Sous-titre : Il est temps d'agir

Je me doutais bien, pour le vivre depuis quelques mois, que ces écrans permanents et notamment celui du smartphone, n'étaient pas bons, et encore moins bons pour des jeunes en développement. Desmurget a même publié récemment La Fabrique du crétin digital dont j'avais lu les bonnes feuilles dans un magazine et Faites-les lire ! (pour en finir avec le crétin digital). On a toujours rêvé en classe, allant peut-être jusqu'au "cancre" de Prévert ; moi-même, précoce, m'ennuyant profondément en classe, j'ai pris l'habitude de m'évader dès le CP, en attendant que le gros de la troupe m'ait rejointe, jusqu'au jour où ma promotion comprit aussi vite que moi alors que j'étais addicte à ma propre rêverie... Là, il a fallu sortir les rames ! Mais si j'avais eu une tablette-prétexte contenant certes mes manuels de cours, mais aussi des logiciels de conversation, des films, des moteurs de recherche vers des sujets de grand intérêt à mes yeux, comme les élèves qui prétendent se servir d'icelle à longueur de cours (même quand l'activité ne la requiert pas) et qui, dès que j'approche, ferment la page où ils étaient, j'aurais probablement été perdue bien avant.

Dès les premières pages, les dangers sanitaires font froid dans le dos : explosion de la myopie, des maladies mentales (dépression, et notamment les suicides des jeunes filles dont je savais que le taux est devenu effarant), dues ou non au harcèlement corrélé aux réseaux sociaux, et tant d'autres graves problèmes. Le désastre pour la formation intellectuelle, ça, je n’avais pas besoin qu’on m’en instruise : beaucoup d’écueils pour quelques avantages.

Si j'avais encore des enfants à élever, ça serait la maison Amish, après une telle lecture ! je pense déjà à prévenir parents d'élèves et élèves à la rentrée, mais quels mots choisir ?...

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