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[Le refus | Imre Kertész, Natalia Zaremba-Huzsvai (Tradu...]
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bertrand-môgendre



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Posté: Sam 28 Avr 2007 18:33
MessageSujet du message: [Le refus | Imre Kertész, Natalia Zaremba-Huzsvai (Tradu...]
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[Le refus | Imre Kertész, Natalia Zaremba-Huzsvai (Traducteur), Charles Zaremba (Traducteur)]

Présentation de l'éditeur

Autobiographie romanesque à la troisième personne, Le Refus est la pièce centrale d'un triptyque de "l'absence de destin" également composé d'Etre sans destin et de Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas. Le Refus est d'abord celui des éditeurs de la période stalinienne en Hongrie qui rejettent le roman Etre sans destin. Empêché de rendre publique son approche littéraire de l'expérience concentrationnaire, Kertész entre dans une sorte de douloureuse paralysie. Le Refus est ensuite celui de l'écrivain qui n'abandonne pas et reprend la plume. La deuxième partie du roman raconte l'histoire d'un personnage étrange qui revient dans sa ville après une longue absence et se confronte aux nouveaux maîtres du pays... Souffrance, lucidité, ironie, refus de tout totalitarisme : tels sont les éléments essentiels de l'œuvre d'Imre Kertész. Et telle est la valeur universelle de son art.

Biographie de l'auteur

Né dans une famille juive de Budapest en 1929, Imre Kertész a connu la déportation en 1944. Ecrivain de l'ombre pendant quarante ans, il a reçu le prix Nobel de littérature en 2002. En France, son œuvre est publiée par Actes Sud.

Mon commentaire : l’auteur (l’être (face à lui-même (donc seul) (sans arrière-pensée))) écrit vrai.

Ecriture : par une profusion de parenthèses, tirets et autres répétitions de texte compulsif, l’auteur annonce très clairement qu’il nous présente

-soit un ouvrage inachevé, les parenthèses révèlent alors les brouillons des idées à développées ;

-soit un cri chuchoté, face à l’adversité d’un pouvoir en place, le taiseux bien ordonné petit soldat de plomb (les fans d’Abdel Malick aprècieront), à plus de chance de survie que le révolté. La cachette, seule refuge dans le secret duquel il peut murmurer par écrit ses ressentiments envers les représentants de l’ordre, charger en autre de détruire le mâle pensant (je n’emploierai pas le mot Kärcher, pour éviter les poursuites).
Signer ainsi son écriture avec autant de non-dit, de mots tus, de pensées étouffées dénote la puissance du pouvoir totalitaire hongrois.

-soit qu’il signifie, la constance du romancier de vouloir en permanence trouver le mot juste. Des précisions méticuleuses gageures d’un esprit en effervescence.

S’exprimer même par écrit relève du parjure, tout comme la franchise se paye le luxe d’une abnégation dévote, rutilante.

Une manière de rentrer dans les circonvolutions passives d’un auteur à la recherche d’espace libre. Avant de camper un personnage, avant de construire son décor, l’écrivain hésite, se rassure, revient sur une idée, la complète ou l’abandonne, la repêche jusqu’à ce qui peu à peu se métamorphose la logique de sa recherche, la certitude de sa quête d’absolu.

Dépouillé jusqu’à la complexité des empilement asymétriques, l’architecture assimile les défauts des matériaux pour en extraire l’ultime huile essentielle nécessaire au ravissement de sa prose féconde

Son langage écrit comme pensées multicouches sans ligne de conduite prioritaire
Son univers, c’est une caserne, c’est une prison. c’est une cellule à porte blindée ouverte, avec du bleu noirci, du vert grisé ou du rouge limé. Ces affres de lumières éponymes de clartés, s’embouchonnent l’échappatoire côté sud par un feu tricolore au rouge ultra vif, en un sens interdit tentant.
Qui tire en soi les fins fils d’espoir incongru ?
Quel avenir espère t'il au ciel constellé de miettes de pain pré-maché ?

Imré je te sens, je te vis, tu m’en vis sourdine collusion de notre rencontre peu probable, laquelle est choc et choppe ta bière contre mon verre pas encore délétère.
Récit des espoirs, habillé de petites mains fécondes, d’où colère et envies ont quitté la crasse de sous tes ongles
Chaque centimètres carrés s’arroge le droit d’existence, qu’il soit meuble auvent, ils sollicitent l’un des ordres, l’autre comme des nids de l’ignorance, le suivant comme la peur de l’absence.
Il faut sans cesse contrôler la présence des proches pour s’assurer d’eux si vivant, d’eux seuls, si vrais.(bertrand-môgendre)

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