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muse-hic

Ben, c'est mon premier Houellebecq et ce sera sûrement le dernier. Je n'ai pas trop accroché.
Dans les livres au propos très extrêmes comme celui-ci, j'ai toujours du mal à croire au détachement complet de l'auteur et du coup, j'ai un peu de mal à lire un auteur qui pense ne serait-ce qu'un peu comme son personnage.
La première page du roman me l'avait d'ailleurs fait reposer deux fois au paravent.
-"Ce sont deux filles pas belles du tout, les deux boudins du service en fait. Elles vont manger ensemble et elles lisent des bouquins sur le développement du langage chez l'enfant, tout ce genre de trucs."

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Swann · Sexe: Inscrit le: 19 Juin 2006 Messages: 2600

« muse-hic » a écrit:

Dans les livres au propos très extrêmes comme celui-ci, j'ai toujours du mal à croire au détachement complet de l'auteur

Je comprends que nous ayons tous nos critères et nos filtres et je respecte les tiens, comme ceux de tout le monde, mais je te fais simplement part de mon étonnement : pourquoi devrait-on être détaché de son sujet quand on écrit ?
Houellebecq bâtit une thèse : le libéralisme sexuel fonctionne comme le libéralisme économique, et il le pense puisqu'il peut ridiculiser ses personnages ou son narrateur, mais jamais il ne ridiculise sa thèse.
Evidemment qu'il y a une grosse part de vécu (le sien ou celui de proches) là-dedans, mais c'est peut-être ce qui peut toucher, éveiller notre intérêt ? Quitte à, bien entendu, ne pas du tout partager ses vues.

Citation:

Ce sont deux filles pas belles du tout, les deux boudins du service en fait. Elles vont manger ensemble et elles lisent des bouquins sur le développement du langage chez l'enfant, tout ce genre de trucs

On en connaît tous... (peut-être est-ce moi ?) Ce n'est pas gentil, ni à dire, ni à penser, mais c'est 'achement bien vu ! Wink

Par contre, je ne suis pas sûre qu'il "pense comme son personnage" : ce dernier est certainement sa propre caricature, du moins, je l'espère.

muse-hic · **Posté:** Dim 02 Sep 2007 11:40 **Sujet du message:**

En fait, je ne pense pas que les auteurs doivent forcément être détachés du sujet, je ressens ça, juste quand les propos me heurtent un peu trop…
Et j’avoue que dans ce roman, j’ai vraiment été gênée par son discours sur les femmes et la psychanalyse.