10 livres correspondent à cette oeuvre.
Il y a actuellement 8 notes de lecture correspondant à cette oeuvre (voir ci-dessous).
Mots-clés associés à cette oeuvre : alcool, canibalisme, cannibalisme, catholicisme, catholique, ecrivain, enfance, famille, foi, guerre, japon, litterature japonaise, mort, nouvelle, nouvelles, piete, pretre, religion
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[Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô, M...] |
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rivax
Sexe: Inscrit le: 08 Avr 2009 Messages: 781 Localisation: Au pays des grenades
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Posté: Dim 07 Aoû 2011 19:27
Sujet du message: [Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô, M...]
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Trois nouvelles pour découvrir la plume, de Shûseki Endô, un auteur japonais catholique qui met beaucoup de sa foi dans ses écrits.
Pourquoi un prêtre a été renié par l'Eglise en se mariant, telle est la question que se pose un homme qui a vécu toute son enfance dans l'ombre dudit prêtre, dans la première nouvelle, les ombres. Une nouvelle très belle, très bien écrite mais dont je n'ai pas bien compris la chute.
La deuxième nouvelle, le retour, est encore moins claire. C'est un écrivain qui doit exhumer les ossements de sa mère pour faire de la place dans le caveau après que son frère soit mort. Bref, çà parle de la mort mais c'est un peu vain, quoique très poétique.
Dans le dernier souper, un psy cherche à comprendre pourquoi un ancien combattant atteint d'une cyrhose continue à boire et à se détruire. C'est ma nouvelle préférée.
Cependant, dans l'ensemble, et ce n'est pas la première fois qu'un auteur japonais me fait cet effet, j'ai préféré la musique du texte à son contenu.
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[Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô] |
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Brujula
Sexe: Inscrit le: 20 Avr 2006 Messages: 483
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Posté: Sam 21 Juin 2008 1:44
Sujet du message: [Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô]
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Trois nouvelles sobres, qui font réfléchir. Pas de toute gaîté, mais une lecture agréable.
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[Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô, M...] |
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InFolio
Sexe: Inscrit le: 25 Mar 2007 Messages: 33
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Posté: Sam 21 Juil 2007 12:26
Sujet du message: [Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô, M...]
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Ce recueil contient 3 nouvelles de cet auteur japonais.
Les ombres
"Je ne sais pas si je vous enverrai cette lettre. Je vous en ai déjà écrit trois, mais ou je me suis arrété en route, ou je les ai fourré dans le tiroir de mon bureau sans jamais les poster."
Cette introduction interpelle. Jeune homme amoureux essayant péniblement de déclarer sa flamme ? En réalité, le personnage rédige une lettre à un homme qui l'a marqué, un ancien prètre. Peu à peu, la raison de ces douloureuses hésitations se dévoile.
Le retour
"Mon frère était mort deux semaines auparavant, je voulais le faire enterrer dans le cimetière catholique où se trouvait la tombe de ma mère et profiter de l'occasion pour agrandir le caveau."
Le personnage, à l'occasion de l'exhumation de sa mère, nous livre ses réflexions sur la mort et les choix décisifs que l'on fait dans sa vie.
Le dernier souper
"Etre médecin ne constitue pas une profession, c'est la même chose qu'être prètre, avec la mission de porter la misère du monde."
Le narrateur est psychiatre. Dans un bar, un autre habitué, Tsukada, lui demande de découvrir pourquoi "il a un peu mal ici". Maladie psychiques et physiques sont imbriquées. Et le passé est parfois lourd à porter.
J'ose à peine faire de l'humour, mais c'est une histoire très marquante, mais qui se dévore...
Cette dernière nouvelle est horriblement à croquer !
Tous ces textes sont marqués par la présence de la religion catholique. Je ne la savais pas présente au Japon de cette manière. Mes préjugés sur le Japon me restreignaient au culte des ancètres, et à une "foi" proche de la nature, et de quelque chose que j'assimilais au bouddhisme. Suite à cette lecture, je me suis tournée vers une encyclopédie du web, et j'ai découvert que les Japon a connu le christianisme par des colons portuguais. Mais sinon, le culte d'une part de la population est effectivement le bouddhisme et l'animisme (la nature est régie par des esprits). Un peu rassurée de voir que mes préjugés n'étaient pas totalement faux.
Pour en revenir au livre, le style est très sobre, les phrases sont très simples, c'est très agréable à lire. La troisième nouvelle est plus marquante que les deux premières.
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[Le dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô] |
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Message |
Max
Inscrit le: 10 Aoû 2006 Messages: 403
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Posté: Mer 27 Juin 2007 13:47
Sujet du message: [Le dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô]
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Shûsaku Endô est né à Tokyo en 1923 et lorsque ses parents divorcent il est élevé par sa mère, une femme très catholique qui le fait baptiser en 1935 sous le nom de Paul. Mais être catholique au Japon dans les années 1930 n'était pas très bien perçu et donc pas toujours facile à vivre. A leur lecture on sent que c'est de son vécu et de son expérience que Shûsaku Endô a nourrit les trois nouvelles de ce court recueil dans lequel il questionne la place de la foi chrétienne au Japon, pays aux traditions ancestrales mais résolument tourné vers l'avenir.
Dans le premier récit, Les ombres, le narrateur rédige une lettre au prêtre qui a fait son éducation, une lettre entre amertume et admiration pour un homme en apparence fort de sa religion, mais qui a fauté. «Je ne sais pas si je vous enverrai cette lettre. Je vous en ai déjà écrite trois, mais ou je me suis arrêté en route, ou je les ai fourrés dans le tiroir de mon bureau sans jamais les poster.» Au final, on ne sait si le narrateur blâme ou comprend son ancien mentor, sans doute ne le sait-il pas vraiment lui-même...
Dans la seconde histoire, Le retour, le narrateur, à l'occasion de l'exhumation de sa mère, s'interroge sur la place que notre vie laisse à la mort, sur les choix qui déterminent nos vies, et sur la nécessité du retour pour les expatriés. «A droite de la pierre étaient gravés le nom et la date du décès de ma mère et, à côté, ceux de mon frère. Je contemplai avec émotion les deux inscriptions et remarquai qu'il restait un grand vide sur la gauche... Oui, un jour, mon nom gravé près des leurs.»
Enfin dans la troisième nouvelle, Le dernier souper, on se demande quel secret Tsukada tente d'oublier – ou d'expier – dans l'alcool. «Etre médecin ne constitue pas une profession, c’est la même chose qu’être prêtre, avec la mission de porter la misère du monde.» Malheureusement son épilogue mélodramatique a ôté tout l'intérêt que j'avais retrouvé pour ce livre grâce à cette nouvelle.
L'écriture sobre de Shûsaku Endô mêle fiction et introspection mais n'évite malheureusement pas l'écueil du pathétique dans ces trois nouvelles, marquées par la souffrance d'un catholicisme vécu tel un fardeau par le narrateur, entre péché et obsession du rachat.
le cri du lézard
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[Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô, M...] |
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Message |
BMR
Sexe: Inscrit le: 30 Avr 2007 Messages: 155 Localisation: Paris
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Posté: Sam 09 Juin 2007 8:19
Sujet du message: [Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô, M...]
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Des trois nouvelles de Shûsaku Endo qui composent ce petit recueil d'une centaine de pages, seule la dernière, éponyme, Le dernier souper mérite vraiment le détour.
Les deux premières évoquent les tourments de la foi catholique dans ce Japon où les chrétiens n'étaient pas toujours bien vus, particulièrement pendant les années sombres du nationalisme nippon.
Ce qui donne quelques pages au charme exotique délicieusement inversé pour notre regard occidental.
[...] La guerre avait déjà éclaté en Chine mais la situation n'était pas encore trop tendue pour les catholiques japonais. Ils pouvaient faire sonner bruyamment les cloches, toute la nuit de Noël et le jour de Pâques. L'entrée de l'église était décorée de fleurs, et nous n'étions pas peu fiers quand les gamins du quartier regardaient avec envie les fillettes, la tête couverte d'un voile blanc comme les jeunes filles étrangères.
Mais c'est donc la troisième nouvelle qui mérite surtout d'y investir 2 euros (oui, c'est le prix du bouquin !).
Une nouvelle très "japonaise" où il est question des souffrances d'un homme hanté par un terrible souvenir de guerre.
[...] Bientôt, on remarqua que certains membres d'un bataillon qui s'était joint à eux, en cours de chemin, mangeaient en cachette de la nourriture. Ils leur racontaient qu'il s'agissait de viande de lézard séchée, alors qu'il n'était pas si aisé d'attraper ces animaux. Tsukada et Minamikawa se doutaient vaguement de quoi il retournait, cependant ils craignaient de l'avouer à voix haute car la guerre avait déjà fortement ébranlé les nerfs de tout le monde.
Voilà bien un extrait pour vous mettre ... l'eau à la bouche !
Mais en réalité, cet événement dramatique n'est encore, pour Shûsaku Endo, qu'un prétexte pour exorciser ses démons : péché, rachat ...
Décidément, cet auteur aura souffert de son éducation catholique.
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[Le Dernier souper et autres nouvelles | Shûsaku Endô, M...] |
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