austen. Si les défauts de l'héroïne Elizabeth, énoncés dans le titre, l'empêche de s'ouvrir dès le départ à l'amour de Darcy, c'est bien les erreurs inverses qui amènent Philip à s'éprendre de la mystérieuse Rachel. Il aurait effectivement dû rester camper sur ses premières impressions et faire confiance aux préjugés qu'il avait à l'encontre de sa cousine, et c'est également un manque de dignité qui fait de lui un amoureux transi sans une once de discernement. Ce n'est pourtant pas les indices quant à la vraie nature de la belle qui manqueront autour de lui : suspicion de son cousin, avertissement de Louise, son amie d'enfance, ou la mauvaise impression que lui fait Rainaldi, complice de Rachel à la présence dérangeante.
Ici Daphne Du Maurier oppose clairement l'amour à la clairvoyance, et démontre que s'amouracher d'une personne conduit irrémédiablement à la perte de la victime. C'est une thèse que l'auteure défendait déjà dans "Rebecca", avec lequel "Ma cousine Rachel" partage de nombreux points communs : une immense demeure isolée qui rappelle Manderley, un fantôme qui hante sur notre couple, une idylle qui naît à l'étranger, un secret qui remettra l'histoire d'amour en cause... Du Maurier continue de rendre hommage au grand roman victorien dans sa veine gothique.
Si on ne peut s'empêcher de remarquer que le roman accuse quelques longueurs, on ne peut que compatir et même prendre en pitié ce pauvre innocent qui se fait prendre facilement dans les filets de cette veuve empoisonnée. La narration à la première personne, qui nous dévoile l'histoire du point de vue de Philip, amènera le lecteur à réagir différemment selon sa sensibilité. Il aura tendance à le condamner et à le considérer comme un idiot s'il pense que le héros s'est trompé depuis le départ. Il espèrera une issue heureuse (ou bien Ambroise s'est trompé et Rachel est une femme innocente, ou alors Philip se rendra compte assez vite de son erreur de jugement) s'il suit la logique du héros à la lettre. Comme on pensait que Darcy était un homme arrogant et immoral, pour découvrir qu'il était un homme droit et aimant, Rachel incarne l'être mystérieux qui change d'aspect au fur et à mesure de l'intrigue, passant de la femme douce et intelligente à un monstre de cupidité et de froideur. Daphne Du Maurier, ou le côté sombre de Jane Austen.
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