Adam Reith poursuit obstinément son objectif, regagner la Terre depuis Tschaï où il s’est échoué mais les obstacles rencontrés sont à la démesure de l’exo planète du système 4269 de La Carène. Les quatre espèces extraterrestres ayant colonisé Tschaï ont assujetti les hommes, ceux-ci finissant par intégrer des caractéristiques physiques de leurs maîtres. Traversant ces sociétés antipathiques aux équilibres précaires, Adam Reith, messie en sourdine, sème le trouble et réveille la foi des « Ardents Attentistes », des hommes de Tschaï imaginant une terre originelle de liberté. Adam n’en a vraiment cure car sa vraie vie est ailleurs où, en bout de course, resplendit la planète bleue des origines.
Ramenant Ylin Ylan, la fleur de Cath jusqu’à la ville de Settra au pays Yao, espérant par là même obtenir une récompense du père de la jeune fille kidnappée, le seigneur Cizante, Adam Reith imagine déjà construire ou acheter un astronef lui permettant de mettre les voiles vers la Terre mais la route est longue à travers les steppes, les forêts et la mer. Sur la felouque le Vargaz, Ylin Ylan se sent humiliée par la conduite primesautière de Reith et sombre dans une crise démentielle et meurtrière. A Settra, Helsse Izam, l’aide de camp du seigneur Cizante, joue les intermédiaires entre le riche Yao engoncé dans les rituels et les certitudes et Adam Reith libre d’esprit, volontaire et farouchement indépendant. Reith n’a cure des principes et coutumes. Il écoute, apprend et utilise ses connaissances fraîchement acquises pour s’en sortir. Bien lui en prend car les guets apens à déjouer sont nombreux. Lesté de cinquante mille sequins en liasse et sommé de quitter immédiatement les lieux, Adam Reith, Anacho et Traz peuvent maintenant se diriger vers la cité Wankh d’Ao Hidis. Le trio s’est adjoint les services d’un Lokhar, Zarfo Detwiler, âpre au gain mais fidèle et compétent. Detwiler a en charge de recruter d’autres Lokhars, habiles techniciens. Le plan de Reith est simple, atteindre la cité des Wankhs, s’emparer d’un astronef et le piloter avec l’aide des Lokhars. Une nouvelle fois, la route est interminable, la langue wankh incompréhensible et les hommes-wanks redoutables et retors.
2e tome de l’odyssée d’Adam Reith sur la planète Tschaï, « Le Wankh » laisse la part belle au voyage exotique. Adam Reith essaie de nombreux moyens de locomotion, croise des peuplades, visite des cités, observe, emmagasine, déduit, échafaude des plans aussi linéaires que hasardeux. Le monde de Tschaï se dévoile au lecteur à mesure que le Terrien le découvre. L’aventure est dans l’allant, sans retour en arrière ou bond en avant, sur le droit fil de l’objectif d’Adam Reith qui consiste à retrouver la Terre mère coûte que coûte. L’humour est présent, dans les tractations, les descriptions et les remarques des protagonistes. Traz Onmale et Anacho, personnages récurrents, assurent une présence constante sympathique en dépit des antagonismes entre les deux hommes. Le cycle de Tschaï va crescendo ; un cran supplémentaire sera franchi avec « Le Dirdir » et culminera dans le 4e volume avec « Le Pnume ».
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