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Les notes de lectures recherchées

2 livres correspondent à cette oeuvre.

Il y a actuellement 2 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).

Notation moyenne de ce livre : (1 livre correspondant à cette oeuvre a été noté)

Mots-clés associés à cette oeuvre :

[Mourir n'est peut-être pas la pire des choses | Pascal...]
Auteur    Message
ingannmic



Sexe: Sexe: Féminin
Inscrit le: 22 Aoû 2008
Messages: 737
Localisation: Mérignac

Posté: Mar 25 Mar 2014 21:10
MessageSujet du message: [Mourir n'est peut-être pas la pire des choses | Pascal...]
Commentaires : 0 >>

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Pascal Dessaint. "Mourir n'est peut-être pas la pire des choses" est un roman qui se dévore, porté par une intrigue à perspectives multiples, un rythme parfaitement maîtrisé et une galerie de personnages fort attachants.

Le meurtre de Jérômine Gartner, dont le corps, curieusement détendu, est découvert dans son appartement toulousain, est le point de départ d'une enquête qui mène le lecteur tour à tour dans la jungle philippine et la douceur de la campagne charentaise, au gré d'allers-retours entre passé et présent.

Les quelques faibles pistes sur lesquelles se lance l'inspecteur Félix Dutrey, et surtout la narration polyphonique dont Pascal Dessaint a fait le choix, nous permettent de reconstituer une histoire à la fois triste et touchante. Il y est question du refus de rester passif face aux dégâts qu'inflige l'homme à la planète, de la fragile pérennité des idéaux de jeunesse, des compromissions que l'on accorde trop facilement à la pseudo sagesse de la maturité, aux dépens de beaux principes réduits à l'état de regrets...

Vous l'aurez compris, le roman de Pascal Dessaint, au-delà de son intrigue policière, finalement secondaire, et en résonance avec les problématiques chères à l'auteur, ouvre le débat sur de douloureuses questions de société, et sur l'avenir d'une humanité destructrice, ayant perdu le contact avec son environnement naturel.
Face à la difficulté de concilier idéologie écologiste quasi obsessionnelle et passage à l'action, certains de ses personnages s'empêtrent dans leurs contradictions, quand d'autres, croyant aller au bout de leur engagement, doivent mener un combat de chaque seconde contre la désillusion.

"Mourir n'est peut-être pas la pire des choses" est un récit profondément pessimiste, à l'ambiance pesante, où l'intérêt de découvrir le meurtrier de Jérômine le dispute à l’écœurement que provoque en nous le constat désabusé de l'auteur sur l'état du monde.

A lire tout de même, bien sûr !

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[Mourir n'est peut-être pas la pire des choses | Pascal...]
Auteur    Message
Franz



Sexe: Sexe: Masculin
Inscrit le: 01 Déc 2006
Messages: 1977
Localisation: Nîmes

Posté: Mer 22 Aoû 2007 21:39
MessageSujet du message: [Mourir n'est peut-être pas la pire des choses | Pascal...]
Commentaires : 0 >>

Etre ou ne pas être au coeur des choses, telle est la mise en question qui torture les protagonistes du roman de Pascal Dessaint, "Mourir n'est peut-être pas la pire des choses". Activistes écologistes, conscients des désastres en marche, malmenés par la culpabilité, les "merveilleux amis", Marthe, Simon, Cédric, Jérômine, Suzanne (rebaptisés respectivement pour la circonstance en Thurnton -transfuge de Greenpeace-, Bonobo -singe humain-, Pasko -officier et journaliste russe-, Viola -variété de violette-, Diane -Fossey, primatologue) ont décidé de monter un commando pour sauver les batraciens du bétonnage de leur marais. L'opération tourne au désastre... humain.
Le roman noir débute pourtant par le meurtre ritualisé de Viola (Jérômine Gartner), à Toulouse, en juin 2000, nue, avec sept grains de riz et sept fragments de métal dans l'oesophage. Le capitaine Félix Dutrey enquête. Selon les Lissous, peuple montagnard de l'Himalaya, les grains de riz nourrissent les esprits pendant le voyage du mort et les fragments d'argent permettent de franchir les péages ainsi que le droit d'entrée au pays des morts.
L'affaire ressemble tout d'abord à un imbroglio car les chapitres fragmentent l'histoire en donnant successivement la parole à chaque personnage (Félix, Bonobo, Suzanne, Marthe, Félix...), et en slalomant entre le passé et le présent. L'écriture limpide et le style direct de l'auteur concourent cependant à la lisibilité du récit. Le lecteur ne perd pas le fil et finit par relier le patchwork. L'intrigue et le propos sont suffisamment forts pour piéger l'attention. On ne lâche pas facilement le roman. Le livre offre matière à réflexion tel cet échange entre Suzanne, aux Philippines et Marthe, en France : "(depuis son camp de base dans la forêt vierge) ...vingt minutes suffisent aujourd'hui pour rejoindre la civilisation alors que trois bonnes heures étaient nécessaires il y a seulement deux mois." Dans sa page de remerciements, Pascal Dessaint rappelle qu'en 2000, le premier primate a disparu ainsi que le bouquetin des Pyrénées dans l'indifférence générale. Un quart des espèces animales pourraient disparaître d'ici 2025 et "L'homme n'est qu'un animal parmi d'autres." Son tour arrivera. Voici venir tranquillement une apocalypse sournoise et pernicieuse.
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