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Les notes de lectures recherchées

10 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 5 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (8 livres correspondant à cette oeuvre ont été notés)

Mots-clés associés à cette oeuvre : appartenance, desillusions, emigration, exil, identite, kundera, litterature, litterature francaise, nostalgie, prague, racines, retour, roman contemporain, tchequie

[L'ignorance | Milan Kundera, François Ricard (Postfacier)]
Auteur    Message
Tchoutora



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 20 Juil 2011
Messages: 350
Localisation: Bruxelles

Posté: Dim 08 Mar 2015 20:03
MessageSujet du message: [L'ignorance | Milan Kundera, François Ricard (Postfacier)]
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Un roman très riche sur l'émigration, et sur la solitude de l'émigré lorsqu'il revient au pays, bien des années plus tard.
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[L'ignorance | Milan Kundera, François Ricard (Postfacier)]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Jeu 19 Nov 2009 14:34
MessageSujet du message: [L'ignorance | Milan Kundera, François Ricard (Postfacier)]
Commentaires : 0 >>

L’auteur y réussit la triple performance de puiser dans les émotions individuelles leur portée universelle, de s’intéresser aux résonnances de l’Histoire sur les destins personnels, et tout cela sans nous ennuyer une seule seconde, puisque c’est un livre que l’on ne peut plus lâcher une fois entamé.
A partir des histoires –séparées- d’Irena et Josef, qui ont fui la Tchécoslovaquie lors du Printemps de Prague, pour n’y revenir que 20 ans plus tard, avec la chute du bloc de l’Est, il s’interroge sur les véritables motivations de nos actes, les malentendus et l’incompréhension qui parasitent les relations humaines, sur les difficultés que chacun rencontre tout au long de son existence pour trouver sa place, et composer avec les carcans qu’il s’est lui-même imposé par ses choix de vie.
Leur statut d’émigrés est comme un révélateur des problématiques qui se posent aux individus dans leur coexistence avec autrui : étant considérés uniquement comme tels, on attend d’eux qu’ils se comportent en conséquence, comme des personnes habitées par la souffrance d’avoir été bannies de leur patrie, leur interdisant ainsi le droit de trouver le bonheur dans leur pays d’accueil. Et pourtant, en 20 ans d’exil, c’est bien une vie que l’on se construit… Que ses compatriotes d’adoption refusent de l’admettre constitue pour Irena une immense déception. D’autant plus que l’on peut se demander si cet exil n’était pas finalement, aussi bien pour Josef que pour Irena, une occasion de fuir non seulement le régime communiste, mais aussi –et surtout ?- un contexte personnel et familial qui ne leur permettaient pas de s’épanouir ?
Le comble, c’est que lorsqu’ils retrouvent leurs compatriotes, ceux-ci semblent vouloir occulter leur années d’exil, comme s’ils refusaient de l’autre sa part d’inconnu, parce qu’ils n’en n'ont pas été des acteurs. Seuls comptent les souvenirs d’avant qu’ils ont en commun. A cela s’ajoute le fossé que creuse la relativité de la mémoire : chacun entretient du passé ses propres souvenirs, nourris de ses impressions subjectives. L’immigré en cela a un handicap supplémentaire, lui qui pendant la durée de son éloignement ne peut s’appuyer sur des points de repères concrets (visuels ou humains) pour entretenir la mémoire de ce passé.
Décalages entre les souvenirs, les attentes, les désirs, incommunicabilité… n’apprécierait-on l’autre qu’en fonction de l’image qu’il nous renvoie de nous-mêmes ?

J’ai eu au final le sentiment que le contexte historique de « L’ignorance » n’avait pas tant d’importance, mais servait de prétexte à l’auteur pour dresser le portrait d’hommes et de femmes à travers lesquels chaque homme et chaque femme peuvent se retrouver. Et par là-même, c’est comme s’il désacralisait l’amour de la patrie, (en tous cas dans le sens d'une patrie à laquelle on devrait tout), en insistant sur l’importance de l’individu et de sa capacité à être maître de ses choix (par opposition notamment à l’approche collective de l’Homme du régime communiste).
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[L'ignorance | Milan Kundera]
Auteur    Message
imaspy



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 14 Mar 2008
Messages: 125
Localisation: Belgique, Athus

Posté: Mer 26 Mar 2008 14:01
MessageSujet du message: [L'ignorance | Milan Kundera]
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Lecture touchante sur le thème de l'exil, la quête d'identité et l'absence de racines.
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[L'ignorance | Milan Kundera, François Ricard (Postfacier)]
Auteur    Message
bertrand-môgendre



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 10 Mar 2007
Messages: 88
Localisation: ici et là

Posté: Mer 04 Avr 2007 15:17
MessageSujet du message: [L'ignorance | Milan Kundera, François Ricard (Postfacier)]
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mince comme un cheveux, ample comme l'aurore :

« à mesure que des pans de sa vie s’effondrent dans l’oubli, l’homme se débarrasse de ce qu’il n’aime pas et se sent plus léger, plus libre » Mais que devient l’émigré réfugié politique lorsque après vingt ans d’exil, il retourne dans son pays, face à ces anciennes amitiés, à sa famille ? Doit il endosser son fardeau culpabilisant son départ, effacer son autre vie qui n’intéresse personne ? Dans son pays natal il garde le statut de celui qui a abandonné les siens ; dans son pays d’accueil il s’est débattu bec et ongles, pour se fondre dans la masse, travailler sans rechigner, pour un jour espérer oublier de repartir chez lui lorsque le pays est à nouveau libéré.
Kundera nous décrit la misère de ses individus apatride à vie, à travers deux personnages emmurés dans leur inexistence profonde, irréversible.
« Loin du temps, de l’espace, un homme est égaré, mince comme un cheveu, ample comme l’aurore …(Queneau) » voici, Joseph, à qui la mémoire sélective lui permet d’oublier ses souvenirs détestables, d’effacer la réalité engoncée dans l’immobilisme larmoyant, et de s’abreuver du présent jusqu’à plus soif.
« …les deux mains en avant pour tâter le décor » (Queneau) c’est ainsi que Iréna qui traverse la vie sans intéresser personne, retrouve par hasard ce Joseph, une vague rencontre probable, sur laquelle elle s’imaginait construire un avenir plus radieux, espérant ensemble, se souvenir de demain.
Mais l’Ulysse en question, en proie aux désillusions tardives, ne peut se résoudre à élaborer un quelconque projet, et préfère imaginer sa Bohême comme autant de routes à parcourir, de carrefours à traverser et de rencontres à s’enrichir.

Avec Kundera, "il faut savoir apprécier des grands crus de la littérature et déguster l'eau de vie de la philosophie" (bertrand-môgendre)
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[L'ignorance | Milan Kundera]
Auteur    Message
Max




Inscrit le: 10 Aoû 2006
Messages: 403

Posté: Sam 12 Aoû 2006 19:01
MessageSujet du message: [L'ignorance | Milan Kundera]
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Dans une écriture intimiste et parfois cruelle envers ses personnages, Milan Kundera nous raconte le déracinement et l'exil, avec comme corollaire, la nostalgie, le retour, et la solitude du retour empreint de désillusion.

Deux personnages sont au centre de ce livre, deux Tchèques que l'histoire a exilés loin de leur patrie, Irena en France, Josef au Danemark, et que la pression de leur entourage, après la chute du mur de Berlin, oblige à un voyage de retour dont ils n’ont pas réellement envie et dont ils ne sortiront pas indemnes. Le personnages de Milan Kundera vont, viennent, s’efforcent d’accoster quelque part. Emmigrés sans patrie, arrimés à leur passé qui s’est échappé, ces individus ordinaires chargés du poids lourd de leur existence se croisent, se manquent, se cognent. Dans leur quête improbable d’une identité, passé ou présente, les personnages se cherchent et restent désespérément ignorants.

Milan Kundera nous propose un parallèle audacieux entre le grand retour d’Irena à Prague et l’Odyssée d’Ulysse : «Pendant les vingt ans de son absence, les Ithaquois gardaient beaucoup de souvenirs d’Ulysse, mais ne ressentaient pour lui aucune nostalgie. Tandis qu’Ulysse souffrait de nostalgie et ne se souvenait de presque rien».

Livre que j'ai trouvé assez moyen et au style lourd.

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Milan Kundera (né en 1929 en Tchécoslovaquie) est un écrivain de langues tchèque et française. Né citoyen Tchécoslovaque, il a obtenu la nationalité française en 1981. L'ignorance a été publié en 2003 et écrit en français.
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