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[Victor Hugo vient de mourir | Judith Perrignon]
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andras




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Posté: Jeu 02 Mar 2017 19:23
MessageSujet du message: [Victor Hugo vient de mourir | Judith Perrignon]
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La lecture de ce roman qui a recueilli tant d'éloges parmi les blogueurs et dans la presse, ne m'a pas procuré autant de plaisir que j'en attendais. Pour le dire franchement, j'espérais davantage de romanesque, de fougue, de frissons. Pour être encore plus précis, ce que j'espérais confusément est venu tardivement et timidement dans l'épilogue qui se situe d'abord "douze ans plus tard" mais qui balaie ensuite les siècles jusqu'à aujourd'hui, évoquant la postérité de la "longue phrase" du "grand poète" : "Elle poursuivait sa course, gorgée de rimes, de rêve et de colère, elle traversait les mers les océans, les temps, les langues étrangères. Elle survécut aux révolutions qui tournaient mal, aux guerres qui ravagèrent le monde. Elle se fraya un chemin silencieux dans les crânes en sursis des camps d'extermination. Elle laissait alors à l'humanité défigurée un beau souvenir d'elle-même.". Puis Judith Perrignon évoque son père ("Mon père disait qu'il faut toujours faire confiance aux poètes. Mais au bas de sa mâchoire, quelque chose tremblait nerveusement. Il était inquiet.") et l'on comprend que le sujet implicite de son roman est là : le récit de ces funérailles nationales pour le "Père de la Nation" et grand-père universel, ce grand poète à qui pour la première fois dans l'Histoire de France un tel hommage était rendu, d'habitude réservé aux hommes politiques, ce récit est aussi une façon pour l'auteure de rendre hommage à son père, de l'embaumer à son tour comme le fut Victor Hugo (mais le travail de l'embaumeur fut mal fait et, nous dit l'auteure, des tâches suspectes apparurent sur le visage du défunt). Mais en dehors de cet épilogue où, furtivement, elle s'autorise à parler un peu d'elle et de son père, aucune touche personnelle ne transpercera le récit en forme de compte-rendu quasi administratif. Tout le monde espérait ou craignait (selon le camp où l'on se trouvait) que ces funérailles tournent à l'émeute, vengeant les fusillés et les déportés de la Commune. Tout tourna court et socialistes et anarchistes se virent confisquer leurs drapeaux rouges ou noirs. Cette attente déçue est aussi celle que j'ai ressentie à la lecture de livre. Sans rancune.

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