Quelle déception ce livre... sorte d'autobiographie partant des années lycées et se terminant vers 50 ans.
John Irving y parle surtout et essentiellement de la lutte. ça n'aurait pas été un grand souci s'il l'avait fait avec sa plume légère et décalée de d'habitude, mais là, il s'enfonce dans des détails répétitifs qui lassent (j'ai même sauté des passages).
Au bout d'un moment on en a marre de lire qu'il se pèse quatre fois par jour, qu'il mesure tant, qu'il a fait telle prise, puis telle autre... qu'il s'est blessé à tel moment... on a l'impression de lire un cahier des charges.

Quelques passages sont bien écrits et sympas à lire, mais ils sont si rares que je préfère ne pas les recopier ici de peur de vous donner une image fausse de ce livre qui pourrait vous faire croire qu'il vaut la peine d'être lu...

Un livre court, parfois drôle, mais qui fait une telle part à la lutte ! Je n'y connais rien et ne peux suivre les récits de combats ou de compétitions. En revanche les quelques chapitres sur les ateliers d'écriture auxquels Irving a participé ou qu'il a animés sont intéressants (mais c'est une toute petite partie du livre)
A propos du racisme qu'il rencontre lors de son séjour à Vienne, il condamne, dans une formule que j'ai beaucoup aimée, "la tolérance de l'intolérance qui permet à l'intolérance de perdurer".
Le seul intérêt de ce livre est de pouvoir comparer l'expérience vécue d'Irving et ce qu'elle est devenue dans ses romans, en particuler "le monde selon Garp" et "l'hôtel New-Hampshire".
En résumé, un livre qui ne peut intéresser qu'un passionné de lutte, ou un inconditionnel d'Irving.