J'ai adoré ce livre.

Au milieu du 21ème siècle la Terre est surpeuplée, exsangue, polluée.
Cent scientifiques triés sur le volet sont envoyés sur la planète Mars pour y créer la première colonie terrienne.
Assez rapidement, les antagonismes apparaissent : entre ceux qui veulent préserver la planète dans son état sauvage et ceux qui veulent la terraformer (créer une atmosphère respirable) mais aussi entre ceux qui la considèrent comme une colonie minière et ceux qui se considèrent désormais comme martiens et ne veulent plus dépendre de décisions de terriens qui vivent si loin d'eux.

L'histoire, longue, est découpée en huit parties, chacune vue par l'un des 'Cent premiers' : le politicien, le diplomate, le mécano, la géologue...ce qui renouvèle le rythme de cette grosse saga d'une manière sympathique.

C'est un livre archi documenté, et donc très crédible. Le contexte terrien, les comportements des grandes puissances, de l'Onu et du pouvoir économique, très voisins de ce qu'on connait aujourd'hui, renforcent l'immersion dans l'histoire.

La chronologie est parfois ardue à suivre, surtout que l'auteur passe allègrement du comptage en années terriennes à celui en années martiennes (plus longue). Il est également difficile de se repérer sur le sol martien, malgré la petite carte au début du livre : gênant mais non bloquant.

Bref, une réussite, dont j'ai hâte de lire la suite.

DEFI ABC2010 5/26 : Lettre R

XXIe siècle : 50 hommes et 50 femmes, représentant les nations majeures et toutes les disciplines scientifiques, embarquent à bord de l’Arès, un immense vaisseau spatial, un micro-monde où ils vont vivre pendant plus d’un an avant d’atteindre Mars la rouge... Au delà de l’exploration, la mission de ces hommes et de ces femmes est de s’installer définitivement sur Mars, afin de fonder une nouvelle société, en rupture avec la Terre déliquescente qu'ils ont quittée. Et si les hommes ne peuvent s’adapter, il faudra adapter Mars aux hommes. Mais terraformer Mars, c’est aussi la détruire en tant que cadre naturel martien, et des conflits opposent la faction qui veut préserver la sauvagerie initiale de la planète à ceux qui militent pour la terraformation.

Cet ouvrage est le premier tome d'une trilogie d'envergure dont le propos est très solidement documenté : une fiction soutenue par des connaissances tant scientifiques que sociologiques. Mais cette histoire est aussi une saga humaine : en effet la narration est animée par des personnages forts et crédibles, divisés sur le projet de colonisation de la planète Mars, qualifié tantôt de souhaitable avancée de l'évolution humaine, tantôt de crime écologique...

Ardu mais passionnant !

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Kim Stanley Robinson (né en 1952) est un auteur américain de romans et nouvelles de science-fiction. Il est principalement connu pour sa trilogie sur Mars, sa colonisation et sa terraformation : Mars la Rouge (1992), Mars la Verte (1993) et Mars la Bleue (1996). Un recueil additionnel de nouvelles a été publié en 1999 sous le titre Les Martiens.

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De passionnantes idées sur la façon dont Mars pourrait être colonisée dans le futur... j'ai trouvé cependant que le texte avait quelques lourdeurs parfois, de plus, on passe brutalement d'une époque à une autre sans être vraiment averti que quelques années ont déjà passées... un peu perturbant... mais cela reste un très bon livre d'anticipation lointaine.

Un résumé rapide: "Le XXIe siècle. Demain. Cinquante hommes et cinquante femmes, représentant les nations majeures et toutes les disciplines scientifiques, embarquent pour Mars, à cent millions de kilomètres de là." (adapté de la 4ème de couv')

La conquête de Mars par un groupe de scientifiques: une opportunité magnifique pour créer une nouvelle société, et pour l'auteur l'occasion d'aborder une multitude de thèmes : écologie, politique, psychologie, économie, ... toujours au travers de cette idée: un nouveau monde s'ouvre à nous, qu'en faire? Et avec les points de vue successifs et bien différents de différents personnages, auxquels on s'attache, qu'on le veuille ou non.
C'est riche, c'est intéressant, ça se passe en plus sur un laps de temps important, ce qui décuple le temps du récit et bizarrement le temps de la lecture. C'est assez grisant, cette perspective d'un monde nouveau, avec cependant le fardeau de l'ancienne société ; ce n'est plus de la SF, c'est de l'anticipation, presque un essai sur ce que pourrait être la société si on faisait table rase du passé, en en gardant l'expérience.
Difficile de rendre compte d'un tel récit, c'est une lecture que j'ai trouvée vraiment "pleine", complète, je ne sais pas comment exprimer autrement cette impression que rien n'avait été oublié dans le récit, que la forme collait comme il faut avec le fond, et que vivement le tome 2...