4ème de couv "Exploration minutieuse d'un pays (les USA), ce livre relate quelques jours de la vie de Franck Bascombe, ancien écrivain, ancien journaliste sportif, divorcé, séparé de ses deux enfants. Mais il dévoile aussi l'Amérique, ses mythologies, son histoire à travers le récit d'une fête célébrant l'indépendance...Cette indépendance à laquelle Franck aspire depuis toujours, et qui lui échappe au moment où il croyait la tenir. Roman de la perte et du naufrage, Indépendance surfe avec élégance sur nos illusions perdues."

Voici donc le deuxième opus de la trilogie de Ford sur l'Amérique. Il se déroule 7 ans après "Un weekend dans le Michigan". C'est construit de la même manière que le premier : l'auteur raconte trois journées en 600 pages, dont 300 consacrées à la première ! Pour autant, on ne s'ennuie pas car ces pages sont bien remplies et ce n'est pas un soliloque sur la perte de l'indépendance...l'auteur aborde plein de sujets fort intéressants mais que pour ma part, je n'ai pas réussi à relier les uns avec les autres.
Une bonne partie du roman est consacrée au boulot d'agent immobilier que Bascombe a embrassé après un divorce douloureux. Et justement ce vendredi, Bascombe va essayer de vendre une maison à deux acheteurs particulièrement coriaces à qui il a déjà fait visiter 44 lieux...cette aventure est l'un des moments les plus amusants du livre.
Les deux sujets clé du roman (entrecoupés de scènes secondaires nombreuses, puisqu'il y a du journal détaillé dans ce roman) sont sa relation avec les femmes (à commencer par son ex) et sa relation avec son fils qui a une adolescence difficile.
C'est bien ficelé, bien rythmé, bien écrit et bien construit (malgré sa tendance à la digression, l'auteur retombe toujours sur ses pieds) mais non exempt de quelques longueurs.
Mes deux reproches principaux sont :
- que çà tourne pas mal en rond, surtout les réflexions relatives à son divorce et à sa relation avec les femmes
- que certains dialogues, à force de vouloir être profonds et intelligents, deviennent totalement incompréhensibles.

En synthèse, j'ai bien aimé la première partie, je me suis ennuyé pendant la deuxième mais une fois terminé je suis content de l'avoir lu. Cela dit j'ai préféré le premier opus que j'ai trouvé plus varié.

Et pour en revenir au quatrième de couverture, pour ma part je suis passé totalement à côté de la recherche de l'indépendance par Bascombe et je ne comprends pas en quoi c'est le roman de la perte et du naufrage. Mais bon, les quatrième de couverture, c'est un peu comme les speech sur les bouteilles de vin, çà parle un peu du sujet mais pas trop, c'est censé donner envie, et après c'est l'imagination du consommateur qui fait le boulot...

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