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Les notes de lectures recherchées

11 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 5 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (8 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : adolescence, amitie, campus, enquete, fille, groupe, pere, polar litteraire !, politique, roman universitaire

[La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Auteur    Message
andras



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 20 Sep 2005
Messages: 1800
Localisation: Ste Foy les Lyon (69) -- France

Posté: Lun 18 Juin 2018 17:51
MessageSujet du message: [La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Commentaires : 0 >>

Comparaisons loufoques à gogo (un exemple parmi mille : "Toutes les têtes étaient tournées vers moi comme une troupe de Turcs seldjoukides qui ont repéré un chrétien solitaire ayant pris un raccourci par leur camp pour atteindre Jérusalem.", références éclectiques à tout type d’œuvres littéraires, universitaires, philosophiques, pratiques ou cinématographiques (telles que : "Il suffit de consulter l'édition 2002 de Statistiques et comparaisons parlantes entre les époques, chapitre « Deuil » de R. Stanbury. On y apprend que se sentir brisé, misérable, triste et désespéré n'est plus à la mode...", citations innombrables de son admirable père et brillant universitaire Gareth van Meer ("Bien entendu, papa mettait un point d'honneur à lutter contre cette « anesthésie culturelle », ce « repassage des sentiments humains qui ne laisse qu'une surface lisse, sans le moindre faux pli »"), ces trois éléments constituent les modes d'expression privilégiés de Bleue Van Meer, agée de 16 ans, dans le récit qu'elle fait de ses aventures lors de sa dernière année de lycée au St Gallway School de Stockton (Caroline du Nord) et on peut dire qu'elle en use sans compter.

Ce copieux roman de plus de 800 pages (dans l'édition Folio) se situe à la croisée du roman universitaire (campus novel) et du roman d'enquête et, par l'accumulation volontairement exagérée de références, on peut y voir aussi quelque lointaine parenté avec les romans oulipiens tels que "La vie mode d'emploi" de Georges Pérec. Est-ce que la forme n'accapare pas tout l'espace de ce livre, le laissant sans profondeur, comme s'il s'agissait de concourir pour le Guinness Book dans la catégorie du roman comportant le plus de références à d'autres ouvrages ? Les dernières pages du livre, avec leur côté potache, viennent renforcer ce sentiment qui m'a, je l'avoue, habité pendant une bonne moitié de ma lecture. Mais au final, même si La physique des catastrophes reste pour moi avant tout un roman de divertissement, je trouve que c'est un divertissement de qualité et que le soin que met Marisha Pessl à peindre – et à grimer ! – ses personnages est assez remarquable. Je me plais à penser que le personnage du professeur Hannah Schneider, mais aussi le passé africain du papa de Bleue, constituent une sorte d'hommage à Hannah Musgrave, le personnage central d'American Darling de Russel Banks, au passé très mouvementé.

Laissez-vous donc porter par les obsessions de Bleue, vous ne le regretterez pas et vous en garderez peut-être un peu de "Bleue" à l'âme...
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[La physique des catastrophes | Marisha Pessl, Laetitia ...]
Auteur    Message
Sirius



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 01 Déc 2009
Messages: 464
Localisation: Suisse

Posté: Mar 20 Sep 2011 17:02
MessageSujet du message: [La physique des catastrophes | Marisha Pessl, Laetitia ...]
Commentaires : 0 >>

Une jeune fille retrouve sa prof avec qui elle a sympathisé avec un groupe d’adolescents pendue.
J’ai trouvé ce livre très moyen. D’abord il nous faut plus de la moitié du livre (qui est de 800 pages) pour arriver à l’intrigue. De plus l’auteur met des stations liés à d’autres livres croit on mais qui en faite sont tirées de livres qui n’existent pas !! Elles pourraient être drôle ou nous amener quelque chose, mais en faite cela nous noie tellement il y en a… L’intrigue qui aurait pu être bonne est totalement perdue dans cette masse et du coup, le livre parait interminable….
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[La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Auteur    Message
michmaa




Inscrit le: 06 Oct 2005
Messages: 592

Posté: Lun 18 Fév 2008 12:13
MessageSujet du message: [La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Commentaires : 3 >>

J'entame ma note de lecture après avoir lu les deux discussions initiées il y a quelques mois suite aux notes de Sentinelle et mariecesttout, je peux dire d'office que mon sentiment est un mélange de l'agacement ressenti par sentinelle et de de l'admiration (si je peux dire ainsi) de mariecesttout.

Petit rappel des évènements ?
Bleue Van Meer est une adolescente de 16 ans, orpheline de mère élevé par un père universitaire et un peu fantasque qui a surtout assuré sa formation intellectuelle tout en la baladant d'un état des Etats-Unis à un autre au gré de ses emplois de prof itinérant. Bleue est donc une adolescente surdouée qui ne sait parler qu'en faisant des références à des ouvrages célèbres ou très pointus, à des films plus ou moins populaires ou même à son propre père. Bleue c'est aussi une adolescente solitaire qui semble être tout pour son père et pour qui son père est tout.
Sauf que pour cette année de Terminale Bleue et son père vont s'arrêter à Stockton. A Stockton, il y a Hannah Schneider, professeur de cinéma qui rassemble autour d'elle tous les dimanches une bande d'adolescents un peu paumés, un peu provocs et décide d'y intégrer Bleue pour une raison que nous ignorons. Ce qu'on sait dès le début, c'est qu'Hannah Schneider se suicidera.

Eclaircissons tout de suite le parallèle fait entre le Maitre des Illusions de Donna Tartt et La Physique des catastrophes :
Je ne sais pas si c'est parce que j'ai été influencée par vos notes mais en tout cas je ne me souvenais pas du tout qu'il y avait eu un parallèle de fait entre ces deux œuvres. Pourtant l'ouvre de Marisha Pessl m'a effectivement rappelé celle de Donna Tartt. Pourquoi ?
Pour le coté gros pavé qui met un certain temps à montrer dans quelle direction il va. Pour le coté groupe d'étudiant un peu sectaire rassemblé autour d'un professeur mystérieux, groupe fermé dans lequel va s'introduire un élément, un regard extérieur, une perturbation, pour le drame central autour duquel le livre est organisé et qui perturbe les équilibres.

Agacement ?
Ce que je dois m'avouer c'est sans doute que finalement je n'aime pas les gros pavés. Que ce soit justement Le maitre des illusions, ou Loin de Chandigarh ou encore La Physique des catastrophes, il me faut plus d'un mois pour les lire et il y a souvent toute une série de passages dont je me passerai bien. Bref il vient un moment ou je me dis souvent "bon il se passe quelque chose ou j'abandonne là ma lecture...".
De ce point de vue là, il y a effectivement 300 pages de trop ce livre. Je n'ai réellement commencé à m'accrocher à l'histoire qu'à la seconde moitié du livre et j'ai ressenti la première moitié comme une suite d'aventures provoquées par des ados provocs qui se bourrent la gueule tous les week ends et qu'une ado trop sage dont on se demande ce qu'elle fait au juste avec eux observe à grand renfort de citations littéraires...

Admiration ?
Tout cet ennui des premières pages ne m'a pas empêchée d'apprécier le style. Les citations sont souvent placées là avec beaucoup d'humour et c'est souvent délectable. Même si je ne voyais pas forcément où était la référence, je trouvais les citations intéressantes dans ce qu'elle révélaient du personnage de Bleue. Car je pense qu'il faut voir cette autobiographie de Bleue comme un exercice de style non pas de Marisha Pessl mais comme l'exercice de style de Bleue Van Meer elle même qui raconte son histoire un peu à la manière de quelqu'un qui rédigerait un mémoire (de fin d'études).
Alors vous pensez bien que quand il commence à se passer des choses, même si c'est complètement incroyable. Entre l'action et le style, il y a des moments jouissifs.

En résumé,
même si ma note de lecture est ambivalente c'est un livre que j'ai apprécié et que conseillerai à tous ceux qui n'ont pas peur des pavés et que les exercices de style et la chasse aux références littéraires amusent.
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[La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Auteur    Message
sentinelle



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 26 Juin 2007
Messages: 228
Localisation: Bruxelles

Posté: Jeu 01 Nov 2007 15:37
MessageSujet du message: [La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Commentaires : 7 >>

Qualifiés par beaucoup comme "la surprise de la rentrée", la jeune auteure Marisha Pessl (révélation outre-Atlantique avec son premier roman La physique des catastrophes récompensé par de nombreux prix littéraires) est comparée par certains à Donna Tartt (Le maître des illusions) ou John Irving (Le monde selon Garp).

Hmmm ah bon ?
Le roman de Donna Tartt est sans conteste bien meilleur que celui de Marisha Pessl et la comparaison avec John Irving me laisse pantoise.

Je n'ai pas apprécié La physique des catastrophes. Pavé beaucoup trop long, 300 pages en trop sur les 600 pages.
Je n'ai pas accroché à son style que se veut "étourdissant de verve et de brio", je n'ai pas accroché à l'intrigue, je n'ai pas accroché au dénouement non plus, bref je n'ai pas accroché du tout.
Ce livre est également ponctué de digressions qui m'ont prodigieusement agacées.
Un seul point positif à ce roman : les illustrations de dessins représentant les différents personnages qui gravitent autour de l'héroïne. C'est peu.

Je résumerai ce roman par une simple phrase : beaucoup de bruit pour pas grand chose…
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[La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Auteur    Message
Mariecesttout



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 18 Aoû 2007
Messages: 149

Posté: Sam 29 Sep 2007 19:55
MessageSujet du message: [La physique des catastrophes | Marisha Pessl]
Commentaires : 6 >>

La physique des catastrophes ( Special topics in calamity physics)
traduit de l'anglais ( Etats-Unis) par Laetitia Devaux
Editions Gallimard


Assez régulièrement nous arrive un premier roman d'un jeune auteur, qui , tout de suite, attire l'attention. Et bien sûr la mienne...puisque j'aime les gros romans , plutôt écrits par des anglo-saxons et que j'aime les livres qui me font rire,ou au moins sourire, même si les sujets traités ne sont jamais drôles, il suffit que l'on sente le recul et donc l'humour derrière l'écriture.
Il y a eu Dona Tartt avec Le maître des illusions, Zadie Smith avec Sourires de loup, Jonathan Safran Foer avec Tout est illuminé ,Allen Kurzweil, et Les complications, pour citer quelques exemples.
Cela ne garantit absolument pas la suite, bien sûr, par exemple j'ai été très déçue par les livres suivants de Zadie Smith, mais peu importe, c'est toujours un plaisir d'en découvrir un.

C'est donc l'histoire de Bleue Van Meer, adolescente américaine complètement atypique et surdouée, et une de ses manies est la citation littéraire, cinématographique, paternelle, et même complétement inventée...C'est une solitaire, Bleue, et elle ne vit qu'à travers les livres qu'elle a lus, les films qu'elle a vus, et ce que lui a appris son père, un intellectuel fantasque, qui ne tient pas en place , et grand séducteur.

Orpheline de mère depuis l'âge de 5 ans, la jeune fille, qui "mesure environ 1,60 m en chaussettes" a donc des excuses d'être un peu agaçante: elle a passé toute son enfance dans le sillage de ce père qui l'a traînée de ville en ville au gré de ses déplacements professionnels ("entre l'âge de six et treize ans j'avais habité trente-neuf villes dans trente-trois Etats différents"), profitant de chaque trajet en voiture pour lui dresser une sorte d'inventaire de la culture occidentale, depuis Dante jusqu'à Cecil B. De Mile, en passant par toutes les nuances de la littérature, de la science politique et de l'histoire naturelle.

Et , pour sa dernière année avant son entrée à l'Université- Harvard, bien sûr-ce couple insolite décide de s'arrêter une année entière...

"Bien sûr, l'idée de résidence permanente ( une définition que je donnais à tout endroit que papa et moi aurions occupé plus de quatre-vingt -dix jours , le laps de temps où une blatte américaine peut rester sans manger) n'était pour moi qu'un rêve , un pays de cocagne, ou encore l'espoir, pour un Soviétique, de s'offrir une Cadillac Coupé DeVille neuve avec habitacle bleu ciel lors du sinistre hiver 1985."

Mais ils s'arrêtent. A Stockton, Caroline du Nord. Et à Stockton, l y a Hannah Schneider, professeur de cinéma qui aime Antonioni. Hannah que Bleue retrouvera pendue dans les bois, au bout d'une rallonge électrique orange...

Alors, évidemment, c'est une histoire,un peu abracadabrante, mais très inventive, ponctuée de digressions que j'ai trouvé souvent très drôles ( mais qui peuvent sans doute agacer certains lecteurs) , illustrée de dessins, croquis explicatifs . Chaque chapitre emprunte son titre à un chef-d'oeuvre passé, dont Marisha Pessl explore le thème dans tous les sens en lui rendant hommage.

C'est extremement brillant et très réjouissant.
"Mon lecteur modèle, c'est avant tout quelqu'un qui aime les livres" disait Marissha Pessl dans un entretien. Tout ceux que j'ai aimés sont dans le sien.


Les dernières pages sont intitulées: Contrôle final.
"Cet examen unique a pour but de tester votre compréhension intime de concepts immenses..."

Ce controle comprend des questions de compréhension sur les personnages ( pastiche de tests de magazines , assez hilarant), un QCM qui porte aussi sur l'histoire racontée, et un sujet de dissertation que je vais recopier.

Dissertation

De nombreux films et travaux universitaires tentent, chacun à leur manière, d'apporter un éclairage sur l'état de la culture américaine, la douleur souterraine du peuple, la lutte pour s'affirmer comme individu, l'étonnement général de se sentir en vie. Avec des exemples habiles tirés de ces textes, construisez une argumentation globale afin de prouver que, certes, ces ouvrages sont instructifs, drôles et réconfortants mais qu'en aucun cas- surtout lorsqu'on se trouve dans une situation inédite et qu'on a besoin de se changer les idées - ils ne peuvent se substituer à l'expérience. Car, pour citer l'étude choquante de Donny Yeargood de 1977 Comment éduquer un macaroni , la vie se joue " coup après coup, et même quand on se retrouve à terre et qu'on ne voit rien parce qu'on s'est pris un coup sur le nerf optique, même quand on ne peut pas respirer parce qu'on s'est pris un coup sur le diaphragme, qu'on a le nez en sang parce qu'on vous bourre de coups de poing en vous serrant bien fort, et qu'on se remet péniblement debout, on se sent bien. Et même beau. Tout simplement parce qu'on est en vie."



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